Les taxes touristiques font débat

De plus en plus de destinations songent à imposer des taxes pour lutter contre le surtourisme. Mais s’agit-il vraiment de la bonne solution?


Après Venise et l’Islande, d’autres destinations vont-elles emboiter le pas pour imposer des taxes d’entrée aux touristes? La question se pose alors qu’il n’est pas certain que les fonds collectés seront effectivement utilisés pour trouver des solutions afin de mieux lutter contre les effets négatifs du tourisme de masse.

Plus tôt ce mois-ci, le conseil municipal de Venise a voté en faveur d’une taxe d’entrée pour les visiteurs. Pour le moment, la taxe – qui s’élève à cinq euros par jour – ne serait prélevée que pendant les journées de forte affluence, notamment durant la période estivale. Cela ne concernait que 30 jours dans l’année. Mais le calendrier n’a pas encore été publié pour cette taxe qui devrait entrer en vigueur en 2024.

L’Islande a également émis l’idée de taxer les touristes afin de renforcer les ressources pour promouvoir les objectifs de tourisme durable du pays qui a enregistré une forte augmentation du nombre de visiteurs au cours de la dernière décennie. Le Premier ministre islandais a déclaré que le montant de la taxe serait nominal et qu’elle serait probablement perçue sous forme de taxe de séjour pour les visiteurs.

Plus récemment, c’est l’Indonésie qui a rejoint le mouvement en imposant une taxe aux voyageurs étrangers à leur arrivée à Bali, dès février 2024. Cette taxe de 150 000 roupies indonésiennes (environ 13 dollars canadiens) devrait servir au développement des infrastructures touristiques. De quoi se demander si ce type de mesure ne va pas se généraliser à l’avenir, alors que les garanties sur son bien-fondé restent à apporter.