Image: Luis Adolfo Iglesias (I), vice-président des investissements chez Etecsa, et Brett Perlmutter (D), directeur de Google à Cuba, se serrent la main après avoir signé un accord au Miramar Trade Center de La Havane le 28 mars 2019. Crédit: AFP
29 mars 2019 – Bonne nouvelle autant pour les cubains que pour les touristes. Le géant américain Google a signé jeudi un accord avec l’opérateur public cubain Etecsa pour améliorer l’accès de l’île à internet, malgré les tensions diplomatiques entre les deux pays.
Actuellement, la société de télécommunications cubaine Etecsa doit payer des frais élevés pour transférer le trafic sur YouTube, Google. Cuba est connecté en fibre optique via un câble sous-marin à partir du Venezuela, mais le service reste lent et souvent surchargé. Ce nouveau dispositif permettra de déduire les coûts et d’améliorer la vitesse.
“Nous sommes ravis d’avoir conclu cet accord au profit des utilisateurs d’Internet ici à Cuba”, a déclaré Brett Perlmutter, directeur de Google Cuba, avant de signer l’accord. Il a également annoncé qu’un groupe de travail composé d’ingénieurs d’Etecsa et de Google est en cours de formation pour étudier et analyser les solutions de rechange, permettant la mise en service d’une interconnexion directe”.
En 2013, un câble sous-marin du Venezuela a ouvert la possibilité d’étendre le service Internet à Cuba, mais le service est généralement lent. Un deuxième câble, provenant des États-Unis ou d’Amérique latine, pourrait améliorer cette connexion. Google en possède déjà plusieurs qui relient les États-Unis à l’Amérique latine donc il faudrait rattacher Cuba à un autre cable.
L’accord signé jeudi n’aura aucun effet immédiat sur la facilité de connectivité à Cuba. Les responsables cubains et les responsables de Google n’ont pas fourni de calendrier précis pour la connexion de l’île à un nouveau câble à fibre optique. Cette étape pourrait prendre des années compte tenu de la lenteur de la bureaucratie cubaine et des obstacles créés par l’embargo commercial américain sur l’île.
L’embargo n’inclut pas d’exceptions légales permettant d’augmenter la capacité de télécommunications à Cuba, ce qui rend le travail de Google possible. Cuba autorise déjà Google à faire fonctionner sur son île des serveurs qui hébergent du contenu Google.
Cuba abandonne rapidement son statut de pays parmi les moins connectés au monde, mais son infrastructure de télécommunications a été submergée par des millions de nouveaux utilisateurs et le service souffre d’interruptions constantes, de ralentissements et de tarifs parmi les plus élevés au monde.
Près de deux millions de Cubains sur un total de 11 millions ont souscrit à un service 3G depuis que Cuba a ouvert Internet à ses citoyens vers la fin de l’année dernière, et des millions d’autres utilisent des points d’accès Wi-Fi gérés par le gouvernement dans les espaces publics du pays.
Google n’a pas été le seul à avoir renforcé son contact technologique avec Cuba en ces temps agités. La Russie, partenaire important de l’île, a également signé son propre accord avec Cuba sur les télécommunications cette semaine. Il s’agit de la mise à jour d’un accord de 2008.
Source: Associated Press, Agence France Presse et CBC