Semblable à certains égards au virus Zika, le virus Oropouche (MVO) a récemment pris de l’ampleur dans certains pays d’Amérique du Sud et à Cuba.
Le gouvernement canadien vient de mettre à jour ses conseils de santé face à la recrudescence des cas de la maladie à virus Oropouche (MVO).
« Bien qu’il ait déjà été détecté dans les Amériques, le virus est désormais plus présent et des cas ont été signalés dans certaines régions du Brésil, de la Bolivie et de Cuba, où ils n’avaient pas été observés auparavant, indique le gouvernement. En outre, il y a eu plusieurs cas de MVO liés à des voyages signalés à l’international, dont la majorité chez des voyageurs revenant de Cuba. »
Les femmes enceintes possiblement visées
Le virus Oropouche pourrait être transmis d’une personne enceinte à son bébé à naître, avec des conséquences négatives pour la grossesse, y compris la mortinatalité et possiblement la microcéphalie congénitale (troubles du développement de la tête/du cerveau).
Ces avertissements rappellent ceux reliés au virus Zika, qui a eu un impact négatif sur les voyages, en particulier en 2016.
« Jusqu’à ce que des preuves supplémentaires soient disponibles, les femmes enceintes voyageant vers des destinations affectées devraient suivre strictement les recommandations de prévention contre les piqûres d’insectes […] et discuter des risques de leurs projets de voyage avec leur fournisseur de soins de santé », indique le site du gouvernement.
Des cas recensés aux États-Unis
Pendant ce temps, les États-Unis rapportent que plus de 20 personnes revenant au pays après un séjour à Cuba ont été infectées par un virus transmis par des insectes au cours des derniers mois, ont déclaré mardi des responsables de la santé fédéraux.
Elles ont toutes contracté la maladie due au virus Oropouche, également connue sous le nom de fièvre des paresseux.
Aucun décès n’a été signalé, et il n’y a aucune preuve que le virus est en train de se propager aux États-Unis. Mais les responsables avertissent les médecins états-uniens de rester vigilants concernant l’infection chez les voyageurs revenant de Cuba et d’Amérique du Sud.
FAQ
Qu’est-ce que le MVO?
L’Oropouche est un virus originaire des zones tropicales forestières. Il a été identifié pour la première fois en 1955 chez un travailleur forestier de 24 ans sur l’île de Trinidad, et a été nommé d’après un village et des zones humides voisins.
Il a parfois été appelé fièvre des paresseux parce que les scientifiques qui ont d’abord étudié le virus l’ont trouvé chez un paresseux à trois doigts, et croyaient que les paresseux étaient importants dans sa propagation entre les insectes et les animaux.
Comment se propage-t-il?
Le virus est transmis aux humains par de petites mouches appelées moucherons, et par certains types de moustiques. Les humains ont été infectés en visitant des zones forestières et on pense qu’ils sont responsables de la propagation du virus vers les villes, mais la transmission de personne à personne n’a pas été documentée.
Combien de cas ont été signalés?
Depuis la fin de l’année dernière, le virus a été identifié comme la cause de grandes épidémies dans les régions amazoniennes où il était déjà connu, ainsi que dans de nouvelles zones d’Amérique du Sud et des Caraïbes. Environ 8 000 cas acquis localement ont été signalés en Bolivie, au Brésil, en Colombie, à Cuba et au Pérou.
Certains voyageurs ont été diagnostiqués aux États-Unis et en Europe. Mardi, les Centres de contrôle et de prévention des maladies des États-Unis (CDC) ont déclaré que 21 cas avaient été signalés jusqu’à présent — 20 en Floride et un à New York — chez des voyageurs ayant séjourné à Cuba. Les responsables de la santé européenne avaient précédemment déclaré qu’ils avaient trouvé 19 cas, presque tous parmi des voyageurs.
Quels sont les symptômes et les traitements?
Les symptômes peuvent sembler similaires à d’autres maladies tropicales comme la dengue, le Zika ou le paludisme. La fièvre, les maux de tête et les douleurs musculaires sont fréquents, et certaines personnes infectées souffrent également de diarrhée, de nausées, de vomissements ou d’éruptions cutanées.
Certains patients sont aux prises avec des symptômes récurrents, et 1 personne sur 20 peut souffrir de symptômes plus graves comme des saignements, une méningite et une encéphalite. Les conséquences sont rarement fatales, bien que des décès récents aient été signalés chez deux jeunes personnes en bonne santé au Brésil.
Il n’existe aucun vaccin pour prévenir les infections et aucun médicament disponible pour traiter les symptômes.
Y a-t-il d’autres préoccupations liées à l’OVD?
Au Brésil, les responsables enquêtent sur des rapports indiquant que des infections pourraient être transmises d’une femme enceinte à un fœtus — un rappel préoccupant de ce qui a été observé lors des épidémies de Zika, il y a près de dix ans.
Le CDC a recommandé que les femmes enceintes évitent les voyages non essentiels à Cuba et suggéré que tous les voyageurs prennent des mesures pour prévenir les piqûres d’insectes, comme l’utilisation de répulsifs contre les insectes et le port de chemises à manches longues et de pantalons longs.
Pour plus d’infos, c’est par ici.
Avec The Associated Press