L’entreprise espère faire passer sa production de 38 appareils à 56 par mois, dans un proche avenir.

L’avionneur Boeing annonce la reprise de la production de son avion le plus vendu, le 737 Max, pour la première fois depuis que 33 000 travailleurs ont entamé une grève de sept semaines, laquelle s’est terminée début novembre.

Mardi, l’entreprise a déclaré que la construction des avions avait repris dans son usine de Renton, dans l’État de Washington, après un processus de formation des employés et l’identification et la résolution des problèmes potentiels.

Les actions de Boeing ont augmenté de 4,5 %, leur meilleure performance quotidienne en pourcentage depuis près de quatre mois.

Interruptions multiples

La production et les livraisons des avions Max et d’un autre modèle, le 787 Dreamliner, ont été interrompues à plusieurs reprises ces dernières années pour corriger des défauts de fabrication.

« Notre équipe a travaillé méthodiquement pour relancer les opérations des usines dans le nord-ouest du Pacifique, indique l’avionneur. Après la reprise dans notre usine de Renton, nos programmes à Everett, dans l’État de Washington [où sont construits les 777 et les 767] devraient suivre dans les jours à venir. »

De nouvelles commandes

Par ailleurs, Boeing a annoncé avoir reçu des commandes pour 49 avions en novembre, mais avoir perdu une commande de 14 avions Max passée par la compagnie britannique TUI. Au cours du mois dernier, l’avionneur n’a ainsi livré que 13 appareils, contre 56 un an plus tôt.

Depuis qu’un « bouchon de porte » s’est détaché d’un 737 Max exploité par Alaska Airlines en janvier dernier, l’Administration fédérale de l’aviation (FAA) a limité la production de ces appareils à 38 unités par mois. Boeing espère convaincre les régulateurs qu’elle a corrigé les problèmes de qualité et de sécurité afin d’augmenter la production à 56 avions par mois.

Boeing subit des pertes financières depuis 2019, après que deux autres avions Max se sont écrasés, causant la mort de 346 personnes. La société a besoin des revenus générés par la livraison de nouveaux avions pour commencer à sortir d’une profonde crise financière.

Le nouveau PDG de l’avionneur, Kelly Ortberg, a ainsi annoncé des plans pour licencier environ 17 000 employés et émettre de nouvelles actions pour amasser des fonds et éviter que la note de crédit de l’entreprise ne soit déclassée en catégorie spéculative.