Retour sur la conférence WTM 2020 : ” Flexibilité sera le maître mot” rapporte Skyscanner

12 novembre 2020 — Lors de la conférence WTM 2020, lors d’une session convenablement intitulée “Une lueur d’espoir : aperçu de la reprise du tourisme mondial”, Stephanie Boyle, chef du groupe des relations publiques des partenaires et de l’industrie de Skyscanner, a donné des informations sur la reprise des voyages en période post-pandémique.

Le WTM est virtuel cette année et s’est déroulé du 9 au 11 novembre. Selon les organisateurs, l’événement virtuel WTM de cette année offre aux professionnels du voyage l’occasion de se réunir pour récupérer, reconstruire et innover dans l’industrie du voyage au milieu de la pandémie COVID-19.

Voici quelques-unes des réflexions de Mme Boyle sur la tarification, les réservations, les voyages d’affaires et la récente élection américaine.

TARIFS

Selon Mme Boyle, même dans le sillage de la pandémie, le prix sera toujours un facteur. “Je ne pense pas que le facteur prix disparaisse”, a-t-elle déclaré, ajoutant que l’incertitude de l’industrie sur les prix n’est que le dernier point d’interrogation d’une année sans précédent. Si “sans précédent” définit le premier semestre de 2020, alors “l’incertitude” marque le second semestre de 2020″, a-t-elle déclaré.

La conversation pour quiconque envisage de planifier un voyage maintenant ou dans les mois à venir “sera axée sur la valeur et la flexibilité”, a déclaré Mme Boyle. “Il y a beaucoup de demandes refoulées et je pense que nous verrons cette demande refoulée se transformer en réservations. Les voyageurs seront à la recherche d’une valeur globale. Mais la sécurité de pouvoir effectuer cette réservation restera le facteur le plus important. Et la flexibilité sera le maître mot dans l’esprit de tous”.

RÉSERVATIONS

En analysant les données de réservation de voyage de Skyscanner, Mme Boyle indique qu’elle a constaté un changement très important vers une fenêtre de réservation beaucoup plus courte – ce qui n’est pas surprenant étant donné ces temps de montée et de descente. “Nous constatons beaucoup de choses entre 7 et 30 jours, et aussi beaucoup de choses dans les 7 derniers jours avant le vol.

Et les voyageurs réagissent rapidement aux nouvelles du voyage dans le contexte de la pandémie. Lorsque Hong Kong et Singapour ont lancé l’idée d’une bulle de voyage, les demandes de recherche pour les voyages entre les deux villes ont augmenté de 2000%, note-t-elle. Elle a également mentionné le Canada, en précisant que chaque fois qu’il est question d’un assouplissement potentiel des restrictions de voyage au Canada, les demandes de recherche augmentent.

Même en cas de pandémie, “il y a des voyageurs moins réticents au risque qui se convertiront très rapidement” à l’idée de faire des projets de voyage, explique Mme Boyle.

VOYAGES D’AFFAIRES

C’est à l’industrie du voyage “de définir ce à quoi ressemble une entreprise inhabituelle”, et cela inclut les voyages d’affaires, dit M. Boyle. “Nous avons réussi à passer une année entière sans cela. Ce ne sera pas la même chose. Alors que vont faire les compagnies aériennes? Reconfigurer les cabines? Beaucoup de mesures d’incitation? Les grandes lignes qui sont de plus en plus rentables pour les compagnies aériennes, comme New York-Londres, vont devoir repenser leur stratégie. Il va falloir beaucoup d’innovation”.

L’ÉLECTION AUX ÉTATS-UNIS

Le fait que le président élu Joe Biden soit sur le point de prendre les rênes en janvier 2021 est une bonne nouvelle selon Mme Boyle. “L’arrivée de Joe Biden au pouvoir va améliorer la réputation des États-Unis dans le monde entier”, a-t-elle déclaré.

À la question de savoir si le fait d’avoir Biden au pouvoir pourrait signifier des restrictions plus strictes pour les voyageurs américains, y compris un éventuel blocage des voyages, Mme Boyle a répondu par l’affirmative : “À court terme, oui, cela pourrait signifier un changement à court terme dans la façon dont les États-Unis voyagent. Mais si cela permet d’éradiquer le virus… cela ne peut être qu’une bonne chose à long terme.”

Source : Kathryn Folliott pour Travelweek