Le Gouverneur de l’Etat de New York est résolu à lutter contre les “hôtels illégaux” et les propriétaires qui mettent en ligne sur la plateforme AirBnB des logements entiers en courte durée. Une loi punit de 7 500$ toute personne qui affiche son offre sur la plateforme sans respecter la réglementation en vigueur. AirBnB a tenté de faire un procès à l’Etat pour non respect de la liberté commerciale et de publicité. Il vient de jeter l’éponge et déclare vouloir travailler avec l’administration pour éliminer toutes les annonces non conformes.
La décision d’AirBnB va être lourde de conséquences pour tous les litiges qui opposent actuellement la plateforme de commercialisation d’appartements en court séjour et les autorités locales qui veulent lutter contre les débordements. A New York, 1er marché américain de la plateforme, c’est le Gouverneur qui a gagné la bataille et AirBnB qui rentre la tête entre les épaules en promettant de faire tout son possible pour éliminer les “brebis galeuses” de son inventaire.
DES OFFRES NON CONFORMES À LA RÉGLEMENTATION
En l’occurence, plus de 50% des quelque 45 000 offres disponibles dans la “Big Apple” ne sont pas conformes à la réglementation imposée par les autorités, à savoir ne pas louer un appartement vide pour moins de 30 jours, et exiger que le propriétaire soit présent en même temps que le locataire temporaire, pour justifier qu’il s’agit bien de sa résidence principale.
AirBnB CAPITULE
AirBnB a d’abord menacé de faire un procès à l’Etat, mais le 2 décembre dernier, il a annoncé abandonner toute poursuite et vouloir collaborer étroitement avec l’administration pour sortir du système toutes les offres non conformes et sauver le business des autres. “C’est une capitulation totale”, annonce Linda Rosenthal, membre de l’Assémblée de l’Etat en charge du dossier. “AirBnB abandonne les poursuites contre la certitude qu’il ne sera pas non plus poursuivi directement. Ce qui n’a jamais été notre intention de toute façon”, se réjouit la députée.
QUEL AVENIR POUR AirBnB AUX U.S.A ?
Le message est reçu par d’autres villes ou Etats en conflit avec AirBnB, notamment Miami ou San Francisco, qui font passer des réglementations de plus en plus restrictives. Pour mémoire, Barcelone vient d’alourdir les pénalités contre la plateforme pour publications illégales d’annonces. En France, les parlementaires ont fait passer la loi qui oblige désormais les propriétaires à se déclarer en mairie, avec autorisation de louer leur seule résidence principale pour un maximum de 120 jours. D’autre part, les plates-formes ont désormais l’obligation de communiquer à l’administration fiscale les revenus attachés à chaque propriétaire désormais identifié par son numéro d’inscription.
(Source: Hospitality-On)