Les agents de bord de WestJet réclament une compensation pour ce qu’ils considèrent comme du travail non rémunéré
Le syndicat représentant les agents de bord de WestJet affirme avoir signifié à la compagnie aérienne son intention d’entamer des négociations contractuelles.
Le SCFP 8125 indique dans un communiqué qu’il a déposé un avis de négociation pour une nouvelle convention collective. Le contrat actuel doit expirer le 31 décembre.
Le syndicat précise que les agents de bord de WestJet réclament une compensation pour ce qu’ils estiment être du travail non rémunéré. Le communiqué ajoute que les agents de bord de partout au pays demandent de meilleures conditions de travail.
L’effet boule de neige d’Air Canada
Plus tôt ce mois-ci, les agents de bord d’Air Canada ont rejeté la plus récente offre salariale de leur employeur dans le cadre d’un vote sur une nouvelle convention collective, après avoir fait la grève en août sur des préoccupations similaires.
La déclaration du syndicat survient le même jour où des dizaines d’agents de bord d’Air Canada, représentés par le SCFP, ont manifesté sur la colline du Parlement mardi, aux côtés du député néo-démocrate et critique en matière de travail Alexandre Boulerice.
« Les agents de bord de WestJet sont des professionnels qui méritent d’être payés pour chaque minute passée au travail, qu’il s’agisse des vérifications de sécurité avant l’embarquement ou des tâches après le vol, dit Alia Hussain, présidente du SCFP 8125. Le travail non rémunéré est inacceptable, et il est temps que cela cesse. »
WestJet prend acte
Un porte-parole de WestJet a confirmé avoir reçu l’avis du SCFP dans la matinée.
« WestJet a hâte de s’engager à la table afin de parvenir à une entente », d’indiquer le porte-parole.
La ministre fédérale de l’Emploi, Patty Hajdu, a déclaré lundi qu’une enquête gouvernementale sur les allégations de travail non rémunéré dans le secteur aérien canadien devrait se conclure d’ici le début du mois de décembre.
Elle avait d’abord annoncé cet examen en août, après le conflit de travail à Air Canada qui avait cloué au sol des centaines de vols.
D’autres compagnies aériennes nord-américaines ne rémunèrent pas non plus les agents de bord pour le temps passé au sol avant et après les vols, en vertu de leurs conventions collectives. Les agents de bord de United Airlines et d’autres transporteurs ont récemment entrepris de renégocier leurs contrats afin d’y inclure une rémunération au sol.