Grève nationale de l’hôtellerie au Québec le 8 août

Au cours des dernières semaines, plus de 90 % des travailleurs ont voté en faveur d’un mandat de grève de 120 heures à exercer au moment jugé opportun.


Le 8 août prochain, de nombreux travailleurs de l’hôtellerie du Québec exerceront une journée nationale de grève pour inciter les employeurs à améliorer leurs conditions de travail et leurs salaires. Cette grève touchera des hôtels de Montréal, Québec et Sherbrooke.

« Si on constate des progrès à quelques tables de négociation, il reste encore bien du chemin à faire pour répondre aux besoins des travailleurs de l’hôtellerie », dit Michel Valiquette, responsable du secteur de l’hôtellerie et trésorier de la Fédération du commerce (FC-CSN).

Cette journée nationale de grève survient alors que certains employés d’hôtels montréalais ont exercé des jours de grève dans les dernières semaines.

Les sept demandes communes de la négociation coordonnée

  • Obtenir des augmentations salariales de 36 % sur quatre ans pour combler la perte du pouvoir d’achat liée à l’inflation;
  • Augmenter la contribution de l’employeur au régime d’assurance collective;
  • Encadrer la formation pour la relève et mieux appuyer les formateurs et les formatrices;
  • Revoir l’accès et la rémunération pour les vacances annuelles afin d’attirer la relève et reconnaître l’expérience du personnel en place;
  • Éliminer le recours aux agences de placement;
  • Freiner la surcharge de travail pour mieux protéger le personnel;
  • S’assurer que les personnes salariées décident entre elles du partage des pourboires.

Des milliers de travailleurs visés

La 11e ronde de négociation coordonnée regroupe plus de 3 500 travailleurs issus de 30 syndicats de l’hôtellerie des régions de la Capitale-Nationale, des Cantons-de-l’Est, du Saguenay–Lac-Saint-Jean et du Grand Montréal. Ces syndicats portent une plateforme de demandes communes qu’ils ont le mandat de négocier avec leurs employeurs respectifs.

Grève surprise le 1er août

Entretemps, plus de 400 travailleuses et travailleurs de l’hôtel Gouverneur Place Dupuis et de l’hôtel DoubleTree ont entamé aujourd’hui une grève de 36 heures pour que les hôteliers leur concèdent des gains aux tables de négociation.

Il s’agit d’un quatrième débrayage à survenir dans le cadre de cette ronde de négociation coordonnée. Selon le syndicat, celle-ci montre que le mouvement prend de l’ampleur.