Départ en lion pour French Bee et ses vols Montréal-Paris à 449 $ a/r

French Bee, compagnie aérienne française spécialisée dans les vols long-courrier à prix accessibles, fera son entrée officielle au Québec le 30 avril 2025. Et déjà, avec 15 000 billets vendus, les résultats s’annoncent plus que prometteurs.


Après avoir développé son réseau en offrant des vols vers La Réunion, Tahiti et plusieurs villes américaines, French Bee a choisi d’élargir son réseau en offrant des vols vers Montréal toute l’année, avec des tarifs aller-retour qui débuteront à partir de 449 $. 

« Et ça s’annonce bien, au-delà de nos espérances ! », lance d’emblée le vice-président exécutif à la stratégie de réseau, Gregory Jamet. Pour appuyer ses propos, il cite en exemple les 15 000 billets déjà vendus (principalement sur le marché français, où la promotion a déjà commencé) et le taux de remplissage du premier vol, qui s’élève déjà à 50 %.

« Pour nous, Montréal s’inscrit dans la suite logique des choses, dit-il. C’est une ville déjà très connue et appréciée par les Français et nous croyons qu’il y a encore un fort potentiel de développement sur ce marché.»

 

Que propose French Bee ?

Le modèle proposé par French Bee est celui de plusieurs autres compagnies low cost, soit des prix d’appel très attrayants pour le vol, auxquels s’ajoutent tous les autres services à la carte, tels que les bagages en soute, le choix des sièges et les repas.

« Dans le cas des vols Montréal – Paris, le tarif de base (la catégorie Light) comprendra aussi un bagage de cabine », nous a confirmé hier Guy Jamet, en conférence de presse. Pour obtenir plus de services, les clients peuvent aussi choisir la catégorie Smart (bagage en soute et repas inclus) ou la catégorie Flex, qui offre les avantages de la catégorie Smart, plus le choix des sièges et la possibilité de remboursement. À titre indicatif, l’enregistrement d’une valise en soute coûte environ 90 $, tandis que les frais pour sélectionner un siège débutent à 30 $. 

 

Une approche prudente et mesurée

Comment French Bee compte-t-elle se démarquer de la concurrence? À cette question, Gregory Jamet répond que l’approche de la compagnie demeure très modeste et prudente.

Gregory Jamet (French Bee) en compagnie de Karl Brochu, vp Exploitation et developpement aérien d’Aeroports de Montréal.

« On a pris le temps de mesurer cet investissement, de bien étudier le marché, dit-il. Dans notre stratégie de croissance, on ne se disperse pas. Et Montréal correspond tout à fait à notre modèle d’affaires. »

Parmi les autres arguments, Grégory Jamet explique aussi que la compagnie se concentre uniquement sur la cabine économique, qu’ils ont des stratégies de remplissage très élevé, que tout est bien étudié et que French Bee est une filiale du groupe Dubreuil, qui a déjà plus de 30 ans d’expériences dans le secteur aérien. Et surtout, il ajoute avec conviction que « depuis que la compagnie existe (en 2016), elle n’a jamais fermé une route ».  

 

Jusqu’à 5 fréquences hebdomadaires avec des A350 

Dès le 30 avril prochain, French Bee fera donc son entrée sur le marché montréalais (sa septième destination long courrier) en proposant quatre vols hebdomadaires entre Montréal et Paris, ce à quoi s’ajoutera un cinquième vol hebdomadaire entre le 4 juillet et le 31 août, pour répondre à la demande estivale.

D’ailleurs, French Bee s’attend à un taux de remplissage au-delà de 85 %. Et même s’il reconnaît que la situation sera différente pour l’hiver prochain – et qu’il est un peu tôt pour faire des prédictions pour l’ensemble de l’année –, la compagnie aérienne évoque déjà la possibilité de rajouter de la capacité quand la demande sera là (pour les Fêtes ou les vacances scolaires, par exemple).

Parallèlement, l’équipe de French Bee se dit aussi très fière de sa flotte d’appareils, composés d’Airbus A350, qui sont réputé pour réduire de 25 % la consommation de carburant et les émissions de CO2 par rapport aux appareils des générations précédentes.

Pour le moment, ce sont ces Airbus A350 qui seront utilisés pour tous les vols entre Montréal et Paris, avec une configuration qui prévoit 376 sièges en classe économique et 35 sièges Premium.  Par ailleurs, il est bon de préciser que tous ces vols de French Bee arrivent et partent de l’aéroport d’Orly, qui est maintenant desservi par une nouvelle ligne de métro directe (la 14), ce qui permet aux passagers de rejoindre le centre de Paris plus rapidement qu’auparavant.

 

Et le réseau de distribution ?

Interrogé à propos de la relation que French Bee souhaite adopter avec le réseau de distribution et les conseillers en voyage, Guy Jamet rétorque qu’ils sont en discussion avec la compagnie APG (basée au Canada et qui représente des compagnies aériennes) pour mettre en place rapidement leur relation d’affaires avec eux, ce que confirme la directrice générale d’APG, Mable Tang. Celle-ci précise qu’ils ont prévu communiquer leur plan d’action aux professionnels de l’industrie – et de lancer toute une campagne de promotion pour French Bee – dès le début de février.   

Chose certaine, selon ce qu’on a pu entendre à la conférence de presse hier et si la tendance se maintient, il y a fort à parier que French Bee fera une entrée remarquée sur le marché montréalais, au cours des prochains mois.