Interdiction de travail non payé : le SCFP salue le projet de loi du NPD

Au Canada, les agents de bord accomplissent en moyenne 35 heures de travail non payé à chaque mois.


Les agents de bord du Canada, représentés par le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), saluent le nouveau projet de loi fédéral du NPD, qui vise à déclarer illégal le travail non payé des agents de bord par les compagnies aériennes.

Le projet de loi privé, présenté par le chef intérimaire du NPD, Don Davies, modifierait le Code canadien du travail de façon à garantir que les agents de bord soient rémunérés au plein taux horaire négocié pour toutes leurs tâches, y compris celles effectuées avant et après les vols, ainsi que leur temps de formation.

Présentement, au Canada, les agents de bord accomplissent en moyenne 35 heures de travail non payé à chaque mois. Ces heures non rémunérées comprennent des tâches essentielles liées à la sécurité pendant les procédures d’embarquement et de débarquement, ainsi que les contrôles de sécurité avant les vols et la prise en charge des urgences médicales et de sécurité au sol.

« C’est une question d’équité et de respect », rappelle Natasha Stea, présidente du SCFP 4091, présente lors de l’annonce au nom des agents de bord d’Air Canada, basés à Montréal. « Ça fait des années qu’on demande aux agents de bord de travailler gratuitement pendant l’embarquement, le débarquement et les retards, et ce, tout en assurant la sécurité des passagères et passagers. Il est temps que la loi soit modernisée : tout travail mérite d’être rémunéré. »

 

Une grève révélatrice

Cet été, la grève marquante des agent(e)s de bord d’Air Canada a attiré l’attention de tout le pays sur la question du travail non rémunéré. « Malgré tout, Air Canada et d’autres grandes compagnies aériennes – qui comptent parmi les entreprises les plus rentables du pays – continuent de ne pas rémunérer certaines tâches primordiales des agent(e)s de bord », indique le SCFP.

« Les travailleurs ne devraient pas avoir à négocier leur droit d’être payés pour leurs heures travaillées, renchérit Natasha Stea. Notre législation doit protéger ce droit fondamental. »

« C’est loin d’être un enjeu partisan : neuf Canadiens sur dix estiment que le travail non payé doit cesser », ajoute la présidente du SCFP 4091, appelant tous les partis à adopter rapidement le projet de loi.

Le SCFP représente 20 000 agents de bord oeuvrant pour 11 compagnies aériennes au Canada.