Compte tenu de la complexité du dossier et du nombre de parties prenantes, il faudra cependant s’armer de patience tandis que Transat enquête, plaide l’AAVQ.
Après l’annonce, à la fin du mois dernier, de la suspension « jusqu’à nouvel ordre » du programme Bonbon de Transat, bien des conseillers en voyages s’inquiètent du sort qui sera réservé à ce programme de récompenses.
Entre autres préoccupations, l’envoi de relevés d’impôt pour des gains imposés mais qui n’ont pas encore été versés a exaspéré plus d’un agent de voyages.
L’incompréhension règne aussi en ce qui a trait aux réponses évasives de la Digital Commerce Bank (DCBank), qui demande aux conseillers qui veulent récolter leur dû de s’en remettre à Transat, alors que le voyagiste leur avait signifié de communiquer avec DCBank, dans un récent échange.
« Nous ne détenons pas les fonds sur le compte BonBon et nous n’avons pas accès à ces dossiers, a indiqué DCBank à certains conseillers qui l’ont contactée. Nous vous recommandons de contacter Transat pour plus d’informations. DCBank n’a rien à voir avec votre compte BonBon. »
Des nouvelles du front
Discret depuis l’annonce de la suspension du programme, le voyagiste vient de se manifester par l’entremise de l’Association des agents de voyages du Québec (AAVQ).
Ce mercredi 13 août, celle-ci s’est entretenue avec la haute direction de Transat et elle se dit « convaincue que les interlocuteurs de Transat sont bel et bien conscients de la frustration des conseillers », et qu’ils « jugent la situation actuelle déplorable, horrible et inacceptable, et sont activement à la recherche d’une solution. »
« D’après les dirigeants de Transat, constate l’AAVQ, cette dernière a bel et bien envoyé l’argent du programme des agents et conseillers à leur fournisseur, et ce n’est pas leur action ou inaction qui a causé ce problème. »
Au point où en sont les choses, assure l’AAVQ, Transat cherche à obtenir l’information nécessaire afin de concilier les montants dus aux membres de l’AAVQ et à leurs conseillers avec ceux que DCBank tient dans ses livres – lequel diffère parfois.
Malheureusement, il semble que tout ce processus va prendre un certain temps, vu l’ampleur du dossier et du nombre d’acteurs impliqués.
Un suivi clair sera assuré, promet Transat
Transat s’est cependant engagée à garder une chaîne de communication claire et transparente avec les dirigeants de l’AAVQ pour les tenir au courant des progressions du dossier.
« À ce stade-ci, il est malheureusement trop tôt pour s’avancer sur la finalité du processus, indique Moscou Coté, président de l’AAVQ. Cependant nous sommes convaincus que les dirigeants de Transat cherchent réellement une solution et nous sommes d’avis qu’un délai raisonnable additionnel est nécessaire. »
« L’intérêt de nos membres est notre priorité, mais il faudra en effet un peu de temps avant de trouver une solution acceptable », d’ajouter Éric Boissonneault, vice-président de l’AAVQ. De concert avec Transat, j’ai bon espoir d’arriver à une solution pour que les agents ne perdent pas les montants déjà imposés », conclut-il.