4 mai 2020 – La reprise s’annonce, pourtant de nombreuses incertitudes planent encore.
On parle de respect de la distanciation sociale à bord avec un siège inoccupé entre deux passagers. Ce scénario ferait-il augmenter le au prix d’un billet d’avion ? Les compagnies aériennes, qui cherchent à regagner la confiance des voyageurs lors du déconfinement, sont réticentes à augmenter leurs tarifs, malgré tout les réalités économiques demeurent.
Le président d’Air France a pris la parole à ce sujet à la télévision française. Rappelons que la France amorce sa relance avec un peu d’avance sur l’Amérique du nord, mais les défis restent les mêmes.
“Dans l’état actuel, on ne sait pas faire voler des avions remplis seulement au deux tiers en étant profitable. Soit l’avion peut voler et on gagne un tout petit peu d’argent sur le vol, soit il ne peut pas voler… ou alors on augmente le prix des billets et c’est au minimum de 50%, ce n’est pas rien « , a encore déclaré hier à BFMTV Alexandre de Juniac, président de l’Association internationale du transport aérien (IATA) et ex-PDG d’Air France-KLM. » Cela fait 30 ans que le secteur se bat pour être ouvert au plus grand nombre et pour ne pas être réservé à quelques privilégiés. Et il y parvient plutôt bien. Si on devait augmenter nos prix, ce serait un recul considérable « , a-t-il souligné.
Air France jongle entre deux solutions. Elle fait respecter la distanciation sociale lorsque le remplissage est inférieur à 70%, et distribue des masques aux passagers lorsqu’il est supérieur à 70%… Quitte à créer l’incompréhension, voire la colère parmi les passagers qui voyagent sur un vol plein. Mais ces derniers sont-ils prêts à payer leurs billets d’avion 50% plus cher ?