Travail non payé : les agents de bord d’Air Transat interpellent le fédéral

Le personnel navigant du transporteur montréalais exhorte la ministre de l’Emploi Patty Hajdu de respecter sa promesse.


Dans la foulée de la grève des agents de bord d’Air Canada, les agents de bord d’Air Transat veulent s’assurer que la mobilisation contre le travail non rémunéré se traduise en actions concrètes.

Leur syndicat, la Composante d’Air Transat du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), a fait parvenir une lettre à la ministre de l’Emploi, Patty Hajdu, lui demandant de tenir sa promesse de mettre fin à cette pratique.

 

Un phénomène répandu dans l’industrie

À l’instar d’Air Canada, Air Transat et d’autres transporteurs canadiens continuent d’exiger de leurs équipages des tâches essentielles au sol – préparation des cabines, vérifications de sécurité, embarquement, responsabilités post-vol – sans que celles-ci soient rémunérées.

« Madame la ministre a eu raison d’affirmer que personne ne devrait travailler gratuitement au Canada, dit Marie-Hélène Nadeau, présidente de la composante d’Air Transat du SCFP. Il est temps que ces paroles se traduisent en mesures législatives et réglementaires applicables à toutes les compagnies aériennes. Nos membres veulent simplement être payés pour chaque minute de travail qu’ils accomplissent, au même titre que n’importe quel autre travailleur au pays. »

 

Une question d’équité et de sécurité

Le SCFP-Québec rappelle que la reconnaissance et la rémunération de l’ensemble des heures travaillées est une question d’équité, mais aussi de sécurité pour les passagers.

« Les agents de bord à travers le pays sont unis dans ce combat, peu importe la compagnie pour laquelle ils travaillent, ajoute Mme Nadeau. Nous appelons la ministre Hajdu à faire preuve de leadership et à établir un précédent historique. »

Avec 143 000 membres au Québec, le SCFP représente plus de 2000 agents de bord d’Air Transat. Le SCFP est également présent dans les secteurs suivants : les communications, l’éducation, les universités, l’énergie, les municipalités, les sociétés d’État et organismes publics, les transports aérien et terrestre, le secteur mixte, le transport maritime ainsi que le secteur incendie. Il est le plus grand syndicat affilié à la FTQ.

 

On peut consulter la lettre envoyée à la ministre Hajdu en se rendant ici.