Message de Brand USA aux Canadiens : « Ne nous oubliez pas! »

L’organisme de promotion touristique minimise l’ampleur des dégâts engendrés par la guerre tarifaire et les mesures douanières.


Chris Heywood n’en est pas à sa première crise. En tant que vice-président exécutif des communications mondiales pour New York City Tourism + Conventions, il a aidé l’organisation à traverser la pandémie avec succès.

Aujourd’hui, six mois après avoir été nommé vice-président principal des relations publiques et chef des communications chez Brand USA – l’organisme de marketing touristique des États-Unis – il fait face à un autre défi de taille : une guerre commerciale persistante (entre autres problèmes) qui entraîne une baisse significative du tourisme en provenance du Canada.

En visite au Canada cette semaine, Chris Heywood a rappelé que selon les dernières données de Tourism Economics, une baisse de 20 % des visiteurs canadiens est attendue en 2025. Étant donné que le Canada est le premier marché international des États-Unis, les répercussions d’un tel recul seraient considérables.

« Sans le marché canadien du voyage, nous n’avons pas une industrie touristique aussi dynamique que nous le souhaiterions, dit-il. Des travailleurs de première ligne dépendent de cette industrie pour vivre, sans parler des Canadiens qui font partie intégrante du tissu économique des États-Unis – dans nos hôtels et nos entreprises, notamment – et qui seraient directement touchés par une baisse des voyages. Un boycottage du tourisme aux États-Unis nuit à tout le monde, y compris aux mauvaises personnes. »

 

Baisse des réservations et soutien aux compagnies aériennes

Un point important de sa visite au Canada : les rencontres avec des compagnies aériennes comme Air Canada et Porter pour renforcer les partenariats et leur apporter du soutien. Des rapports récents indiquent une baisse d’environ 10 % des réservations de vols transfrontaliers, entraînant une réduction des capacités vers les États-Unis.

« Je fais une mise en garde contre toute réaction excessive, car cela peut simplement refléter une tendance saisonnière ou d’affaires normales des compagnies aériennes, dit-il. Bien qu’il y ait eu une baisse, je n’ai pas entendu parler d’annulations massives de liaisons aériennes. Il y a encore beaucoup de destinations desservies. »

 

Et les nouvelles mesures aux frontières?

Chris Heywood reconnaît que le contexte économique et politique actuel est très différent de celui de la pandémie.

« Avec la COVID, il était littéralement impossible de voyager, dit-il. Aujourd’hui, bien que la situation soit difficile, les gens ont toujours le choix. Je comprends les préoccupations, mais je veux rassurer les Canadiens : les États-Unis sont toujours ouverts. »

Convaincre les Canadiens de maintenir leurs plans de voyage n’est pas si simple, surtout avec les mesures de sécurité accrues à la frontière, comme les fouilles de téléphones ou les détentions. De plus, depuis vendredi dernier, les ressortissants étrangers – y compris les Canadiens – qui séjournent plus de 30 jours aux États-Unis doivent désormais s’enregistrer auprès du gouvernement états-unien.

Chris Heywood pense toutefois que cette nouvelle obligation ne touchera pas la majorité des touristes canadiens, qui restent en moyenne entre 7 et 10 jours. Les snowbirds sont bien plus touchés par ces mesures.

« Ils connaissent bien la Floride, et l’accès est facile pour eux, poursuit Chris Heywood. C’est plus proche que des destinations comme le Portugal. Il faut leur faire comprendre qu’ils sont les bienvenus, que cette exigence est un simple formulaire supplémentaire, pas un obstacle. »

Pour les Canadiens restant moins de 30 jours, Chris Heywood rappelle que rien n’a changé dans le processus d’entrée. Il conseille simplement d’être préparé.

« Ayez vos papiers prêts, vos documents pour votre vol de retour, et informez-vous des exigences. Ne vous laissez pas décourager, et ne vous privez pas d’une expérience enrichissante. »

 

À venir en 2025, en 2026 et au-delà

Comme Profession Voyages l’a rapporté ces derniers temps, les agences de voyages canadiennes constatent une baisse des réservations vers les États-Unis. Mais Chris Heywood y voit une opportunité : celle pour les conseillers de voyages de s’inscrire au USA Discovery Program et de se préparer aux nouveautés à venir.

Il qualifie même la période de 2026 à 2034 de « décennie d’événements majeurs ». Il en veut pour preuve :

  • l’Ouverture d’Universal Epic Universe (22 mai 2025)
  • La Coupe du Monde FIFA 2026, du 11 juin au 19 juillet au Canada, au Mexique et dans 11 villes états-uniennes
  • le 250e anniversaire de la Déclaration d’indépendance
  • le 70e anniversaire de Disneyland
  • le Centenaire de la Route 66
  • les Jeux Olympiques d’été à Los Angeles (2028)
  • les Jeux Olympiques d’hiver à Salt Lake City (2034)

À cela s’ajoutent des atouts touristiques comme les 63 parcs nationaux (Chris Heywood recommande le pass America the Beautiful), les vignobles (Oregon, Texas, Napa Valley…), des musées gratuits, l’astrotourisme (Montana, Utah…) et « des villes pleines de charme comme Nashville, Pittsburgh, Columbus ou Milwaukee », plus abordables que les grandes métropoles (et souvent incluses dans les CityPASS ou Go City).

« L’année 2026 sera énorme, poursuit-il. Même si vos clients ne veulent pas voyager maintenant, qu’ils y pensent dès aujourd’hui. Il y aura des opportunités inédites. Il ne faut pas nous oublier. Les liens entre le Canada et les États-Unis sont forts – ne les laissons pas disparaître. »

Pour plus d’information sur les voyages aux États-Unis : thebrandusa.com

Pour s’inscrire au USA Discovery Program , c’est par ici.