Face aux inquiétudes des voyageurs et des conseillers en voyages à l’égard du chikungunya, le Bureau de tourisme de Cuba fait le point et annonce de nouvelles mesures.
« À ce jour, aucun Canadien n’est rentré chez lui après avoir contracté le chikungunya ou le zika après un séjour à Cuba », assure Michel Bernal, directeur du Bureau de tourisme de Cuba à Montréal.
« En fait, le chikungunya est toujours concentré sur les villages où le mosquito Aèdes Aegypti évolue, poursuit le directeur. Celui-ci se trouve couramment dans les régions tropicales et subtropicales du monde entier, du sud des États-Unis au centre de l’Argentine et de l’Uruguay. »
Or, ce moustique vit dans les zones urbaines, suburbaines et rurales, où il peut se reproduire et propager des maladies telles que la dengue, le zika et la fièvre chikungunya. En outre, c’est un moustique domestique, ce qui signifie qu’il vit près des maisons et se reproduit dans n’importe quel surface contenant de l’eau.
« Le long des côtes où les hôtels de Cuba sont situés, les moustiques ne sont pas les mêmes, et on n’y retrouve donc pas de chikungunya, ni de zika, ni de fièvre dengue non plus », insiste le directeur. En revanche, au moins une Québécoise aurait récemment contracté la fièvre dengue à Cuba, selon ce que rapporte le Journal de Montréal.
Des protocoles de santé renforcés
Cela dit, en réponse à une augmentation des maladies transmises par Aedes aegypti dans les Amériques et les Caraïbes, Cuba annonce aujourd’hui le renforcement additionnel de ses protocoles de santé publique.
Les actions renforcées en matière de santé et de sécurité dans les installations touristiques comprennent :
- Lutte antivectorielle :Des opérations de fumigation terrestre et aérienne sont régulièrement menées dans les zones de villégiature afin de contrôler les populations de moustiques, incluant des traitements larvicides réguliers. Tout le personnel et les ressources nécessaires sont mobilisés pour ces efforts.
- Assainissement :Les établissements procèdent à des travaux d’assainissement renforcés dans les espaces extérieurs pour éliminer les potentiels lieux de reproduction des moustiques.
- Gestion des déchets :Une collecte et un entreposage adéquats des déchets sont assurés afin de prévenir la création de gîtes larvaires.
- Protocoles de nettoyage intensifiés :Des mesures de nettoyage et de désinfection ont été appliquées avec le plus grand soin.
- Produits de lutte antiparasitaire :Un approvisionnement garanti en produits insecticides est disponible pour l’élimination des vecteurs.
- Assistance médicale sur place :Les hôtels offrent des soins médicaux grâce à des cabinets médicaux sur place, et des cliniques internationales sont accessibles pour répondre aux préoccupations de santé des visiteurs.
Engagement envers la santé des visiteurs
« Cuba demeure une destination sûre, résolument engagée envers la santé de ses visiteurs, assure le Bureau de tourisme. Tous les hôtels cubains offrent des services médicaux sur place, une caractéristique distinctive du secteur touristique du pays qui garantit une expérience sécuritaire. »
Comme pour tout voyage dans une destination caribéenne tropicale et humide, il est cependant recommandé que les voyageurs apportent leurs propres mesures préventives, comme un produit anti-moustique pour réduire les risques de piqûres.
Expertise en santé publique
« Le système de santé cubain est reconnu internationalement pour son expertise dans la gestion d’épidémies et de pandémies, comme la COVID-19, conclut Michel Bernal. Durant la pandémie, le pays a développé ses propres candidats-vaccins et a atteint des taux d’immunisation élevés parmi sa population, démontrant la robustesse de ses capacités de santé publique. »
Soulignons néanmoins qu’Affaires mondiales Canada rappelle la présence du chikungunya, du zika et de la fièvre dengue à Cuba, de même que la maladie à virus Oropouche, également transmises par la piqûre d’un moustique, et que les mesures habituelles de prévention s’appliquent en l’espèce.