Vincent Mongaillard, 20 décembre 2016 à Rovaniemi (Finlande), hier. Ce routard déguisé a mis près de quinze jours pour boucler son périple.
Rémi Le Calvez, 30 ans, vient d’arriver en Laponie d’une drôle de façon. Ce blogueur voyageur a réussi son défi hier : relier Paris au pays du Père Noël en tendant juste le pouce, tout en étant habillé comme le légendaire bonhomme rouge.
CONSTAT: ON NE PEUT PAS VOYAGER AUSSI VITE QUE LE PÈRE NOËL !
Dans les contes, le Père Noël voyage à une vitesse éclair à bord d’un traîneau tiré par des rennes. Mais, en réalité, il se déplace en stop au rythme d’un escargot ou presque. Après avoir tendu le pouce durant près de deux semaines dans son costume, Rémi Le Calvez, un Parisien âgé de 30 ans, est arrivé le 19 décembre en Laponie, dans la cité enneigée de Rovaniemi en Finlande.
DIRECTION LE PÔLE NORD
Rebaptisé Capitaine Rémi, ce blogueur-globe-trotteur, qui filme avec humour ses pérégrinations, était parti le 6 décembre des Champs-Elysées avec une pancarte « pôle Nord » et une hotte abritant son sac à dos. Il en a bavé pour boucler son aventure de plus de 3 000 km. Car inciter les automobilistes à s’arrêter quand on porte une longue barbe blanche, ce n’est pas forcément un cadeau. Surtout quand les températures sont négatives et qu’il fait nuit dès 14 h 30 à l’approche du cercle polaire et des terres officielles du fournisseur de présents. « Tout le monde reconnaît le Père Noël, j’ai eu droit à des milliers de coucous et de coups de klaxon, mais beaucoup de conducteurs n’ont pas compris que je faisais du pouce ou ne me prenaient pas au sérieux. J’ai donc essuyé beaucoup de refus », raconte celui qui n’a pas froid aux yeux. Sur les routes glaciales, ce Père Noël a tout de même fait de jolies rencontres. « Aux Pays-Bas, des policiers très sympas m’ont embarqué pour me sortir de la ville et me conduire jusqu’à une station-service », remercie-t-il.
Les 1 000 derniers kilomètres ont été nettement moins éprouvants pour réussir à monter dans un véhicule. En Suède, il a, en effet, retrouvé la Mère Noël, en l’occurrence sa copine. C’est un constat international : le stop marche toujours mieux en couple.
La plupart du temps, Rémi dormait chez l’habitant grâce à des appels au gîte « gratos » lancés sur Facebook et reçus cinq sur cinq à Hambourg, Stockholm ou Copenhague. Arrivé en haut du globe, le routard déguisé s’est initié au traîneau à chiens.
DEUX ANS DE DÉFIS
Depuis que ce cofondateur d’une start-up spécialisée dans l’orientation des étudiants a revendu ses parts, il y a deux ans, il carbure aux défis. Il a ainsi écrit une longue liste de vœux à exaucer « avant de mourir ». A ce jour, il a déjà coché, après avoir dépensé « très peu d’argent », la traversée de l’Atlantique en voilier et celle de la Corse via le GR20 sans oublier Paris-Bruxelles en Vélib’. Ces prochains mois, il se verrait bien au guidon d’une moto au Viêt Nam ou d’un tuk-tuk (tricycle motorisé) au Sri Lanka. « Je suis heureux, je me sens libre, je suis encore jeune, faut que j’en profite », souffle-t-il. Notre Père Noël tricolore s’est inventé une profession à exercer au bout du monde : « entrepreneur de rêves ».
(Source: Le Parisien)