25 avril 2023 – La grève des fonctionnaires fédéraux pourrait signifier que les passagers qui ont déposé des plaintes auprès de l’autorité de régulation des compagnies aériennes du pays pourraient être confrontés à des délais de traitement encore plus longs.
Selon l’Office des transports du Canada, l’arriéré des plaintes portant sur des questions allant de la perte de bagages à l’indemnisation en cas d’annulation de vol s’élève actuellement à près de 45 000, avec un délai de traitement de 18 mois en moyenne. Ce chiffre a plus que triplé par rapport à l’année dernière.
Les employés de l’organisme de réglementation font partie des quelque 155 000 membres de l’Alliance de la Fonction publique du Canada actuellement en grève. Plus précisément, 154 de leurs 327 employés sont concernés par le mouvement de grève, a déclaré le porte-parole Vincent Turgeon. Parmi eux, 71 travaillent directement au traitement des plaintes des passagers aériens.
L’agence a indiqué qu’elle continuerait à recevoir les plaintes, « mais que leur traitement serait retardé en raison de la situation syndicale qui affecte le soutien administratif nécessaire à l’exécution de ces fonctions ».
Les activités réglementaires, telles que la délivrance de licences aériennes et les décisions sur les questions aériennes, ferroviaires et maritimes, se poursuivront « avec des retards possibles », a déclaré l’autorité de régulation.
Rappelons que, le mois dernier, le ministre des transports, Omar Alghabra, a promis 75,9 millions de dollars sur trois ans, pour l’embauche de 200 employés supplémentaire qui permettraient de résorber l’arriéré de plaintes. Il a également promis de renforcer les règles relatives aux droits des passagers (donnant suite à l’engagement pris en janvier), en déposant un projet de loi à la Chambre des communes.
L’agence a déclaré vendredi qu’elle avait embauché 100 employés supplémentaires, depuis l’annonce de financement du 14 mars, ceci incluant des travailleurs dont les contrats ont été prolongés grâce à l’argent octroyé.
Quant à Gabor Lukacs, président du groupe de défense des droits des passagers aériens, il croit que la pile de plaintes est désormais si importante que même une grève de plusieurs semaines serait à peine perceptible pour la plupart des Canadiens déjà en attente d’une solution.