Le coût des pertes après trois jours d’interruption de travail des agents de bord et celui des réclamations totalisent environ 375 millions $.

Air Canada revoit à la baisse ses prévisions pour l’année après avoir subi les effets de la grève des agents de bord survenue plus tôt cet été.

La compagnie aérienne a indiqué dans un communiqué de presse qu’elle estime le coût de cette interruption de travail à 375 millions de dollars sur le revenu d’exploitation et sur le bénéfice ajusté avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement (BAIIA ajusté).

Air Canada prévoit désormais réaliser entre 2,9 et 3,1 milliards de dollars en BAIIA ajusté pour l’ensemble de l’année. En comparaison, ses prévisions initiales pour 2025 – suspendues en août – tablaient sur un BAIIA ajusté compris entre 3,2 et 3,6 milliards de dollars.

Pour le troisième trimestre, Air Canada s’attend à une baisse d’environ 2 % de la capacité offerte par rapport à la même période l’an dernier, en raison de l’annulation de plus de 3 200 vols. La compagnie prévoit également un revenu d’exploitation situé entre 250 et 300 millions de dollars au cours du trimestre.

Trois principaux facteurs

Selon Air Canada, trois facteurs expliquent l’impact financier de 375 millions de dollars lié à la grève.

D’abord, une perte de revenus estimée à 430 millions de dollars due aux remboursements, aux compensations versées aux clients et à la baisse des réservations.

S’y ajoutent environ 90 millions de dollars de coûts supplémentaires liés aux remboursements aux passagers et à certaines charges opérationnelles.

En revanche, puisque l’entreprise a aussi réalisé des économies de 145 millions de dollars, principalement grâce à une diminution des coûts de carburant, les pertes ont été atténuées.

La grève des agents de bord d’Air Canada a duré trois jours et s’est terminée le 19 août, bien que le retour à des opérations complètes ait pris plus de temps.

Médiation en cours

Plus tôt ce mois-ci, les agents de bord d’Air Canada ont massivement rejeté l’offre salariale de l’employeur. La compagnie aérienne a précisé que la portion salariale sera désormais soumise à une médiation, comme convenu entre les deux parties.

L’entente de principe rejetée prévoyait une augmentation des salaires et établissait une structure de rémunération pour le temps travaillé lorsque les avions sont au sol.