Asthme, allergie, maladie cardiaque… toutes ces maladies ne doivent pas vous empêcher de voyager, à condition de respecter les recommandations du médecin et de bien préparer votre séjour. Mondial Assistance vous dit tout ce qu’il faut savoir avant d’embarquer.
« Vivre avec une maladie chronique n’est pas une fatalité et n’empêche pas de voyager, à condition de respecter certains conseils médicaux et pratiques » explique le Dr Catherine Porte Arondelle, directeur médical de Mondial Assistance. « Il est primordial d’anticiper son départ via un bilan médical notamment et de respecter son rythme de vie habituel une fois sur place ».
PRMIER RÉFLEXE, LE MÉDECIN TRAITANT!
Avant le départ, une visite s’impose : celle de votre médecin traitant. Il sera le plus à même de juger de la faisabilité de votre voyage. Faites le point sur votre état de santé : votre maladie est-elle stabilisée ? Quels sont les risques encourus ? Passez en revue les situations à éviter, les mesures à prendre en cas d’urgence… et notez bien tous ses conseils.
En fonction de la situation, il pourra vous prescrire des tests complémentaires ou décider d’adapter votre traitement. Prévoyez toujours un surplus de médicaments en cas de retour retardé et embarquez vos traitements pour plusieurs jours en cabine.
Demandez-lui de rédiger en double votre ordonnance habituelle, en anglais si besoin, (au moins une traduction des principes actifs). Ce document vous sera indispensable, pour justifier auprès des douanes la présence de certains médicaments dans vos valises (cortisone, adrénaline injectable, seringues…). Faites établir un certificat médical « d’autorisation de voyager ».
Demandez-lui également un compte-rendu de votre état de santé en anglais, très utile en cas d’incident. Si vous êtes cardiaque, pensez à prendre votre dernier électrocardiogramme (ECG).
Votre médecin vérifiera aussi la mise à jour de vos vaccins.
Côté assurance, sachez que l’assurance maladie ne prend pas toujours en charge le coût des médicaments pour un séjour à l’étranger de plus de trois mois. Pour un séjour de moins de trois mois, le médecin doit vous délivrer une ordonnance indiquant « séjour à l’étranger ». N’oubliez pas, enfin, de souscrire une assurance voyage multirisques avec rapatriement sanitaire.
LE VOYAGE EN AVION
Le transport de médicaments s’organise avec soin : prévoyez de garder dans votre bagage à main la quantité de médicaments nécessaire au temps de vol (avec un léger surplus, en cas de retard ou d’annulation). Veillez à bien conditionner les médicaments placés en soute, car ceux-ci sont très sensibles à des températures trop élevées ou trop basses.
Vous êtes cardiaque ? Pensez à signaler votre pacemaker, avant de passer sous le portique de sécurité.
Pendant le vol, n’hésitez pas à prévenir le personnel de bord. Les asthmatiques n’ont pas de raison de s’inquiéter, car la dépressurisation atténue les résistances pulmonaires et l’air des cabines est propre, filtré et sans pollen. Attention toutefois au stress, qui peut déclencher une crise d’asthme chez certains. Une astuce : pour bénéficier de l’air le plus pur, placez-vous à l’avant de l’appareil. Si vous souffrez d’allergie alimentaire, pensez à apporter votre panier repas ou à signaler en amont votre régime, surtout sur un vol long-courrier. Portez des bas de contention et marchez dans l’avion.
PENDANT LE SÉJOUR, S’ADAPTER ET RESTER ZEN…EN TOUTE SITUATION!
Sur place, pour profiter au mieux de ses vacances, la clé est de rester à l’écoute de son corps, de tenir compte de ses besoins spécifiques, sans s’inquiéter outre-mesure.
Adaptez votre traitement au décalage horaire. Suivez bien les recommandations de votre médecin. Au-delà de trois heures, il vous faudra compenser le décalage, dans l’objectif de vivre dès l’heure d’arrivée à l’heure locale.
Côté alimentation, les diabétiques essayeront de raisonner en équivalences glucidiques pour prévoir leurs menus. Miser sur le riz, base alimentaire de nombreux pays, est une bonne idée : cet ingrédient est excellent pour l’équilibre digestif, souvent mis à mal. Attention aux fruits tropicaux, car ils sont plus sucrés.
Pratiquez des activités adaptées : les allergiques aux insectes éviteront les trekkings en forêt tropicale ; les diabétiques (surtout de type 1), la plongée sous-marine avec bouteilles ; les patients cardiaques ou hypertendus, le trop plein d’activités, les randonnées en altitude ou le froid, qui peut déclencher des crises d’angor, etc.
En cas d’incident de santé, gardez votre calme ! Si cet incident est en rapport avec vos maux habituels, vous avez tout prévu. En cas de problème plus grave, vous pouvez contacter votre assisteur qui saura vous conseiller à distance ou recourir aux praticiens et services hospitaliers locaux. Pensez à demander aux soignants un compte-rendu exact des soins prodigués (en anglais si possible), avec leurs coordonnées en vue d’un contact ultérieur par votre médecin.
(Source : Mondial Assistance)