Qu’il soit bienheureux, caméléon, moderne ou tout ça à la fois, le voyageur québécois fait écho aux grandes tendances de l’année, rapporte la Chaire de tourisme de l’UQAM.
Récemment publié par la Chaire de tourisme Transat de l’École des sciences de la gestion de l’UQAM, le Cahier Tendances 2024 présente six courants touristiques, dégagés par ses experts, et desquels on a tiré autant de profils de voyageurs québécois qui leur correspondent.
Chaque voyageur peut être rattaché à plus d’un profil, en lien avec divers facteurs comme son enthousiasme face à l’intelligence artificielle, ou selon l’impact de l’inflation sur son budget, par exemple.
Ces profils doivent donc être perçus comme des indicateurs qui, ensemble, permettent d’effectuer une analyse globale de l’homo turisticus quebecensis, en 2024.
LE VOYAGEUR BIENHEUREUX
– Tendance : La quête du bonheur inspire le voyage
Même si voir du pays n’est pas toujours reposant, cela lui fait du bien. D’ailleurs, la simple idée de partir lui procure de la joie, de l’envie, de l’espoir. On dit de lui qu’il a la piqûre. Il qualifie le voyage de besoin. Il en retire des bienfaits qui le motivent à voyager un peu, beaucoup, passionnément, à la folie.
LE VOYAGEUR FINANCIÈREMENT RÉSISTANT
– Tendance : Le voyage, un luxe indispensable (?)
Il ne s’empêche pas de voyager : son revenu discrétionnaire lui permet de le faire. Ses séjours font partie de son mode de vie. Il affiche une certaine résilience économique mais ne lance pas son argent par les fenêtres pour autant. Il cherche les bonnes affaires, quitte à couper ailleurs pour se payer du luxe de temps en temps.
LE VOYAGEUR CAMÉLÉON
– Tendance : Les modes de vie polyvalents engendrent des occasions
Une seule valise ne suffit pas pour contenir ses chaussures, car il est éclectique. Il passe parfois sous le radar de ceux qui souhaitent le catégoriser. Rien là de bien surprenant : même lui ne sait pas tout à fait à quoi correspond son profil. Que ce soit pour le travail ou pour le plaisir, il change les codes et demande à l’industrie touristique qu’elle s’y adapte.
LE VOYAGEUR BOUSCULÉ
– Tendance : Les voyageurs naviguent en eaux troubles
Sa résilience et sa flexibilité ont été mises à rude épreuve depuis 2020. Aujourd’hui, il change ses plans selon les aléas économiques et climatiques. Le contexte actuel comporte son lot d’embûches et le pousse à faire des compromis, à modifier ses projets de voyage ou à rechercher des aubaines. Tous les moyens sont bons pour étancher sa soif d’évasion.
LE VOYAGEUR MODERNE
– Tendance : L’intelligence artificielle s’immisce dans le parcours client
Il utilise régulièrement des outils numériques et il est fort habile pour s’en servir. On dit parfois de lui qu’il est avant-gardiste et sa curiosité le pousse à essayer les technologies émergentes, comme l’intelligence artificielle, pour planifier son voyage. Ses attentes envers les entreprises sont élevées et il s’interroge sur la protection de ses informations personnelles.
LE VOYAGEUR (IR)RESPONSABLE
– Tendance : Le nombre de voyageurs responsables plafonne
Il est sensible aux questions qui touchent l’avenir de notre planète. À l’affût des bonnes actions à poser, les changements climatiques le poussent à revoir certains de ses comportements. Pourtant, ses gestes ne traduisent pas toujours ses aspirations. Est-ce dû à un manque de volonté? À une planification complexe ? À un manque d’offres cohérentes ? Ou à des prix élevés? À suivre…
Pour en savoir plus sur ces profils de voyageurs et sur les tendances dégagées par la Chaire de tourisme Transat, consultez son Cahier Tendances 2024.