Double noyade chez Carnival : appel à des réformes de sécurité

Le fondateur d’un cabinet spécialisé dans les accidents de croisière appelle à des réformes en matière de sécurité après des noyades à Celebration Key, l’île privée de Carnival Cruise Line.


Peter Walsh, fondateur de The Cruise Injury Law Firm et avocat maritime reconnu à l’échelle nationale, appelle Carnival Cruise Line et l’industrie des croisières dans son ensemble à revoir d’urgence les mesures de sécurité dans leurs stations balnéaires privées, à la suite de deux noyades survenues à Celebration Key, la nouvelle île privée de 600 millions de dollars de Carnival, aux Bahamas.

Celles-ci se sont produites le même jour, à quelques heures d’intervalle, dans ce site inauguré en juillet, celebration

Dans une tribune publiée dans l’Orlando Sentinel, Peter Walsh a averti que les décès successifs de deux touristes états-uniens — tous deux passagers de Carnival — à quelques heures d’intervalle, le 15 août dernier, ne relèvent pas seulement d’accidents tragiques, mais révèlent de possibles défaillances systémiques en matière de présence de sauveteurs, de réponse d’urgence et d’infrastructures de sécurité.

« Deux noyades en une seule journée dans le même établissement, ce n’est pas un hasard, plaide Peter Walsh. Cela met en lumière des problèmes plus profonds de supervision et de préparation. Lorsqu’une compagnie de croisières construit et exploite sa propre station, elle assume l’entière responsabilité de la sécurité de ses passagers. On ne peut pas créer un paradis contrôlé sans mettre en place une responsabilité tout aussi contrôlée. »

 

Un devoir de diligence accru

Peter Walsh estime que Carnival a en quelque sorte étendu ses navires sur la terre ferme, où son devoir de diligence non seulement perdure, mais s’accroît probablement.

Contrairement aux escales dans des ports indépendants, Celebration Key est entièrement conçue, dotée en personnel et exploitée par Carnival, ce qui exclut toute tierce partie de la responsabilité.

Il souligne également que les jurés des tribunaux états-uniens s’attendront à ce que les compagnies de croisières respectent les normes de sécurité les plus strictes lorsqu’elles exercent un contrôle total sur l’environnement. Les enjeux juridiques, financiers et moraux pour Carnival — et pour l’ensemble du secteur — sont considérables.

« Les passagers ne cessent pas d’être sous la responsabilité de Carnival dès qu’ils quittent le navire, ajoute Peter Walsh. Bien au contraire, le devoir de diligence de Carnival devrait atteindre son maximum. Cela signifie des audits de sécurité indépendants, des protocoles de surveillance renforcés et de la transparence — non pas après une autre tragédie, mais dès maintenant. »

Peter Walsh exhorte donc les législateurs états-uniens et bahamiens à envisager une surveillance plus stricte des stations balnéaires privées de croisières et appelle l’industrie à mettre en place, de manière proactive, des réformes en matière de sécurité aquatique avant que d’autres vies ne soient perdues.

Pour plus d’info, consulter l’Orlando Sentinel.