L’arrêt de travail et le lock-out sont évités chez le transporteur régional Encore et une première entente est ratifiée avec les contrôleurs de chargement de WestJet.
Le transporteur régional WestJet Encore et ses pilotes sont parvenus à un accord hier (jeudi le 30 mai) après deux semaines de négociations, évitant ainsi une éventuelle grève cette semaine.
L’Air Line Pilots Association (ALPA), qui représente les 358 pilotes du transporteur régional, avait émis mercredi soir un préavis de grève de 72 heures qui aurait pu entraîner un arrêt de travail dès ce week-end.
Pendant ce temps, WestJet envoyait un avis de lock-out au syndicat, indiquant que les avions pourraient être cloués au sol dès 18 h ce samedi, si aucune convention collective n’était conclue.
Après le stress, le soulagement
Lors d’un entretien téléphonique, quelques minutes après que les deux parties se soient serré la main dans un hôtel près de l’aéroport de Calgary, le président de WestJet, Diederik Pen, a déclaré que le nouvel accord constitue un « soulagement » pour toutes les parties ainsi que pour les voyageurs, dont quelque 6 000 auraient été touchés pour chaque jour de grève.
Le syndicat a déclaré que l’accord de principe contribuerait à la rétention des pilotes, à l’amélioration des conditions de travail et à l’équilibre travail-vie personnelle. Carin Kenny, qui dirige la section WestJet Encore du syndicat, s’est dite « très satisfaite » de l’accord, sur lequel les membres devraient voter le mois prochain.
Un premier accord rejeté
Les pilotes, qui avaient approuvé un mandat de grève début avril, ont rejeté un premier accord de principe plus tôt ce mois-ci. Le syndicat avait déclaré à l’époque que les membres avaient voté à 97 % en faveur du mandat après que les négociations contractuelles sur les salaires, les horaires et l’évolution de carrière soient tombées dans une « quasi-impasse ».
Le nouvel accord potentiel évite les turbulences provoquées par des accords de dernière minute du type de celui conclu il y a un an entre WestJet et le syndicat représentant les pilotes de sa ligne principale et la filiale à rabais Swoop, aujourd’hui fermée. L’accord était alors intervenu seulement après que les transporteurs eurent annulé plus de 130 vols en prévision d’un éventuel arrêt de travail.
WestJet Encore dessert des destinations dans l’Ouest canadien et dans trois villes américaines. Alors que les 120 liaisons qu’Encore effectue quotidiennement ne représentent qu’environ 10 pour cent du réseau de WestJet, près de la moitié de ces voyages régionaux alimentent les vols de son service principal. Un arrêt de travail aurait donc rendu l’ensemble de l’opération moins rentable, plutôt que simplement sa division régionale.
Entente ratifiée avec les contrôleurs de chargement
Parallèlement, le Groupe WestJet s’est aussi entendu avec ses contrôleurs de chargement, représentés par l’Association internationale des machinistes et des travailleurs et travailleuses de l’aérospatiale (IAM). Toujours hier, ceux-ci ont en effet ratifié la première convention collective entre les deux parties.
« Nous avons le plaisir d’annoncer que l’entente négociée avec l’IAM a été ratifiée par ses membres, de dire Diederik Pen. Ce résultat témoigne de notre profonde reconnaissance envers nos contrôleurs de chargement et il est le fruit d’une grande collaboration avec l’IAM qui a permis d’obtenir des résultats significatifs pour nos employés, notre compagnie aérienne et nos invités. »
L’entente entrera en vigueur le 1er juillet 2024 et prendra fin le 31 décembre 2028.