Hier matin, le transporteur mexicain Aeromexico a organisé une petite fiesta pour souligner l’anniversaire du premier vol lancé au pays, en décembre 2010. Nous étions de la partie.
Montréal-Trudeau, 8 h 00 du matin. Le temps est tristounet et grisounet, une petite neige molle tombe, un brouillard entremêlé de lumière blafarde envahit l’air ambiant, autour de l’aéroport.

Crédit : Gary Lawrence
À l’intérieur cependant, les passagers qui font la file pour s’enregistrer sur le vol Montréal-Mexico d’Aeromexico, puis ceux qui attendent à l’embarquement, reçoivent tous une bouffée de chaleur : des mariachis chantent des airs traditionnels, devant eux. C’est que le transporteur mexicain veut souligner le 15e anniversaire de cette liaison aérienne, désormais offerte une fois par jour.

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« C’est à Montréal que tout a commencé au Canada », rappelle Pepe Zapata, vice-président des ventes, Amérique du Nord et Amérique latine chez Aeromexico. Cinq ans plus tard, Vancouver et Toronto ont suivi.
Qui se ressemble s’assemble
Ce n’est pas un hasard si la compagnie aérienne a choisi la métropole québécoise pour s’implanter au Canada, à l’époque. « Nous sentions des affinités culturelles, la possibilité de jeter un pont entre les deux cultures », indique Pepe Zapata.

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Ces dernières années, Aeromexico a voulu consolider cette relation – ici comme ailleurs – en investissant massivement dans le rehaussement de la qualité de sa flotte. « Nous nous sommes procuré une quinzaine de nouveaux appareils, et nous en possédons désormais 160. Nos appareils ont en moyenne 8,5 ans d’âge, ce qui fait de notre parc aérien l’un des plus jeunes de l’industrie. »

Une visite du 787 Max-8 qui s’apprêtait à décoller hier a d’ailleurs confirmé les dires de M. Zapata : l’appareil sentait carrément « le char neuf ».
L’expérience qui fait la différence
Ce qui rend Pepe Zapata particulièrement fier, c’est le degré de satisfaction de ses passagers. « Si vous regardez le site d’évaluation des compagnies aériennes NPS, vous verrez que leur taux de satisfaction dépasse les 52 %, ce qui est très bon; pour nous, c’est la preuve qu’ils reconnaissent nos efforts », se réjouit le dirigeant.

Classe affairs sur des vols long-courriers.
Il faut dire qu’à bord du vol de 5 h 30 à 6 h entre Montréal et Mexico, on n’a rien d’autre à payer que son billet de siège : le système de divertissement, les repas et même l’alcool (servi à volonté) sont inclus.
Un florilège de destinations
« Aucun autre transporteur ne dessert autant de destinations au Mexique, assure Pepe Zapata : nous en couvrons 54, en plus des 57 à l’international. » En tout, le transporteur relie désormais Mexico City, sa principale plaque tournante, à 112 destinations.
De façon générale, les passagers d’affaires et de loisirs se partagent à parts égales le nombre de sièges disponibles au Canada. « À cela s’ajoutent les travailleurs saisonniers qui viennent du Mexique ou d’Amérique centrale, mais aussi des étudiants et des Mexicains qui rendent visitent à leur famille », précise Pepe Zapata.

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En moyenne, les appareils du transporteur sont remplis à 85 % entre le Canada et le Mexique. « C’est un très bon taux de remplissage, et nous en sommes très satisfaits, d’autant plus que nous avons plusieurs passagers fidèles, insiste le dirigeant. À date, en 2025, nous avons transporté 100 000 passagers entre Mexico et Montréal ».
L’effet Trump?
Même si Pepe Zapata a pu assister à une certaine hausse de la demande depuis le Canada depuis l’arrivée de Trump au pouvoir et ses déclarations déplacées à l’égard du pays, il ne peut clairement attribuer cette performance aux relations tendues avec les États-Unis, que ce soit ici ou au Mexique.

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« Une chose est sûre : les Canadiens ne viennent pas au Mexique que pour la plage, et ils adorent s’immerger dans la culture, notamment dans nos villes coloniales que sont Leon, Zacateca, San Luis Potosi ou Oaxaca, par exemple », dit Pepe Zapata. Quant à savoir si de nouveaux avions seront déployés entre Montréal et Mexico, seul le temps le dira. « Nous réévaluons notre capacité à chaque année », explique le dirigeant.
Merci aux conseillers!
Du reste, Pepe Zapata insiste : sans les conseillers en voyages, les résultats actuels d’Aeromexico n’existeraient pas. « Au moins 50 % de ces ventes proviennent d’eux, et nous les remercions du fond du cœur, dit le vice-président. Dès nos débuts ici, nous avons voulu bâtir une relation harmonieuse avec eux, et celle-ci continue de porter fruits. »

Pour les soutenir, Aeromexico a lancé en 2021 aeromexicobusiness.com, une plateforme en ligne dédiée exclusivement aux agents de voyages et qui sert de centrale d’information pour les tenir informés des dernières mises à jour sur le réseau, les produits et services du transporteur.
Du reste, une base de données exhaustive décrit les politiques de protection d’Aeromexico, ce qui garantit aux agents qu’ils peuvent facilement accéder aux informations concernant tout changement dans les opérations du transporteur.
Info : aeromexico.com

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