Grand Bahama est de retour!

Image: Joy Jibrilu directrice générale du Ministère du Tourisme des Bahamas et Ellison “Tommy” Thompson, directeur adjoint du Ministère du Tourisme des Bahamas

25 novembre 2019 – Peu de gens savent qu’une autre Lady Di vit et travaille aux Bahamas, aucunement royale, au même titre que son homonyme britannique, mais aussi aimée et vénérée par son pays.

Considérée comme l’une des meilleures productrices d’ananas à Eleuthera, madame Diane Thompson s’avère un trésor national, tant pour ses 40 ans et plus de carrière que pour son regard ensoleillé et contagieux à l’égard de la vie. En dépit de la perte de son mari en août dernier et du labeur éreintant venant avec la gestion d’une ferme prospère, madame Thompson n’a jamais envisagé d’abandonner, s’activant de longues heures à planter les pieds du fruit, retourner le sol et fabriquer des confitures et chutneys avec l’aide de son fils.

C’est cette résilience, partagée par tant de Bahamiens, qui a si bien servi l’île au cours des dernières semaines. Après que l’ouragan Dorian eut touché terre au nord des Bahamas le 1er septembre, avec 48 heures de pluie et des vents de 300 kilomètres-heure, les gens des Bahamas ont vu tester leur volonté et leur esprit de communauté comme jamais auparavant. Mais, tout comme Lady Di, ils sont restés inébranlables dans leur résilience à surmonter les défis et se trouvent sur la bonne voie du rétablissement.

Image de gauche à droite:  Alvin Smith, Dionisio D’Aguilar, Joy Jibrilu, Ellison “Tommy” Thompson, et Fred Lounsberry

Ce message est apparu clairement lors d’un point de presse tenu par le Ministère du Tourisme des Bahamas, la semaine dernière, à l’Hotel X de Toronto. S’adressant tant aux médias spécialisés qu’au grand public, le ministre du Tourisme et de l’Aviation des Bahamas, Dionisio D’Aguilar, a mis l’accent sur le fait qu’en dépit de la dévastation causée au nord par Dorian, une bonne part des Bahamas est demeurée intacte.

« Lorsque vous regardez sur une carte des Bahamas, vous découvrez rapidement un archipel, un groupe de 700 îles – et nous faisons la promotion active de 16 d’entre elles – et de 2500 îlots s’étendant sur presque 1000 kilomètres. », explique-t-il. « L’ouragan Dorian, avec un diamètre de seulement 125 kilomètres, n’a frappé que nos deux îles situées les plus au nord – Abaco et Grand Bahama. Mais heureusement, le reste du pays a été épargné – soit presque 90% de celui-ci – et demeure complètement indemne, intact et nullement impacté par la tempête. » 

Les destinations populaires comme Nassau, Paradise Island, Exuma et Bimini ont toutes été épargnées et restent ouvertes aux touristes. Mais les dommages de Dorian se sont fait sentir bien au-delà des îles au nord, avec une couverture médiatique de ses répercussions qui ont eu un impact dans tout le pays.

Image: Dionisio D’Aguilar

En conséquence, le nombre de visites a connu un déclin presque immédiat, explique monsieur D’Aguilar. Jusqu’au 1er septembre, les Bahamas ont connu une année historique en 2018, avec un nombre d’arrivées de visiteurs faisant escale qui a augmenté de 17%, et une hausse très respectable de 14% pour ceux provenant du Canada. Cet élan s’est maintenu au cours des huit premiers mois de 2019, qui a vu une autre croissance de 13% du nombre total de visites. Le nombre de touristes au départ du Canada a augmenté d’un autre 10%, complété par une autre croissance de 7% de sa capacité aérienne.

Mais ensuite, Dorian frappa et les arrivées de septembre au départ du Canada ont chuté de 15%. Octobre a connu encore pire, avec une autre de baisse de 5%. Et considérant le fait qu’aux Bahamas, plus de 50% du PIB provient de l’industrie touristique, et que deux Bahamiens sur trois travaillent dans ce secteur, toute baisse du nombre de visiteurs crée un impact majeur dans l’un des pays les plus dépendants du tourisme dans le monde.

Plaidant devant l’auditoire, monsieur D’Aguilar a expliqué : « La raison de ma présence ici est de solliciter votre aide afin de renverser ce déclin et de reconnaître que les choses ne sont pas comme avant aux Bahamas – qu’elles le seront dans plusieurs années. Mais le secteur touristique perdure et cela est crucial à mesure que nous progressons. Nous ne pouvons tout simplement pas réussir sans notre industrie touristique, qui demeure un moteur puissant de notre économie. »

Joy Jibrilu, directrice générale du Ministère du Tourisme des Bahamas, a aussi souligné l’importance d’aller de l’avant sans oublier ceux qui ont été les plus touchés par l’ouragan.

« Bien que nous ne voulions pas oublier, nous devons surtout équilibrer les besoins des îles Abacos et de l’extrémité est de Grand Bahama, en considérant le fait que les affaires doivent se poursuivre », explique-t-elle. Elle a fait l’éloge des secours à l’échelle internationale, en remerciant ceux qui ont donné de leur temps, de leur argent et de leurs matériaux, et était heureuse d’annoncer que leurs efforts ont porté leurs fruits.

« Plusieurs maisons et entreprises ont été détruites, mais seulement deux mois après l’ouragan, Grand Bahama est rouverte au commerce et accueille de nouveau les visiteurs dans ses hôtels et complexes, de même que dans son terminal de croisières et son aéroport. Et bien qu’il prendra plus de temps à Abaco pour retomber sur ses pieds, et avec Grand Bahama qui est de retour, nous sommes très heureux de pouvoir dire qu’il n’y  en  pas 14, mais 15 îles prêtes à vous accueillir », souligne-t-elle.

Madame Jibrilu invite les voyageurs à revenir dans la capitale de Nassau, où 80% des touristes débutent leurs vacances, de même que les Exumas, constituées de 365 îlots, un pour chaque jour de l’année. Avec des vols directs pour Nassau, Air Canada Rouge, WestJet et Sunwing, ainsi qu’un pvol pur les Exumas au départ de Toronto avec Vacances Air Canada, les deux destinations sont faciles d’accès pour les Canadiens. Ceux qui désirent voyager par bateau peuvent aussi profiter de forfaits croisière et hôtel avec Bahamas Cruise Line, qui parcourent les Bahamas au départ de Palm Beach, en Floride.

Les nombreuses offres de la destination sont joliment présentées dans la nouvelle campagne de marque du ministère, dans laquelle monsieur D’Aguilar la décrit comme « branchée et authentique ». Utilisant le mot-clic #BahamasStrong, la campagne comprend une série de vidéos promotionnelles et est basée sur la chanson récompensée d’un Grammy, « Fly Away », interprétée par Lenny Kravitz, qui, par coïncidence, est le voisin de nulle autre que Lady Di. Kravitz, dont la mère était Bahamienne, et qui recevait des ananas frais de Lady Di chaque matin, a vécu à Eleuthera au cours de ses 32 dernières années.

« Les Bahamiens sont des gens très uniques, ils sont très hospitaliers, ils sont chaleureux et très amusants avec leur bon sens de l’humour », explique Kravitz dans une entrevue promotionnelle. « Après des temps difficiles, après un combat, nous nous réunissons et nous célébrons – c’est la seule chose bahamienne à faire. Je crois que le bon mot est ‘résilience’. »