8 questions à Lyne Chayer sur Vacances WestJet Québec

Ce matin, un nouveau voyagiste québécois est né, et pour en savoir plus sur sa raison d’être et ses visées, nous avons rencontré celle qui en est à la tête, la vice-présidente du Groupe de Vacances Sunwing, Québec.


Profession Voyages : Pourquoi lancer maintenant ce nouveau voyagiste?

Lyne Chayer : Parce que nous avions très hâte de le faire, depuis le temps que nous y travaillons! Nous voulions également aller chercher le maximum de ventes anticipées ainsi que le plus grand nombre de groupes possible, alors que ces derniers commencent à se réserver, à cette période-ci de l’année.

 

PV : En quoi ce lancement vous permettra d’accroître vos parts de marché, plutôt que de le faire sous la marque Vacances Sunwing?

LC : Quand le groupe WestJet a fait l’acquisition de Vacances Sunwing, c’était pour aller chercher son expertise comme voyagiste, car les opérations de cette entreprise étaient surtout concentrées sur le transport aérien (90 % des ventes) bien avant celles de son volet voyagiste (10 % de ventes). Exactement le contraire de Vacances Sunwing, donc.

Depuis cette transaction, on avait d’une part Vacances Sunwing qui opère depuis des années au Québec et qui est bien connu sur le marché comme un spécialiste sur le sud, et d’autre part Vacances WestJet, populaire dans l’ouest mais quasi inexistant ici.

Présentement, dans tout le reste du Canada, Vacances WestJet et Vacances Sunwing se complètent. Mais au Québec, on n’avait pas – ou si peu de – Vacances WestJet pour nous compléter. En additionnant notre offre à celle d’un nouveau voyagiste, nous allons faire croître nos parts de marché parce que nous pourrons déployer plus de capacité et que nous aurons accès à des hôtels auxquels on n’avait pas accès auparavant, à commencer par ceux qui étaient offerts en exclusivité par Vacances WestJet.

 

PV : Y a-t-il des destinations qui de démarquent dans votre nouvelle offre?

LC : D’abord, La Romana, en République dominicaine, qui fera son grand retour; ensuite, nous aurons une belle nouveauté : Tulum, avec sept vols par semaine. Il faut dire que de plus en plus d’hôtels sont désormais situés beaucoup plus près de Tulum que de Cancun, destination de plus en plus engorgée : il y a tellement de vols, tellement de gens…

Avec Tulum, l’expérience client devrait être meilleure avec un passage aux douanes plus rapide, moins de circulation, un accès plus fluide vers les hôtels… Et puis, comme Vacances WestJet Québec amène de belles nouveautés hôtelières – comme Bahia Principe et Barcelo – qui sont situées plus près de Tulum, il allait de soi que nous offrions cette destination.

 

PV : Est-ce que les conseillers en voyages auront droit aux mêmes services qu’avec Vacances Sunwing?

LC : Depuis l’acquisition de Vacances Sunwing par WestJet, les agents de voyages avaient deux craintes : perdre des vols directs vers le sud et devoir faire passer leurs clients par Toronto, et voir la centrale de réservation déménager à Calgary et avoir moins de services en français.

En créant Vacances WestJet Québec, nous répondons à ces deux craintes car non seulement nous gardons les vols directs du Québec, mais nous en ajoutons.

Quant aux réservations, elles sont gérées par l’équipe de Vacances Sunwing Québec à Laval, que les agents de voyages connaissent déjà et avec lesquels ils font affaires depuis longtemps.

Notre équipe répondra donc aux demandes pour les deux marques, grâce à deux numéros de téléphone différents. Pour les agents, c’est très rassurant : le service se fera toujours en français et sera géré d’ici. Nous connaissons notre marché, nos partenaires, nos aéroports, et je pense que c’est un message important à lancer.

 

PV : Comment vous y êtes-vous pris, côté logistique?

LC : Pour garder ça le plus simple possible, nous avons fait un copier-coller de Vacances Sunwing, que ce soit pour le nouveau site Web ou la nouvelle appli, et nous avons gardé le même portail pour agents de voyages. Leurs utilisateurs peuvent y accéder avec le même mot de passe qu’ils ont déjà pour Vacances Sunwing, et ils tombent maintenant sur une page avec deux onglets, un pour chaque marque. Une fois qu’ils se sont connectés à l’un ou l’autre site, ils peuvent passer de l’un à l’autre sans avoir à se connecter de nouveau.

 

PV : En quoi les deux marques diffèrent-elles?

LC : Elles se ressemblent beaucoup, et leur clientèle respective demeure très similaire : des voyageurs en solo, en couple ou en famille, de petits groupes… Nous avons des gammes de produits qui répondent à tous, de part et d’autre.

En fait, la différence portera non pas sur la classification, mais possiblement sur la perception, dans certains cas. Ainsi, nous avons gardé toute notre offre sur Cuba sous la marque Vacances Sunwing, à l’exception de Varadero, qui est commercialisé sous Vacances WestJet Québec.

Les gens auront donc peut-être tendance à imaginer que Vacances Sunwing propose des hôtels de moindre qualité parce que la marque est étroitement liée à Cuba. Mais en réalité nous offrons du 4, du 4,5 et du 5 étoiles partout sous les deux marques. Une chose est sûre : nous voulons continuer à faire en sorte que les Québécois aient le réflexe de penser à Vacances Sunwing quand ils pensent à Cuba, et ils auront bien raison : aucun autre voyagiste au monde n’a une aussi grande offre sur cette destination.

 

PV : À quoi vous attendez-vous en terme de performances des ventes, au cours des premiers mois d’opération de Vacances WestJet Québec?

LC : Nous ne nous sommes pas fixé un objectif de ventes précis, notre stratégie consiste plutôt à lancer nos opérations dès maintenant pour aller chercher un maximum de réservations. L’idée est d’accroître la capacité pour le Groupe de Voyages Sunwing, sans pour autant cannibaliser les ventes de Vacances Sunwing en alimentant Vacances WestJet Québec. L’important c’est que la croissance additionnelle provienne de l’un ou de l’autre voyagiste.

Nous sommes déjà confiants de voir plusieurs chaînes majeures continuer à performer et contribuer à hausser nos ventes, dont les chaînes principales de Vacances Sunwing (RIU et Royalton) et celles de Vacances WestJet (Bahia Principe et Barcelo). L’un de nos objectifs est de trouver le meilleur moyen d’arrimer l’offre de l’ouest à celle de l’est pour qu’ensemble, nous ayons plus de parts de marché.

 

PV : Comment croyez-vous que les agents de voyages vont réagir à l’arrivée de Vacances WestJet Québec?

LC : Je pense qu’ils seront très excités et qu’ils vont se dire : « Wow, un nouveau voyagiste! »… avant de réaliser qu’ils le connaissent déjà un peu en découvrant que son équipe est la même que celle sur laquelle ils comptent depuis des années.

Bref, ils auront le meilleur des deux mondes : la fraîcheur de la nouveauté, mais l’effet rassurant et la confiance de traiter avec des gens avec lesquels ils travaillent déjà.