En juillet dernier, Profession Voyages a eu l’occasion d’essayer le transporteur French bee, pour rallier la France. Et de façon générale, on a été agréablement surpris.
Depuis le mois d’avril, le transporteur français à bas tarifs French bee (« l’abeille française ») relie Montréal à Paris. Après un début à quatre vols par semaine, le transporteur est passé à la vitesse supérieure en offrant un vol quotidien, durant les mois de juillet et août derniers. Lors de notre « banc d’essai » (ou « siège d’essai »), en pleine haute saison, l’appareil était d’ailleurs plein à craquer, comme les autres appareils, si on se fie aux performances de French bee depuis ses débuts.
« Nous avons enregistré une très belle performance de la route Montréal depuis son lancement, avec un taux de remplissage de plus de 92 % en moyenne, ce qui est supérieur à nos prévisions », indique Zemourda Aissaoui, directrice commerciale de French bee.
« Montréal se place déjà dans le top 3 des destinations French bee, et notre cabine Premium blue connaît un grand succès pour un voyage tout confort grâce à un tarif très compétitif aller-retour à partir de 1284 $ », d’ajouter Mme Aissaoui.
Récemment, French bee a dévoilé sa programmation automne-hiver, où elle confirme offrir quatre vols par semaine sur Montréal, d’ici le printemps, en plus d’augmenter sa capacité sur l’île de la Réunion, accessible depuis Paris-Orly.
Des appareils tout beaux, tout neufs
La flotte de French bee est composée de six appareils A350-900 et A350-1000, qui permettent d’emmener à leur bord jusqu’à 440 passagers, et jusqu’à 35 en classe Premium.
Même si le transporteur vend certains de ses sièges à des prix qui défient toute concurrence (en nombre limité et selon certaines dates), on n’a pas pour autant sacrifié sur le confort ou le divertissement.
Comme on peut s’y attendre, les sièges sont cordés serrés en classe économique (Eco Blue, après tout il s’agit d’une entreprise française). Avec une configuration 3-4-3, on se sent tout de même à l’étroit dans l’assise de 41,5 cm, si on n’a pas un siège côté couloir, et encore plus si d’aventure le passager de devant décide d’incliner son dossier, malgré un espacement de 81 cm entre les rangées.
En revanche, chaque siège (en cuir) est confortable et muni d’un maintien lombaire et d’un appuie-tête, ainsi que d’un écran tactile HD de 25 cm, où on a droit à une bonne sélection d’options de divertissements (films, musique, etc.), ce qui n’est pas souvent le cas dans les low-costs. Des prises PC et USB sont aussi incluses dans les sièges, et un accès Wi-Fi (payant) est offert.
Côté service, on n’était cependant pas toujours dans les ligues majeures, en classe éco : à l’aller comme au retour, certains agents de bord ne brillaient pas par leur enthousiasme, ni par leur dévouement aigu ou leur sens inné du service.
Premium Blue au top
En revanche, en classe Premium Blue, le service était impeccable et les agents de bord, aussi polis qu’attentionnés.
Les 35 ou 40 sièges de cette section (selon l’avion), évidemment plus grands, sont configurés en 2-3-2 (ou 2-4-2) et s’inclinent également davantage, même si on demeure loin des sièges-lits des classes affaires – mais on a tout de même droit à 92 cm entre les rangées et à 45 cm d’assise.
Les sièges intègrent aussi une console centrale ainsi qu’un repose-pied et donnent droit à une petite trousse, un oreiller et une couverture. Un écran tactile HD de 30 cm, des prises PC et USB et un accès Wi-Fi (payant) sont également offerts.
Dès qu’on prend place, on a droit à un p’tit verre de bulles et, peu de temps après, à un en-cas. À l’aller, le sandwich au smoked meat était quelque peu détrempé mais correct, avec salade de chou et biscuit à l’érable, pour bien nous rappeler qu’on venait de quitter Montréal. Détail intéressant : la demande pour cette catégorie de sièges va croissant, comme l’a constaté French bee au cours de l’été, malgré les suppléments.
Question de tarifs
Comme toute compagnie aérienne à bas tarifs, le modèle d’affaires de French bee se base sur des prix d’appel fort alléchants, mais uniquement pour un nombre limité de sièges et ce, sur certains vols en basse saison. L’effet marketing fonctionne néanmoins à tout coup, car même s’il est précédé de la mention « à partir de », un tarif aller-retour Montréal-Paris à 459 $ frappe l’imaginaire et incite le consommateur à aller consulter le site web du transporteur.
Cela fait, on découvre que peu de sièges sont offerts au prix annoncé, et qu’ils le sont dans des périodes creuses de surcroît. Mais les autres possibilités demeurent néanmoins assez abordables pour satisfaire bien des voyageurs, à condition de ne pas trop d’ajouter d’options (les nombreux « packs ») à son siège.
Ainsi, le tarif du siège de base inclut un bagage de cabine standard et un accessoire, et c’est tout. Tout le reste – bagage en soute, repas, sélection de siège, etc. – est en sus, ce qui fait rapidement grimper le prix du billet. En outre, un tel tarif ne permet aucune modification de date.

La classe Premium Blue.
En classe Éco Blue, la seconde option la moins chère (Bee Smart) est sans doute celle qui offre le meilleur rapport qualité-prix car elle inclut un bagage en soute, un repas et la possibilité de modifier sa réservation (moyennant des coûts, très élevés). Mais en se procurant ce type de siège, on se rapproche dangereusement du tarif des principaux concurrents de French bee (Air Canada, Air Transat et Air France, pour ne pas les nommer).
Sinon, pour trouver le prix le plus bas, French bee a conçu un calendrier des tarifs dans lequel les meilleurs tarifs sont indiqués. Grâce à deux vues différentes (histogramme et calendrier), on peut ainsi identifier facilement les vols les moins chers (en novembre et une partie de décembre, en l’espèce) et les réserver.
Enfin, le transporteur table sur le type d’appareil utilisé pour économiser. De fait, les Airbus A350 sont réputés réduire de 25 % la consommation de carburant (et les émissions de CO2) par rapport à ceux des générations précédentes.
Nom de Dieu ce n’est pas triste, Orly
Contrairement à la chanson de Brel qui lui est consacrée, l’aéroport d’Orly est loin d’être triste, tant à l’arrivée qu’au départ, et peu importe le jour de la semaine : en fait, c’est même un gros plus de transiter par là.
Non seulement cet aéroport, récemment rénové, est bien moins engorgé que Paris – Charles de Gaulle, mais encore est-il aisément relié au métro (ligne 14) qui emmène les passagers en moins de 30 minutes au cœur de Paris (le tout pour un tarif unique de 25 $).
D’Orly, on peut aussi poursuivre vers d’autres destinations du transporteur (comme La Réunion) ou prendre le train. French bee offre d’ailleurs des combos Train + Air : grâce à ce programme, on peut se procurer un billet d’avion et un billet de train vers plusieurs destinations en France, et ce pour un seul tarif et avec un seul billet. Pour profiter de ce service, il suffit de choisir l’une des gares TGV au départ ou à l’arrivée, en réservant son vol.
Et les commissions?
French bee assure travailler déjà avec de nombreux professionnels du voyage. « Bien que nous sommes un transporteur à bas tarifs, nous avons une distribution multicanal, en B2B et en B2C, et les agences de voyages représentent près de 25 % de notre chiffre d’affaires », indique Zemourda Aissaoui.
« Nous offrons une commission sur les ventes qui s’appliquent au chiffre d’affaires produit sur French bee sur toutes nos routes, et nous organisons également des éductours, en plus d’offrir des incitatifs de vente et de participer régulièrement à des salons professionnels. »
French bee dispose enfin d’une représentante basée à Montréal, qui est en charge de développer les ventes sur ce segment : on peut contacter Ayla Kalpakjian à akalpakjian-ext@frenchbee.com
Info : frenchbee.com