Après avoir été mise en lumière lors du récent conflit avec Air Canada, cette pratique systémique sera dénoncée demain par le SCFP pour exhorter Ottawa à y mettre fin.

Des agents de bord de partout au Canada, représentés par le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), se rendront sur la Colline du Parlement, mardi. But de l’exercice : réclamer d’urgence à Ottawa des mesures concrètes pour mettre fin au travail non payé dans le secteur du transport aérien canadien.

Rappelons que le récent conflit de travail chez Air Canada, qui portait sur le recours de la compagnie aérienne au travail non payé, a mis cette pratique sous les projecteurs.

Au Canada, les agent(e)s de bord travaillent en moyenne 35 heures par mois sans rémunération, indique le SCFP. Ces heures de travail sont consacrées à des tâches essentielles liées à la sécurité, notamment les contrôles de sécurité avant le vol, les urgences à bord, l’aide aux passagères et passagers ayant des besoins particuliers, l’embarquement, le débarquement et les retards au sol.

 « Le travail non payé est un problème systémique qui nécessite une solution systémique », dit Wesley Lesosky, président de la Division du transport aérien du SCFP, qui représente plus de 20 000 agent(e)s de bord de 11 compagnies aériennes au Canada.

« Les agents de bord ne devraient pas avoir à négocier — ou à faire la grève — pour obtenir un droit dont tous les Canadiens et Canadiennes bénéficient déjà : être payé(e)s pour tout leur temps au travail, poursuit le président. Le gouvernement fédéral doit agir sans délai pour mettre fin à cette pratique abusive. »