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[ÉDITO] La maladie de la dernière minute

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Oh il est 1h45 du matin et je n’ai pas terminé mon texte… Zut… Ah je continue, après tout il faut que je le remette demain matin! OK, les yeux me ferment tout seuls, je vais mettre mon réveil et je vais me lever plus tôt pour le terminer… Ouf (encore des heures de sommeils « volés » par cette maladie qui fait des ravages) Oh, ok, je vais dîner en même temps que je termine ma présentation pour ma rencontre qui a lieu dans une heure, oh… Il est déjà 13h30… Mon rendez-vous est à 14h…Vite vite vite, je suis toujours sur mon écran.. Ahhhh je vais être en retard…

Je n’arrête pas de dire que je suis une personne libre alors qu’ en fait, je suis prisonnière du temps. Du temps que je ne prends pas pour faire les choses, pour les réfléchir. Du temps que je ne saisis pas pour prévoir le trafic et éviter de me confondre en excuses pour un événement, un souper, un 5@7, alouette!

C’est devenu ma maladie! Une mauvaise « habitude » qui me ronge, qui me vole des heures de sommeil, qui me stress à m’en dévorer les ongles et les peaux autour des doigts (croyez-moi, ma mère n’est pas fière!!) Les gens qui me connaissent passent le message aux autres. J’ai déjà entendu: « Ah Ariane, elle va arriver en retard comme d’habitude » ou pire « Ah je lui ai dit 18h et à vous 18h30 parce que je sais qu’elle n’arrive jamais à l’heure! » Wow, et vous me direz, après ça, que ce n’est pas une maladie??

Je suis fatiguée de courir… Je suis épuisée de me justifier… Paradoxalement je prêche la liberté… Et je me sens tout sauf libre…

À quand la dernière fois, où vous vous êtes senti totalement libre? Je me pose moi-même la question, car ma vie bien remplie d’aventures, de rencontres, d’amour et d’eau fraîche, je n’arrive pas à trouver un seul moment où je n’ai senti aucun poids sur mes épaules… Ce que j’associe avec ma définition de la liberté ultime!

Quels sentiments rafraîchissants de savourer les simples plaisirs de la vie et de liberté… Mon édito m’a été inspiré par un ancien article que j’avais écrit et que j’ai retrouvé. Je décrivais une expérience de ziplining à Ste-Lucie il y a déjà plusieurs années de ça… C’est peut-être la dernière fois où j’ai senti ce vent de liberté extrême…

Allez, force-toi Ariane, c’est sûr que tu te sens libre à certains moments dans ta vie!!! OK j’ai trouvé… Quand je prends un moyen de transport comme l’avion ou la voiture, j’ai ce sentiment de liberté, quand je pratique mon yoga le matin, j’ai cette sensation de légèreté qui me gagne et qui me fait sourire… Vous voyez quand on y pense un peu…

Dans ce mois de la femme, et en cette année 2017, je m’engage devant vous à prendre conscience de mes moments de liberté. Nous sommes choyés d’être dans un pays aussi libre et nous avons tendance à l’oublier. Je m’engage également à mettre l’énergie nécessaire pour contrer ma maladie de la dernière minute pour que je puisse enfin mieux respirer et me sentir libre!

Namaste !