3 septembre 2020 – Pour Pamela Walker, le verre est vraiment à moitié vide et à moitié plein. L’agent de voyages et spécialiste des mariages à destination avait un total de 12 groupes de mariage prêts à voyager d’avril à juillet 2020 lorsque la pandémie a frappé en mars.

«À moitié carrément annulé, ne sachant pas s’ils changeraient de réservation une fois les choses réglées. L’autre moitié a changé de réservation pour 2021 », déclare Pamela Walker.

Sans fin en vue pour la pandémie, Pamela Walker travaille maintenant sur la modification de la réservation (ou l’annulation pure et simple) de ses groupes de mariage avec des départs fin 2020.

«J’ai discuté et conseillé mes mariés sur les options qui s’offrent à eux et à leurs invités», déclare l’agent basé en Alberta.

Un point positif est qu’après près de six mois de cette crise et les montagnes russes de réservation et de changement de réservation, Pamela Walker dit que la plupart de ses couples «sont assez pragmatiques quant à leur situation.

Pour cette conseillère, le temps et l’expérience ont quelque peu atténué une situation très difficile. «Les premiers mois [de la pandémie] ont été les plus difficiles que j’ai traversés en plus de 20 ans de carrière dans le domaine des voyages. Beaucoup de larmes ont coulé, plus que quelques nuits sans sommeil, et l’anxiété était à un niveau record », dit-elle.

Maintenant, comme beaucoup d’agents, elle a orienté son attention vers l’année prochaine. Son prochain groupe de mariage devrait partir en avril 2021.

À l’approche de la phase suivante de la reprise de la pandémie, Travelweek (Profession Voyages) s’est entretenu avec la Destination Wedding & Honeymoon Specialists Association (DWHSA, qui compte Pamela Walker et plus de 100 autres agents de voyages canadiens comme membres), ainsi qu’avec Karisma Hotels & Resorts et Palace Resorts, pour avoir leur avis sur l’impact de la pandémie sur les mariages à destination et sur l’avenir.

Les complexes hôteliers font tout ce qu’ils peuvent pour inciter les nouvelles réservations. Sandals Resorts, avec son protocole Platinum de propreté, vient de lancer une toute nouvelle offre de mariage tropical gratuit pour les couples réservant des séjours de trois nuits ou plus. Sandals propose également maintenant une diffusion vidéo en direct gratuite et plus encore pour les mariages à destination.

3 VOYAGES SUR 5 ANNULÉS

Les mariages à destination, qui constituent normalement un créneau aussi lucratif pour les agents de voyages et les fournisseurs, ont été particulièrement touchés par la pandémie.

Les couples qui planifient un mariage à destination veulent un voyage, mais plus que cela, ils veulent se marier. Confrontés à des restrictions de voyage non seulement pour eux-mêmes mais pour tout leur groupe de mariage, de nombreux couples ont annulé leurs voyages de mariage à destination à la suite de la pandémie et ont choisi de se marier au Canada.

En conséquence, les spécialistes des voyages romantiques du Canada ont pris un gros coup, déclare le directeur général de DWHSA, John K. Hawks.

«Nos membres canadiens ont signalé que trois voyages sur cinq ont été annulés en moyenne au printemps dernier lorsque le COVID-19 a frappé durement, et ils ont perdu au moins six mois de revenus. Les couples ne peuvent pas attendre la réouverture des fournisseurs et des destinations ou l’arrivée d’un vaccin. »

Il y a aussi des défis du côté des fournisseurs. Hawks affirme que DWHSA voit «toute la gamme de l’assistance de nos partenaires fournisseurs – des remboursements en espèces très rapides pour les couples en lune de miel, aux promesses non tenues de plusieurs mois pour la modification de la réservation des dates de mariage à destination.»

Pendant ce temps, les spécialistes canadiens des voyages romantiques de DWHSA sont pris au milieu du conflit  entre les remboursements et les crédits. «Les consommateurs veulent leur argent, mais nous ne pouvons pas forcer les fournisseurs à le leur donner. Pour être honnête, nos agents membres canadiens signalent que les grossistes ont été plus utiles avec les remboursements, les changements de réservation et les crédits de voyage futurs que leurs homologues américains.

Une autre frustration est lorsque les fournisseurs s’adressent directement aux consommateurs «avec des offres que nous ne pouvons pas égaler en tant qu’agents – en particulier des prix plus bas et des politiques d’annulation plus indulgentes», déclare Hawks.

Source: Kathryn Folliott pour le groupe Travelweek