5 mai 2020 – Les actions de Hertz Global Holdings Inc. ont plongé de près de 24% lundi après la parution d’un article du Wall Street Journal dévoilant que la société de location de voitures avait engagé un consultant supplémentaire pour l’aider à rédiger une demande de mise en faillite imminente.
Au total, la société possède 568 000 véhicules et 12 400 sites d’entreprises et de franchises dans le monde. Environ un tiers de ces emplacements se trouvent dans des aéroports, et ces emplacements représentaient les deux tiers des revenus de Hertz l’année dernière. C’est un problème étant donné que le nombre de personnes passant par les aéroports américains est en baisse d’environ 95%, selon les données de filtrage de la TSA.
Hertz se trouvait déjà dans une situation délicate depuis quelques temps. Mais suite à la pandémie de coronavirus, l’entreprise a en prime vu la demande chuter drastiquement ces dernières semaines. Les sociétés de location de voitures tirent traditionnellement deux tiers de leur chiffre d’affaires des aéroports, or ceux-ci tournent au ralenti partout dans le monde. Depuis février, l’action Hertz a perdu 80% de sa valeur.
Le Wall Street Journal rapportait déjà le mois dernier que Hertz avait engagé des avocats et des banquiers d’affaires comme conseillers alors que l’entreprise essayait de renégocier une montagne de dettes de 17 milliards de dollars. Un premier défaut de paiement sur une partie de cette dette a entre-temps été acté.
La société de location de voitures en difficulté Hertz Global Holdings Inc a déclaré mardi que ses prêteurs avaient prolongé la date limite pour certains remboursements de prêt, ce qui lui donnait plus de temps pour trouver un plan de financement afin d’éviter une éventuelle faillite.
Le délai a maintenant été prolongé jusqu’au 22 mai, a indiqué la société dans un dossier. La date limite antérieure était le 4 mai et elle a été en pourparlers avec les prêteurs après avoir ignoré un paiement qui devait être effectué le 27 avril.
Hertz a indiqué qu’il discuterait avec les parties prenantes pour élaborer une stratégie qui tiendrait compte de l’impact économique de la pandémie de COVID-19 et de ses besoins de trésorerie.
La société basée à Estero, en Floride, dont le principal actionnaire est l’investisseur milliardaire Carl Icahn, avec une participation de 38,9% au 11 mars, est sous le choc de l’impact de la crise sanitaire sur les voyages mondiaux.
Le mois dernier, il a décidé de licencier 10000 employés dans ses opérations en Amérique du Nord d’un effectif de 38000 à la fin de 2019 et a recruté des experts en restructuration pour faire face à une crise de trésorerie qui a rendu sa dette de 17 milliards de dollars potentiellement insoutenable.
Source: Wall Street Journal , Business AM, Financial post, CNN