2 mars 2020 – IATA fait pression pour la suspension des créneaux horaires des aéroports pour la saison 2020 en raison de l’impact du coronavirus.
«Le monde est confronté à un énorme défi pour empêcher la propagation du COVID-19 tout en permettant à l’économie mondiale de continuer à fonctionner. Les compagnies aériennes sont en première ligne de ce défi et il est essentiel que la communauté réglementaire travaille avec nous pour garantir que les compagnies aériennes peuvent fonctionner de la manière la plus durable, tant économique qu’environnementale, pour atténuer les pires impacts de la crise », a déclaré Alexandre de Juniac, directeur général et chef de la direction de l’IATA .
L’organisation, qui représente environ 290 compagnies aériennes, contacte actuellement les régulateurs de l’aviation du monde entier pour demander la suspension immédiate des règles régissant l’utilisation des créneaux horaires des aéroports.
Environ 43% de tous les passagers partent de plus de 200 aéroports à créneaux horaires répartis dans le monde. À l’heure actuelle, les règles d’attribution des créneaux impliquent que les compagnies aériennes doivent exploiter au moins 80% de leurs créneaux attribués dans des circonstances normales. Le non-respect signifie que la compagnie aérienne perd son droit à la plage horaire la prochaine saison équivalente.
LES COMPAGNIES AÉRIENNES ENREGISTRENT DES BAISSES IMPORTANTES
Dans des circonstances exceptionnelles, les régulateurs peuvent assouplir cette exigence. Le coronavirus, officiellement connu sous le nom de COVID-19, ayant un impact sévère sur le trafic aérien, les compagnies aériennes connaissent une baisse importante de la demande. Par exemple:
• Un transporteur en baisse de 26% sur l’ensemble de ses opérations par rapport à l’année dernière
• Un opérateur de plaque tournante signalant des réservations en Italie en baisse de 108% alors que les réservations tombent à zéro et que les remboursements augmentent
• De nombreux transporteurs signalant 50% de non-présentation sur plusieurs marchés
• Les réservations futures s’adoucissent et les transporteurs réagissent en prenant des mesures telles que les congés non payés de l’équipage, le gel des augmentations de salaire et les plans pour que les avions soient immobilisés.
UNE RÉGLEMENTATION INAPPROPRIÉE POUR CETTE SAISON
«Les recherches de l’IATA ont montré que le trafic s’est effondré sur les principales routes asiatiques et que cela se répercute sur tout le réseau de transport aérien dans le monde, même entre les pays sans épidémies majeures de COVID-19. Il existe des précédents pour la suspension précédente des règles d’utilisation des créneaux horaires et nous pensons que les circonstances appellent à nouveau une suspension. Nous appelons les régulateurs du monde entier à aider l’industrie à planifier l’urgence d’aujourd’hui et la reprise future du réseau, en suspendant temporairement les règles d’utilisation des créneaux horaires », a déclaré Alexandre de Juniac, directeur général et chef de la direction de l’IATA.
Compte tenu de ces circonstances extraordinaires résultant de l’urgence de santé publique, l’opinion collective de l’industrie du transport aérien est que l‘application de la règle des 80% au cours de la prochaine saison est inappropriée. La flexibilité est nécessaire pour que les compagnies aériennes ajustent leurs horaires en fonction de l’évolution extraordinaire de la demande.
Les régulateurs ont déjà annulé les règles de créneaux horaires sur une base continue pendant la crise du COVID-19, principalement pour les opérations vers la Chine et la RAS de Hong Kong. Cependant, compte tenu des flambées épidémiques récentes, cela n’est plus limité aux marchés asiatiques. Sans certitude que ces dérogations se poursuivront pendant la saison estivale (ou la saison hivernale dans l’hémisphère sud), les compagnies aériennes ne sont pas en mesure de planifier suffisamment à l’avance pour assurer la composition efficace de l’équipage ou le déploiement des avions.
La suspension de l’exigence pour toute la saison (jusqu’en octobre 2020) signifie que les compagnies aériennes peuvent répondre aux conditions du marché avec des niveaux de capacité appropriés, évitant ainsi la nécessité de gérer des services vides afin de maintenir les créneaux horaires. Les avions peuvent être réaffectés à d’autres routes ou stationnés, l’équipage peut avoir une certitude sur leurs horaires.
