Alors que la presse s’emballe autour du cas de rachat d’Aéroplan, Aimia, le groupe qui détient Aéroplan, poursuit son développement et enchaine les ententes de partenariat. Aimia vient de signer de nouvelles ententes de partenariat avec deux autres transporteurs aériens canadiens Air Transat et Flair Airlines, tout en laissant la porte ouverte à un accord avec Air Canada. Probablement, un moyen de faire augmenter la valeur de l’entreprise mais aussi une façon pour les autres joueurs aériens de rester dans la course en cas de rachat par Air Canada. L’un des enjeux au coeur de ces initiatives, c’est bien évidemment la data! Les bases de données clients sont très précieuses et particulièrement pour les compagnies aériennes.
Les partenariats seront en vigueur à compter de juillet 2020 et permettront aux clients d’obtenir et d’échanger des milles Aéroplan sur tous les vols Air Transat et Flair Airlines, ainsi que sur les forfaits vacances d’Air Transat.
La nouvelle fait suite à une autre entente annoncée vendredi dernier qui ferait de Porter, une compagnie aérienne canadienne de choix pour la reprise d’Aéroplan, à compter de juillet 2020, date à laquelle l’arrangement actuel avec Air Canada prendra fin.
En dépit du rejet de l’offre publique d’achat d’Air Canada, Aimia affirme qu’elle reste ouverte à la négociation d’un accord équitable pour l’achat de son programme de fidélisation Aéroplan.
« Nous n’arrêtons jamais de négocier. Si le consortium veut s’engager avec nous dans un dialogue constructif, nous serons heureux de le recevoir », a déclaré vendredi M. Rabe lors d’une conférence téléphonique. “En même temps, nous sommes très confiants quant à nos projets futurs. “
M. Rabe a insisté sur le fait qu’Aimia n’a pas rejeté l’offre du groupe Air Canada, mais qu’elle était très conditionnelle et n’accordait pas une juste valeur à l’entreprise.
Le consortium – qui comprend la Banque Toronto-Dominion, la Banque Canadienne Impériale de Commerce et Visa Canada – offrait initialement 250 millions de dollars d’espèces et une redevance de 2 milliards de dollars, mais a ensuite porté l’offre à 325 millions de dollars mais Aéroplan croit que 450 millions serait un juste prix.
« Nous avons un certain nombre d’actionnaires qui sont franchement très mécontents d’avoir reçu une proposition aussi bass », a déclaré Rabe.
« Nous nous demandons pourquoi l’offre est si faible au vu des avantages stratégiques et financiers importants et substantiels pour Air Canada et les partenaires du consortium », a déclaré Bart Stout au cours de l’appel, présentant une série d’avantages stratégiques pour compagnie aérienne et ses partenaires de cartes de crédit.
« Nous continuons de croire qu’Air Canada devraient être plus qu’heureux d’acquérir Aeroplan. Franchement, nous croyons que la valeur à laquelle ils devraient acquérir Aéroplan devrait être nettement supérieure à 450 millions de dollars. »
« Nous avons estimé que 450 millions de dollars était un nombre très, très raisonnable. Et s’il y avait une réelle volonté de s’engager de la part du consortium, cela aurait été accepté. »
L’avenir d’Aéroplan, qui compte plus de cinq millions de membres, a été mis en doute depuis qu’Air Canada a annoncé en mai 2017 son intention de lancer son propre plan de fidélisation en 2020.
Aimia a annoncé jeudi qu’elle était également en discussions de partenariat avec l’alliance aérienne Oneworld, un important concurrent de Star Alliance, dont Air Canada est membre. Vendredi, les nouvelles de l’affaire Porter ont éclaté. Aux termes de l’accord, les points de fidélité VIPorter existants de Porter seront convertis en miles Aéroplan.
WestJet Airlines a déclaré qu’elle n’a aucun intérêt à se joindre à Aéroplan après 2020.