Le tourisme libanais à nouveau au milieu d’un naissain d’attaques

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Les barrages routiers et les sacs de sable sont de retour. Les cafés et les hôtels sont presque vides et la plupart des touristes sont partis. L’anxiété se fait sentir partout au Liban, suite à une vague d’attentats-suicides, et plusieurs attaques ciblant des militants.

Le long de la corniche à Beyrouth, il n’y a pas foules. L’hôtel Duroy par exemple. Situé en bord de mer, l’établissement est encore sous le choc de l’explosion d’un kamikaze dans sa chambre le 25 Juin dernier lors d’une descente de police. Au Souk, le complexe commercial dans le quartier d’affaires, en plein centre-ville, est vide! “Avant tous ces événements, les touristes saoudiens et iraqiens étaient affluents” a confirmé l’un des responsables d’une boutique haut de gamme de Beyrouth.

Le gouvernement canadien a émis plusieurs avertissements auprès des voyageurs qui souhaitaient se rendre au Liban:

Banlieue sud de Beyrouth

De vastes zones de la banlieue sud de Beyrouth sont contrôlées par des groupes armés, comme le Hezbollah, en plus des forces de sécurité du gouvernement libanais. Depuis le milieu de 2013, ces quartiers ont fréquemment été ciblés par des attaques terroristes qui ont fait des morts et des blessés. Les terroristes ont recours à des voitures piégées, à des attentats suicides à la bombe et à des tirs de roquettes.

Vous devez aussi vous attendre à des barrages routiers et à des manifestations, ces dernières pouvant soudainement dégénérer en affrontements violents. Évitez toutes les zones touchées, surveillez les bulletins de nouvelles locales et suivez les conseils des autorités locales.

Nos avertissements ne visent pas Bir Hassan, mais des attaques sporadiques ont été perpétrées contre des intérêts iraniens dans ce quartier depuis novembre 2013. Soyez aux aguets en tout temps lorsque vous vous trouvez à Bir Hassan.

Nord du Liban

La situation en matière de sécurité au nord du Liban est instable. Tripoli a été particulièrement polarisée par le conflit en Syrie, et les quartiers de Bab al-Tabbaneh et de Jabal Mohsen sont particulièrement vulnérables à la violence, et celle-ci peut se répandre dans les régions connexes. L’utilisation d’armes lourdes (mitrailleuses, grenades et grenades propulsées par fusée) et le recours à des tireurs d’élite sont chose courante et font inévitablement des morts et des blessés. Les forces de sécurité libanaises mènent des opérations au nord du Liban afin de rétablir l’ordre. Elles sont autorisées à recourir à la force létale, et se sont affrontées aux militants dans la région. Évitez les zones touchées, surveillez les bulletins de nouvelles locales et suivez les conseils des autorités locales.

Région limitrophe de la Syrie et nord de la plaine de la Bekaa

Les conditions de sécurité se sont détériorées dans les régions longeant la Syrie en raison du conflit perdure dans ce pays. Des groupes armés, tels que le Front al-Nosra et l’État islamique en Irak et au Levant, ainsi que les armées syrienne et libanaise, procèdent souvent à des opérations (y compris des incursions et des bombardements) dans la région d’Arsal, faisant des morts et des blessés. Des attaques semblables peuvent aussi se produire dans d’autres parties de la région limitrophe orientale avec la Syrie. Les tensions entre des groupes armés se sont aussi accrues dans les régions frontalières, entraînant des enlèvements et de fréquents affrontements violents.

Faites preuve d’une extrême prudence et soyez aux aguets, étant donné que la frontière entre le Liban et la Syrie n’est pas clairement délimitée à certains endroits.

Abra

Des affrontements violents entre les Forces armées libanaises et les milices locales ont eu lieu dans le secteur d’Abra, près de Saïda. On rapporte l’utilisation d’armes lourdes (mitrailleuses, grenades et grenades propulsées par fusée) ainsi que le recours à des tireurs d’élite à Abra, ce qui a fait de nombreux morts et blessés. Les violences se sont même parfois étendues à certains secteurs de Saïda. Faites preuve de prudence, évitez les zones touchées, suivez les conseils des autorités locales et surveillez les bulletins de nouvelles locales.

Zones situées au sud du fleuve Litani

En raison du conflit frontalier, la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) déploie des Casques bleus au sud du fleuve Litani près de la frontière israélienne. Cette région demeure fortement militarisée et la situation y est très instable. Des tirs de roquettes et des incidents frontaliers s’y produisent de temps à autre, suscitant des représailles dans la région et ailleurs au Liban, et se soldant par des morts et des blessés.

Des forces autres que les autorités libanaises exercent un contrôle considérable dans certaines parties de la région. L’accès y est restreint, ce qui peut empêcher les représentants du Canada de prêter assistance aux citoyens qui s’y trouvent, ou retarder leur intervention.

La frontière entre le Liban et Israël n’a pas encore fait l’objet d’un accord entre les deux pays. L’ONU veille au respect de la « ligne bleue » qui sépare les deux pays, mais celle-ci n’a pas été entièrement délimitée. Certains secteurs proches de cette ligne de démarcation sont lourdement minés. Les secteurs de Ghajar, des collines de Kfarchouba et des fermes de Chebaa sont encore inaccessibles depuis le Liban. La frontière avec Israël est fermée.

Si vous vous rendez à la ville de Sour, n’utilisez que l’autoroute principale côtière.

(Source: voyage.gc.ca avec Travel Week Group)