Disney Treasure (Matt Stroshane, photographer)

Banc d’essai : l’aventure, c’est l’aventure, à bord du Disney Treasure

Notre collaboratrice redécouvre son cœur d’enfant dans ce compte-rendu de son séjour à bord du dernier fleuron flottant de Disney, lors de sa croisière inaugurale. Embarquement immédiat!


Vous pouvez me lancer toute la « pixie dust » que vous voulez, je suis loin d’être une fan inconditionnelle de Disney.

En près de 30 ans de tourisme professionnel, il ne m’avait jamais encore traversé l’esprit d’aller visiter un des parcs d’Orlando ou de naviguer avec Goofy. Confidence : si j’avais accepté, en 1998, d’aller à Disneyland pour couvrir l’inauguration du Tomorrowland nouvelle mouture, c’était surtout parce que le voyage comprenait une escale à Pasadena. La Millionnaire’s Row et ses maisons d’architecte m’intéressaient davantage, voyez-vous!

Or cette fois-ci, ç’allait être la totale : une expérience terrestre et la croisière média inaugurale du Disney Treasure, navire d’une « fratrie » qui comprend le Wish et auquel s’ajoutera le Destiny en novembre 2025.

Ne reculant devant rien, je m’embarquais donc au début du mois pour trois jours en mer à bord d’un paquebot presque aussi long que l’Empire State Building est vertigineux.

Comme le veut la coutume disneyenne, ce véritable hameau flottant qui peut abriter près de 4 000 personnes, passagers et équipage, a sa thématique propre : l’aventure! N’est-elle pas à la base de tout le storytelling de Disney? Idem pour les univers cinématographiques de Pixar et de Marvel, dont les héros et les méchants – c’est une première – rejoignent un Mickey bon joueur et sa bande.

 

Vive la cohérence narrative!

Ainsi, la déco, les spectacles, les animations – tout tourne autour des épopées populaires de ces personnages. Dans le Grand Hall, aux allures d’un palais d’Agrabah, on prend la pose devant la statue emblématique du bateau, Aladin et Jasmine sur leur tapis volant. Le soir, on mange en compagnie des Avengers ou alors, des protagonistes du film Coco, qui se donnent en spectacle sur une plaza mexicaine pendant le Día de los Muertos – et ça, c’est particulièrement réussi.

 

Au théâtre, Moana, cette héroïne qui ne se languit d’aucun prince, prend la scène d’assaut dans une production broadwayesque aux effets scénographiques qu’apprécierait certainement Robert Lepage. Quant à la grande fête nocturne sur fond de feux d’artifice et de rock, elle a pour thème les pirates – et c’est approprié puisque le Treasure ne sillonnera que la mer des Caraïbes le temps de croisières de sept nuitées au départ de Port Canaveral, en Floride.

Une soirée rock et pirates ©Carolyne Parent

Enfin, Pocahontas veillait sur mon sommeil depuis l’œuvre d’art trônant au-dessus de la tête de lit. De catégorie « Deluxe Oceanview Stateroom with Verandah », cette cabine pour cinq personnes est vraiment bien pensée : elle comprend notamment un divan-lit (on peut lui préférer le lit superposé dissimulé dans le plafond) ainsi qu’un lit mural, ce qui signifie qu’une famille de quatre personnes peut inviter mamie! Mention spéciale pour la toilette séparée de la salle d’eaux (équipée d’une mini baignoire en plus).

 

Les fans et les enfants d’abord!

Dans chaque recoin du bateau, les Imagineers de la marque ont créé des environnements étonnants. Aux enfants, ils dédient des aires adaptées à leur âge, tels Small World Nursery (moins de 3 ans), Edge (11-14 ans), Vibe (14-17 ans) et Hero Zone (pour tous).

L’Oceaneer Club pour les mousses de 3 à 10 ans m’a renversée : cinq espaces, cinq aventures, dont l’impressionnante Star Wars Cargo Bay. Salut, Chewbacca! À la boutique Bobiddi Bibiddi, on aurait pu me transformer en Rapunzel d’un jour si j’avais eu 5 ans. Et puis, il y a l’AquaMouse, le fameux toboggan aquatique haut perché sur le dernier pont.

Star Wars à l’Oceaneer Club! ©Carolyne Parent

 

Ces idéateurs-concepteurs ne se sont pas moins surpassés dans les espaces dévolus aux adultes. Le bar Haunted Mansion Parlor recrée l’atmosphère d’une attraction iconique du Magic Kingdom, et ses effets « surnaturels » surprennent. (Non, je ne divulgâcherai rien du tout!)

Le Skipper Society Lounge se veut également un clin d’œil à une attraction phare du même parc : la Jungle Cruise. Le pub Periscope, lui, nous emmène dans le Nautilus de Jules Verne, vers Vingt Mille Lieues sous les mers. Au bar de jazz d’allure rétro Scat’s Cat, nous sommes chez Les Aristochats : un matou a d’ailleurs laissé ses empreintes sur le piano…

Au bar Scat’s Cat ©Carolyne Parent

 

Adjacent aux restaurants gastronomiques (et payants) Palo (spécialités de l’Italie du Nord) et Enchanté (cuisine française signée Arnaud Lallement, trois étoiles Michelin), le bar à cocktails The Rose m’a ravie pour son ambiance feutrée et la vue sur les flots.

 

L’escale parfaite

J’ai aussi adoré le très oriental Jade Cricket Café (coucou, Mulan; je connais mes classiques, tout de même!); la zone pour adultes The Cove, qui réunit une piscine panorama, un bar et un café, à la poupe; ainsi que l’oasis de détente intérieure et extérieure Rainforest, à même le spa Senses.

Un beau lieu de détente que cette Rainforest… ©Carolyne Parent

 

Après ces « émotions », cap sur Jumbeaux’s Sweets, tout droit sorti de Zootopia. La crèmerie-pâtisserie et ses 20 parfums de glace,16 sortes de gelato insolites (gâteau aux carottes, vraiment?) et autres gâteries a de quoi satisfaire tous les gourmands.

Par ailleurs, partout, du buffet Marceline Market (bravo pour la section pour enfants à hauteur d’enfants) au restaurant hollywoodien 1923 en passant par les susmentionnés Worlds of Marvel et Plaza de Coco, et les stands du pont 11, j’ai bien mangé. Si les plats servis ne sont pas de haut vol, ils sont plus qu’honnêtes.

Disney Treasure Plaza de Coco

 

Enfin, un mot sur l’escale à Castaway Cay, une île des Bahamas que loue la Disney Cruise Line : les plages pour adultes et familles sont spacieuses; l’aire marine, qui ressemble à un lagon, est supervisée par des sauveteurs; le site est superbement aménagé (buffets, aires de pique-nique, sanitaires, douches); et plusieurs expériences y sont proposées, dont le vélo, la plongée en apnée et le déjeuner des raies.

Bref, c’est tout bon, comme tout le reste de ce monde merveilleux et parfaitement bien rodé.

Vous vous demandez peut-être si je suis désormais une fan de Disney… À votre avis?

À lire demain : Paroles disneyennes.