Véritable vitrine gastronomique de l’île aux Fleurs, le souper Prestige du Festival Martinique Gourmande a permis de repousser les limites de la bonne chère à quatre mains.
Hier soir, l’heure était à la fête des sens et aux plaisirs de la table, lors du souper Prestige du Festival Martinique Gourmande. Organisé au splendidement rénové restaurant Le Renoir, du Sofitel Montréal Le Carré Doré, l’événement gastronomique a réuni une cinquantaine de membres de la gent des voyages, médias et partenaires inclus.

Karine Roy-Camille
Tenue sous l’égide de Marie Lapierre, consule générale de France à Montréal; de Karine Roy-Camille, directrice adjointe Amériques du Comité martiniquais du tourisme (CMT); et de Mélanie Paul-Hus, directrice d’Atout France au Canada, la soirée a donné lieu à une succession de délicieux mets célébrant la Martinique, mais aussi sa relation privilégiée avec le Québec – dans l’esprit de ce festival qui en est à sa 18e édition.

Marie Lapierre
Organisé en collaboration avec plusieurs commanditaires du Festival – Air Canada, Club Med, l’aéroport Jean-Lesage de Québec, le CMT et Vanille Volkanik –, le souper a été orchestré à quatre mains par Yadji Zami, chef du Galanga Fish Bar de Martinique, et par Olivier Perret, chef exécutif du Renoir.

Yadji Zami
Air Canada plane
Entre autres interventions au cours de la soirée, Alexandre Lefèvre, vice-président, Planification du réseau, Amérique du Nord et Horaires chez Air Canada, en a profité pour rappeler à quel point la Martinique cartonnait auprès de sa clientèle, y compris celle, nouvelle venue, de Toronto – « un marché qui n’était pourtant pas naturel », dit-il.

Karine Roy-Camille et Alexandre Lefèvre
Ce qui lui laisse croire au succès du nouveau marché qui sera desservi l’hiver prochain, celui – très naturel celui-là – de la ville de Québec. « D’ailleurs, les sièges se vendent déjà très bien », se réjouit-il. La liaison saisonnière du transporteur sera offerte du 7 décembre au 26 avril.
Cette liaison s’ajoute à celle, offerte à l’année par Air Canada, entre Montréal et Fort-de-France, mais aussi à celle d’Air Transat, qui entamera également une liaison au départ de Québec, l’hiver prochain.
Il faut dire que l’intérêt des Québécois pour Madinina, l’île aux Fleurs, ne cesse d’aller croissant, y compris l’été désormais.
Un souper thématique sur une histoire volcanique
Le repas s’est déroulé suivant une thématique qui reprenait la chronologie d’un événement-phare de l’histoire de la Martinique : l’éruption cataclysmique de la montagne Pelée, en 1902.
D’abord, les chefs ont rappelé L’abondance qui prévalait (et qui prévaut toujours) en Martinique, avant l’éruption : celle du célèbre carnaval mais aussi celle, pourrait-on dire, de la nature. Au menu : akras de homard, truffe et chutney tropical; tartelette végétale au curcuma; et féroce d’avocat, poisson salé – tous délicieux et arrosés d’un cocktail aux teintes végétales, judicieux assemblage de rhum, de chartreuse et de jus de lime.
S’en est suivie La destruction, un plat en forme de montagne composé de courge, de crabe, de vanille et de piment végétarien – une explosion de saveurs en bouche, finalement, apaisée par un tord-boyaux à base de mezcal.
Tout de suite après fut servi Le deuil, une aubergine agrémentée de souskay (un excellent condiment), d’un crémeux de légumes potager et d’un surprenant crumble de manioc et charbon végétal – il fallait l’essayer pour le croire, et ça n’avait rien de morbide.
Le plat de résistance, baptisé à juste titre La renaissance, a rappelé les restes de l’éruption de la montagne Pelée par les parfums boucanés de ce médaillon de porc nappé d’une sauce au sirop de batterie – une vraie recharge des saveurs en bouche – et de sa délicate christophine d’autant plus apaisante qu’elle était couronnée d’herbes médicinales.
En fin de repas, La métamorphose a pris la forme d’un dessert entremêlant kakao, vanille Volkanik et fruit de la passion – le tout arrosé d’un cidre de glace Lafrance bien de chez nous, pour rappeler le mariage Martinique-Québec du Festival.
Un savoir-faire à goûter partout au Québec
Entre autres finalités, cette soirée de fines agapes avait pour but de faire connaître la gastronomie martiniquaise, mais aussi de repousser les limites de ses amalgames avec les produits et le savoir-faire du Québec – mission accomplie, sans aucun doute.
Jusqu’au 21 septembre, d’autres menus originaux mettant en valeur les saveurs de l’île aux Fleurs sont offerts dans 50 établissements de Montréal, Québec, Saint-Bruno, Laval, Saint-Sauveur, La Pocatière, Terrebonne et Granby, entre autres villes, avec en prime des animations dans une dizaine de restaurants.
Pour conclure cette mise en bouche du Festival, Gwendoline Duval, sa relationniste, suggère aux conseillers en voyages de proposer à leurs clients de s’offrir un repas dans l’un des restaurants participants, afin de leur donner un avant-goût de ce qui les attend en Martinique, s’ils partent y séjourner.
Après tout, la cuisine n’est-elle pas un lieu où l’identité et l’âme d’un peuple se construisent et s’expriment, comme le considérait l’écrivain martiniquais Patrick Chamoiseau? Et avec la gastronomie martiniquaise, non seulement on voyage par procuration, mais encore cultive-t-on l’envie de se rendre dans l’île aux Fleurs pour en découvrir davantage, et ce à tous les égards.
Info : martiniquegourmande.ca
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Photo de une: Mélanie Paul-Hus, directrice s’Atout France Canada; Marie Lapierre, consule générale de France à Montréal; Martine Musau Muele, présidente du Conseil municipal de la ville de Montréal; François Choquette, directeur principal, gestion du chiffre d’affaires – routes transatlantiques Air Canada; Karine Roy-Camille, directrice adjointe Amériques, Comité Martiniquais du Tourisme.