La vie reprend son cours même si un petit vent de nostalgie se fait sentir quand je parle de ce voyage. Certainement car j’ai la sensation (peut être justifiée), que je n’aurais surement pas l’opportunité de revivre ça avant plusieurs d’années. Voyager pendant la moitié d’une année, c’est comme une parenthèse enchantée, hors du temps, loin des soucis et des tracas du quotidien. Mon quotidien en voyage avait l’allure d’une toute autre réalité, avec ses propres contraintes mais surtout elle n’avait pas le goût de la routine ni de l’ennuie. Puis, au retour, on se réadapte. La vie et les gens autour de moi n’ont pas beaucoup changé mais de mon côté je n’ai pas envie de perdre cette petite part de folie qui m’avait poussée à tout quitter.
Top 5 de mes lieux coups de cœur :
- La région des Marlborough sounds (NZ)
- Le Parc Naturel d’Abel Tasman (NZ)
- Le village de Batad au cœur des rizières (Philippines)
- Le lac Wanaka et ses environs (NZ)
- Le Bosphore et sa vue sur l’église Ayasofya (Turquie)
Mes 5 plus beaux souvenirs
Difficile, mais j’ai essayé… :
- Les fiestas de Gili Trawangan, avec une bande de backpackers de tous horizons. Elles commençaient toujours par le spectacle majestueux du soleil couchant sur la mer et les montagnes en arrière-plan.
- Mes rencontres en couchsurfing: ces gens qui m’ont ouvert leurs portes, qui m’ont fait confiance et aider à découvrir leur culture et leur région. Je pensais avoir bon cœur, mais là, j’ai pris une grosse claque de générosité. Parmi eux : Déniz en Turquie, Jasmine en NZ, Sobah en Indonésie qui m’a accueillie dans son auberge de jeunesse gratuite, créée pour tous les indonésiens qui souhaitaient voyager sur l’ile de Lombok, et bien d’autres … !
- Les « Great Walks », considérées comme les plus belles randonnées de Nouvelle Zélande. Mon coup de cœur : Tongariro Crossing. Une randonnée qui commence dans les plaines, vous emmène jusqu’en haut des monts enneigés avec des lacs aux couleurs émeraude et se termine dans une forêt, avec des points de vue sur la mer de Tasman.
- Mon trek dans les rizières du nord des Philippines. Déambuler dans les rizières, rencontrer un habitant qui t’explique que ses 170 livres de riz produits ne lui suffisent pas pour nourrir les 6 membres de sa famille, alors que toi tu n’en manges même pas 4 livres par an ! Sans oublier les déplacements en jeepney ou tricycle.
- Mes rencontres sur la route, telle que Marie, une jeune grand-mère, qui m’a embarqué dans son auto à Gisborne (NZ) et qui m’a dit « Ca va être compliqué d’aller là où tu souhaites, oublie tes plans, viens avec moi jusqu’à Hasting, je vais rendre visite à ma fille, j’ai des places pour la finale de hockey sur gazon et ce soir tu dors chez elle ». Heu, pourquoi pas ! Je l’ai suivie. Super week end en famille! Et des moments comme ça, il y en a eu plein d’autres tout aussi drôles.
- Un dernier pour la route (car 5 c’est dur) : Participer au sauvetage de 300 baleines piégées sur une plage dans la Golden bay (NZ).
Les 5 habitudes que je suis contente d’avoir retrouvées
La vie en voyage a son lot de contraintes, aujourd’hui j’apprécie ….
- Me balader tous les jours avec un sac 15 fois plus léger. Bye le backpack !
- Avoir un lieu d’habitation fixe : dormir dans la même ville plus de 6 jours de suite
- Pouvoir profiter d’une garde de robe plus variée qu’une seule tenue de plage, une tenue sportive et la petite robe noire juste au cas où ! Dur de vivre avec sa vie dans un mini sac
- Travailler pour pouvoir dépenser sans culpabiliser
- Partager la vie de mes amis
Les backpackers d’aujourd’hui seront-ils vos clients demain ?
OUI : Malgré leurs beaux rêves de jeunesse, la plupart des anciens aventuriers se retrouvent parents et n’ont plus du tout le courage de voyager ainsi, plébiscitant donc les formules tout inclus, car la vie de parents ca fatigue ! Certain voyageurs rencontrés lors de mon périple confirme cette tendance, comme Guillermo, 28 ans, de Buenos Aires qui m’a confié ces mots : « Tout va devenir compliqué quand j’aurais une famille. Je ne pourrais plus aller manger n’importe quoi dans un boui boui au bord de la route, ni dormir n’ importe où… je privilégierai des hôtels tout inclus pour me relaxer et ne me soucier de rien. Bien sûr, je partirai toujours à la découverte du pays mais si j’ai les moyens, je payerais volontiers quelqu’un qui organisera tout ça pour moi ».
Produits à recommander: les hôtels de charme, avec des services, dans des endroits vivants mais pas forcément une grosse station balnéaire, proches de sites d’intérêts touristiques authentiques.
POSSIBLE: Pedro, un lyonnais de 29 ans, m’a expliqué vouloir se tourner plutôt vers des locations de vacances ou dormir chez l’habitant car cela offre une plus grande autonomie. De plus, c’est selon lui « une excellente expérience de vie pour les enfants et aussi un bon moyen de découvrir la nature et apprendre à la respecter ». Il n’envisage pas à ce jour faire appel à une agence. Quant à Sarah, une hollandaise de Rotterdam de 25 ans, elle envisage plutôt la location d’un van aménagé pouvant accueillir une famille avec un minimum de confort ou dormir chez l’habitant. « Mes parents m’ont élevé comme ça et j’espère faire de même si j’ai des enfants. Je ne pense pas faire appel à une agence pour planifier mon séjour, toutefois il serait appréciable de pouvoir réserver à l’avance mes excursions à destination. Un moyen de rendre l’aventure moins périlleuse. »
Produits à recommander : hôtel de charme unique et intime favorisant les rencontres culturelles, location de van, produits complémentaires de type transferts, guides et excursions.
Ma conclusion : Dès que j’ai 3 mois de dispo, je recommence! Cette fois ce sera l’Amérique centrale. Quant aux contestataires du début, ils ont été jaloux tous l’hiver de mes photos de rêves sur facebook, cela a finalement donné des idées de voyages à certains !
(Source: Gwendoline Duval)