Comme leurs malheureux collègues aux commandes de l’avion de Lion Air qui s’est écrasé en tuant 189 personnes à la fin octobre, les pilotes de WestJet ignoraient l’existence dans les nouveaux 737 MAX de Boeing d’un système automatisé susceptible de leur poser des difficultés, a confirmé tard hier soir l’entreprise canadienne.
« Nous sommes inquiets de l’existence d’une déficience de sécurité potentielle significative », écrit le président du syndicat Air Line Pilots Association, Tim Canoll.
Plus tôt dans la journée, les pilotes de WestJet avaient ajouté leur voix à celle de leurs collègues d’au moins trois transporteurs américains, pour exiger des informations sur un système automatisé du 737 MAX dont l’existence n’aurait pas été dévoilée par Boeing.
L’Air Line Pilots Association, syndicat qui représente entre autres les pilotes de WestJet et de l’américaine United, a transmis hier à la Federal Aviation Administration (FAA) américaine une lettre dans laquelle elle se dit « inquiète » de découvertes faites dans le cadre de l’enquête sur l’écrasement d’un avion de Lion Air, le 29 octobre dernier, dans la mer de Java.
CHEZ AIR CANADA
De son côté, Air Canada affirme que ses pilotes étaient suffisamment formés pour ce système avant même l’incident, et ce, même si son utilisation n’était pas décrite dans les manuels de Boeing.
« Nous avons deux simulateurs de 737 MAX qui présentent cette caractéristique de formation, fait valoir la porte-parole d’Air Canada, Isabelle Arthur. Nos pilotes suivent donc une formation sur ces procédures [le MCAS], comme le commande Boeing dans le cadre de la formation générale sur le Boeing 737. »