En 5@5 avec Vanessa-Flore Firmin, responsable du Comité du Tourisme des Îles de Guadeloupe au Canada
1/ Comment positionnez-vous la Guadeloupe auprès des québécois?
La Guadeloupe était la destination privilégiée des québécois dans les années 70 jusqu’à l’arrivée de la concurrence des autres îles des Caraïbes et du Mexique. Le voyageur se retrouvait alors devant plusieurs options de destinations. Aujourd’hui, on souhaite positionner les îles de Guadeloupe comme une destination de découvertes et d’expériences. Nous sommes un territoire français et sécuritaire. Le touriste a la possibilité de sortir de son hôtel sans guide, seul, que ce soit pour aller visiter les marchés ou pour faire des activités comme de la randonnée ou de la plongée, pour ne nommer que celles-là. Cette réalité est déterminante dans le choix d’une destination afin d’en profiter au maximum.
2/ La Guadeloupe, un petit coin de la France? Vrai ou faux? Pourquoi?
C’est totalement vrai! Ça se voit tout de suite parce que le français est la seule langue officielle. Tout est écrit en français. Ça se ressent aussi du côté de la gastronomie; c’est vrai qu’on a une cuisine qui a beaucoup de points communs avec la cuisine caribéenne, dans son ensemble, mais nous appliquons bon nombre de techniques de cuisine françaises. Nous aimons dire que pour les Antilles, l’offre est, en Guadeloupe, plus raffinée, plus recherchée. Les îles de la Guadeloupe possèdent d’excellents restaurants français. Je pense à celui d’un jeune restaurateur guadeloupéen, qui a fait ses études en France, travaillé auprès de grands chefs, avant de rentrer, il y a deux ans, pour travailler sur son projet de restaurant. “L’Orchidea” a ouvert ses portes cette année et pour un repas d’exception, je vous invite à le visiter et à rencontrer son chef propriétaire, Arnaud Bloquel.
3/ La Guadeloupe est souvent associée au Club Med. Pourtant l’offre hôtelière est riche. Présentez-la nous.
Il est certain que le Club Med est un partenaire très important pour les îles de Guadeloupe parce qu’il est le seul à répondre à la demande d’offres de séjours de tout-compris. Ceci dit, l’offre est très diversifiée : plus de 50 % de notre offre hébergement est constituée de gites, de villages de vacances ou encore d’appartements de vacances, qui favorisent les voyages en liberté ainsi que les longs séjours. C’est aussi une bonne formule pour les voyages en famille car c’est financièrement plus avantageux pour une famille de plus de quatre personnes de louer un bungalow ou encore une belle villa en bord de mer plutôt que d’aller en hôtellerie. Si le prix du transport est légèrement plus élevé pour la Guadeloupe que pour les autres îles des Caraïbes, l’hébergement, lui, offre des tarifs très concurrentiels.
4/ Vos arguments pour que les professionnels du voyage pensent à la Guadeloupe lorsque un voyageur est en demande d’un séjour dans les Caraïbes?
La Guadeloupe, c’est s’assurer d’un voyage en toute liberté et en sécurité. C’est aussi la chance de vivre des expériences personnelles, pas nécessairement de groupes. Qu’il soit question de randonnée, de cycle-tourisme ou de plongée, il est facile et sécuritaire, encore une fois, de réserver et de participer à ces activités. Autre argument que je trouve important, c’est de comprendre que la Guadeloupe est un archipel : c’est donc une destination des Antilles où on pourra trouver différentes atmosphères en allant d’île en île. La Grande Terre, par exemple, est une île calcaire, une île caribéenne type avec plages de sable blanc et cocotiers. Si on traverse le pont, on se retrouve sur la Basse-Terre, totalement différente, complètement montagneuse. On y trouve la Soufrière, notre volcan, qui est le plus haut sommet des Antilles. Une fois là, 70% du territoire est protégé avec le label de Parc national français et on peut faire toutes sortes d’activités comme se baigner dans des sources naturelles d’eau chaudes, du kayak… Il y a aussi Les Saintes, mon île préférée. Une île toute petite avec moins de 2000 habitants. À l’origine, ce sont des pêcheurs français, originaires de Bretagne et de Normandie, qui s’y sont installés. Cette île n’a pas connu l’esclavage donc même au niveau du métissage, c’est assez particulier. On y vit hors du temps, au rythme des pêcheurs… La Guadeloupe offre donc une multitude d’expériences à vivre.
5/ Votre coup de cœur en Guadeloupe?
La commune de St-François. J’y ai travaillé pendant longtemps en plus de m’y marier! Le voyageur y trouvera un petit village très bien construit : il y a au centre, les marchés, l’église et la mairie. Tout autour, il y a les magasins puis, en périphérie, soit dix minutes de marche, le golf, la marina et les plages. Ça en fait un centre de vie qui est magnifique… Même les locaux s’y sentent en vacances alors imaginez pour les voyageurs, c’est une parfaite station balnéaire dans laquelle ils peuvent vivre leurs vacances tout en participant à la vraie vie locale, en se mêlant quotidiennement aux locaux, en fréquentant les mêmes marchés, les mêmes bars. C’est la vraie vie guadeloupéenne, quoi!
(Source: Annie Leclerc)