Prendre l’avion avec Petite me faisait peur. Vraiment. Non pas peur dans le sens de catastrophe aérienne (quoi que…) mais j’avais de très grosses craintes sur comment allait se dérouler le vol. Et si elle pleurait… Si elle ne voulait pas rester assise… Si elle avait peur… Si elle ne voulait pas dormir… Si elle devenait insupportable… Et si j’arrêtais les « si » pour transformer mes angoisses en solutions?
DES PARENTS EN PANIQUE
Recherchiste de métier, c’est un réflexe pour moi de ratisser rapidement le Net pour trouver toutes sortes de solutions à mes problèmes ou à mes projets. C’est ainsi que je suis tombée sur un article du site parents.fr qui rapportait les données d’un sondage réalisé par la British Airways : 86% des parents ne savent pas comment occuper leurs enfants durant un trajet en avion et 60% d’entres eux trouvent difficile de maintenir l’attention de leur enfant plus de 30 minutes. Comme vous pouvez le constater, nous sommes plusieurs avec les mêmes appréhensions!
J’ai continué mes recherches, prenant des notes sur les idées de parents qui avaient tenté l’aventure avant moi ou de chroniqueurs aux bonnes intentions. J’ai eu la chance de tester ces conseils quatre fois, soit de Montréal vers la Grenade puis de Montréal vers Lisbonne. Et voici ce que je vous conseille… et ce qui est, selon moi, à éviter.
LE TOP 3 POUR PARENTS ZEN ET ENFANTS SAGES
Une fois rendus à l’aéroport, vous annoncez à votre enfant que ce sac qu’il n’avait pas encore remarqué contient plein de surprises pour lui s’il se conduit bien. Gérez le sac cependant, ne lui laissant pas voir son contenu car c’est vraiment l’effet de surprise qui donne la formule gagnante. N’oubliez pas non plus de mettre dans votre valise d’autres « cadeaux » pour le retour!
En première position, l’album de collants.
De loin l’activité préférée de Petite. J’en avais acheté plusieurs dans un magasin à 1$ ainsi qu’un autre plus volumineux dans une librairie (environ 20$). Quel bon investissement! À noter que le plus gros, bien que plus cher, contenait tellement de scènes et de collants qu’il a pu être utilisé lors du voyage suivant. De plus, la thématique de fées et les illustrations vraiment très belles ont captivé l’attention et l’imagination de la petite. Si vous n’aviez qu’une chose à avoir, que votre enfant ait 2 ou 12 ans, c’est l’album de collants.
En deuxième position, le studio portatif de Crayola (ou n’importe quelle mallette de petit format qui permettra de transporter feuilles et crayons en plus d’offrir une surface pour colorier et dessiner).
J’y avais glissé 10 crayons de bois, achetés à petit prix et qui pouvaient donc être perdus sans trop de peine. Je m’étais aussi limitée à ce nombre en me disant que dix crayons se ramassaient plus facilement et rapidement que trente (ce qui s’est révélé exact les cinq ou six fois où c’est arrivé). Note à vous-même : prévoir un taille-crayon pour le trajet et un autre dans vos valises au cas où le premier serait égaré. Si ça se trouve facilement dans une pharmacie en pleine ville, c’est moins évident dans un restaurant sur le bord de la plage (où le chum a virilement pris un couteau de cuisine pour affiler les pointes). On glisse aussi dans la mallette un cahier de coloriage, des feuilles vierges et plusieurs dessins des personnages préférés de notre enfant qu’on aura pris soin d’imprimer avant le départ.
En troisième position, le DVD portatif et quelques uns de ses films ou émissions préférés.
Oui à la créativité et à l’épanouissement de l’enfant mais un parent reposé sera un parent beaucoup plus disponible tant mentalement que physiquement; le but n’est pas de connecter la marmaille sur son écran pendant tout le trajet mais de donner un peu de répit à tout le monde si la tension monte ou si le calme est recherché. Et sur une longue distance, ou encore pendant une correspondance, un film correspond à deux bonnes heures vite passées. On choisit des émissions qu’il aime regarder et on opte aussi pour de la nouveauté. Pour rendre le tout plus éducatif, on peut écouter le film (déjà vu dix fois à la maison) en lui demandant de noter certaines choses sur lesquelles on le questionnera ensuite (les animaux vus, le prénom des personnages, etc). Si on achète des écouteurs pour l’occasion, essentiels pour que l’enfant écoute son film tranquillement sans déranger, on choisit ceux qui amortissent aussi les bruits environnants puisqu’ils empêcheront le sommeil d’être troublé par les bruits de cabarets ou le ronflement intense d’un voisin.
À ÉVITER
Contrairement à des recommandations que j’avais lues, j’ai pour ma part trouvé que l’idée d’un jouet à plusieurs pièces (Legos, Playmobil, etc) n’était pas très bonne. Chercher les petites pièces sous le siège, dérangeant souvent les passagers autour, devient une activité périlleuse et finalement frustrante. La figurine d’Hello Kitty à habiller a fait plaisir à Petite, certes, mais a aussi fait pleurer quand le chapeau est disparu à tout jamais quelque part… On oublie aussi les jouets qui font du bruit (pour notre santé mentale et celle des autres confinés à l’espace restreint d’un avion).
LES AUTRES AS À VOTRE MANCHE
Manger. Fruits, légumes, biscuits, barre tendres… Les enfants adorent grignoter et c’est pour eux une activité amusante. On conseille d’ailleurs de faire téter ou avaler l’enfant au décollage et à l’atterrissage pour éviter qu’il n’ait mal aux oreilles alors voilà une autre bonne raison d’avoir des grignotines à portée de main.
Des petites figurines. Fouillez dans les coffres à jouets de la maison et réunissez quelques petits bonhommes ou princesses qui, une fois rendus à bord, seront un très bon prétexte à inventer des histoires.
Une couverture. Parce que ce n’est pas toujours disponible dans les avions et qu’on s’assure ainsi de la propreté de l’objet. Elle servira d’oreiller s’il écoute un film ou le gardera au chaud lors de la sieste.
BONNE NOUVELLE!
Prévoyez un bon sac à dos pour y mettre vos surprises et vos grignotines (il vous permettra de plus d’avoir les mains libres lors des transports). La bonne nouvelle, c’est que ces idées, testées pour le trajet en avion, seront tout aussi merveilleuses une fois la petite famille rendue à destination. Que ce soit pour un tour du Portugal en voiture ou dans un tout-inclus, ce « sac à surprises » vous permettra d’amuser les enfants sur la plage, au restaurant, dans le train ou dans le bateau, dans votre chambre d’hôtel ou dans une ligne d’attente pour le musée, bref, partout où vous aurez besoin d’un petit coup de main pour distraire les petits. Ajoutez de l’humour et de la patience et le tour est joué! Bon voyage!
(Source: Annie Leclerc)