5 questions à Lyne Chayer, du Groupe WestJet

Récemment promue, la tête dirigeante de Vacances Sunwing et Vacances WestJet au Québec revient sur l’intégration de Sunwing, la situation en Jamaïque et le retrait de San Andrés au départ de Québec.


Profession Voyages : Vous venez d’être nommée vice-présidente, Expérience client et Vacances – Québec, Groupe WestJet. En quoi consistent vos nouvelles fonctions?

Lyne Chayer : Mon rôle a été élargi, au sein du groupe. Je demeure vice-présidente de Vacances Sunwing et Vacances WestJet Québec pour ce qui touche la commercialisation, les événements et les ventes, mais on m’a aussi ajouté la responsabilité de l’expérience clients de WestJet. Le transporteur, qui a repris Sunwing, n’avait en effet pas de représentant au Québec, et c’est désormais moi qui joue ce rôle. C’est une nouvelle division qui relève de Samantha Taylor, et c’est à elle que je me rapporte.

Dans un premier temps, on est en train de tout revoir l’expérience client de WestJet. Dans la phase II, on va intégrer la portion vacances de cette expérience quand celui-ci sera arrivé à destination (les transferts, l’hôtel, etc.) pour bonifier son expérience et pour que les gens reconnaissent l’expérience et l’identité WestJet lorsqu’ils nous choisissent.

Pour ce faire, nous sommes en train d’évaluer nos forces et nos faiblesses, à partir de recherches, de sondages d’opinion publique, toujours autour de l’expérience client.

 

PV : Est-ce qu’il y aura encore longtemps du orange dans le ciel québécois de Vacances Sunwing?

LC : On en a encore pour plusieurs mois, probablement jusqu’à la fin de 2026. Lors de l’acquisition des 20 appareils de Swoop et ceux de Lynx, et à la suite de l’intégration de Sunwing, on a commencé à réaménager les appareils mais on a donné la priorité à l’intérieur : reconfigurer les sièges, ajouter le WiFi avec Starlink, etc. Ensuite, nous nous occuperons de l’extérieur, mais comme nos avions sont très utilisés durant l’hiver, il n’est pas question qu’on en sorte un durant cette période pour le repeindre aux couleurs de WestJet. 

 

PV : WestJet vient d’annoncer l’annualisation de trois vols au départ du Québec. C’est une première?

LC : Chaque année, nous essayons de garder au moins un vol toute l’année sur certaines de nos destinations qui marchent particulièrement bien. L’an dernier, c’était Saint-Martin; après l’hiver 2026, nous allons maintenir deux vols au départ de Montréal, soit Puerto Plata et Samana, et un vol de Québec, sur Cayo Coco. Alors oui, c’est la première fois qu’autant de vols sont offerts à l’année d’un seul coup. 

 

PV : Parlant de Québec, pourquoi avez-vous décidé de retirer le nouveau vol sur San Andrés, qui s’annonçait pourtant fort prometteur au départ de cette ville?

LC : C’est vraiment très malheureux car cette destination s’est montrée très populaire au départ de Montréal, l’an dernier, et sa clientèle est très répétitive. Mais San Andrés est une toute petite destination, avec sept hôtels, soit six Decameron et un Grand Sirenis. Or, il est arrivé un imprévu : le Decameron Aquarium a dû fermer pour des rénovations majeures, et notre capacité hôtelière sur la destination a chuté d’un coup.

Si une telle situation s’était produite sur Cancun, où on trouve des centaines d’hôtels, on aurait pu relocaliser tout le monde. Mais dans ce cas ci, c’était impossible car nous n’y vendons pas de vols secs, que des forfaits. Nous espérons revenir sur la destination dès que ce sera possible.

 

PV : En terminant, comment se présente la situation en Jamaïque, pour votre groupe?

LC : Les vols ont déjà repris de Toronto, ils reprendront de Montréal le 2 décembre et de Québec le 6 décembre, avec notre nouveau vol sur Montego Bay.

Encore ici, certains hôtels sont prêts à accueillir les vacanciers, mais ils manquent de personnel. Plusieurs Jamaïcains sont encore en train de nettoyer ou réparer les dégâts chez eux, et plusieurs hôtels sont encore en train d’être remis en état.

Aux hôtels Riu, l’un de nos grands partenaires, la plupart des hôtels seront prêts le 30 novembre – sauf l’Aquarelle – mais nous sommes obligés de restreindre la capacité en attendant d’avoir un meilleur taux d’occupation pour offrir une meilleure expérience aux clients, une fois que tout le personnel aura repris le travail. Mais nous demeurons confiants : l’aéroport de Montego Bay a rouvert, plusieurs routes sont accessibles et de nombreuses excursions sont de nouveau disponibles.