Shutdown aux États-Unis : de mal en pis

Dès lundi matin, les compagnies aériennes avaient déjà annulé près de 1 600 vols pour lundi et près de 1 000 pour mardi.


Même si une lueur d’espoir point entre Républicains et Démocrates, les voyageurs canadiens vont continuer de ressentirles effets des réductions de vols aux États-Unis cette semaine, peu importe l’issue de la paralysie gouvernementale,

 Les désagréments vécus par les voyageurs dans les aéroports états-uniens devraient s’intensifier cette semaine, si le Congrès ne parvient pas à un accord pour rouvrir le gouvernement fédéral.

Les compagnies aériennes états-uniennes ont annulé plus de 1 500 vols samedi et plus de 2 900 dimanche, afin de se conformer à un ordre de la Federal Aviation Administration (FAA) visant à réduire le trafic aérien.

Cette mesure a été prise parce qu’un certain nombre de contrôleurs aériens, impayés depuis près d’un mois, ont cessé de se présenter au travail.

 Lundi matin, les transporteurs avaient déjà annulé près de 1 600 vols pour la journée et près de 1 000 pour mardi.

Le Sénat a franchi une première étape dimanche vers la fin de la fermeture gouvernementale, mais l’adoption finale pourrait encore prendre plusieurs jours. Des experts ont averti qu’il faudra du temps avant que les vols reprennent un rythme normal, même après la réouverture du gouvernement.

 

Retards à répétition

De nombreux aéroports connaissent également d’importants retards pour les vols qui ne sont pas annulés, notamment à Newark, Orlando, Chicago et Detroit, où les départs accusent plus d’une heure de retard, selon FlightAware.

C’est la deuxième période de paie durant laquelle les contrôleurs aériens ne reçoivent aucun salaire. Le président du syndicat des contrôleurs aériens, Nick Daniels, tiendra une conférence de presse lundi matin pour évoquer les répercussions de la fermeture sur les employés.

Les retards et annulations devraient encore s’aggraver, les compagnies aériennes ayant de plus en plus de mal à repositionner leurs avions, pilotes et agents de bord en raison du manque de personnel chez les contrôleurs aériens.

 

Réduction progressive des effectifs

Le week-end dernier, la FAA a imposé une réduction obligatoire de 4 % des vols pour gérer l’effectif disponible. Cette réduction passera à 6 % mardi, puis à 10 % d’ici le week-end prochain, au besoin. Le secrétaire aux Transports, Sean Duffy, a déclaré à Fox News Sunday que des réductions supplémentaires pouvant atteindre 20 % pourraient s’avérer nécessaires.

« De moins en moins de contrôleurs se présentent au travail chaque jour, à mesure qu’ils restent sans paie », a indiqué Duffy.

Le gouvernement souffre d’une pénurie de contrôleurs aériens depuis plusieurs années, et de multiples administrations présidentielles ont tenté de convaincre ceux proches de la retraite de rester en poste. Selon Sean Duffy, la fermeture a aggravé la situation, incitant certains à prendre leur retraite plus tôt.

 

40 aéroports durement touchés

Même si une réduction de 4 % peut sembler modeste, elle touche principalement 40 des aéroports les plus achalandés et congestionnés du pays. La FAA estime que ces coupes sont nécessaires pour assurer la sécurité des voyageurs, alors que les contrôleurs encore en poste travaillent de longues heures et effectuent des heures supplémentaires obligatoires tant que le gouvernement reste sans financement.

Si la situation n’est pas réglée rapidement, elle pourrait s’aggraver davantage à l’approche de la saison des voyages des Fêtes. Sean Duffy a averti que le trafic aérien états-unien pourrait être “réduit à un filet” d’ici la semaine de l’Action de grâce.