25 août 2021 – Le Conseil mondial du tourisme et des voyages (WTTC) exhorte le gouvernement des États-Unis à donner la priorité à l’approbation du vaccin AstraZeneca, afin de rouvrir les marchés américain, britannique et transatlantique.
Le WTTC note que si la FDA a approuvé cette semaine le vaccin Pfizer, elle ne reconnaît toujours pas AstraZeneca comme un vaccin contre la COVID-19 approuvé.
Le vaccin AstraZeneca a été largement distribué lors de la campagne de vaccination du Royaume-Uni.
AstraZeneca a également fait partie intégrante des efforts de vaccination au Canada, notamment lors de la troisième vague au printemps 2021, au cours de laquelle plus de 2 millions de Canadiens ont reçu au moins une injection d’AstraZeneca.
En juin 2021, le Premier ministre Justin Trudeau – qui a reçu une vaccination mixte d’AstraZeneca, puis de Moderna – a été interrogé sur les Canadiens qui ont étés vaccinés avec AstraZeneca. « Nous ferons en sorte que les personnes qui ont reçu deux ou une dose d’AstraZeneca ne seront pas désavantagées lorsqu’elles voudront voyager », a déclaré M. Trudeau.
Le WTTC note qu’AstraZeneca est actuellement le vaccin le plus administré dans le monde, à travers 176 pays et territoires, ce qui souligne la nécessité de son approbation aux États-Unis.
Le WTTC ajoute que même si l’administration Biden autorise la réouverture des frontières, la non-reconnaissance d’AstraZeneca par le CDC constituera un obstacle important aux voyages transatlantiques.
Mettant l’accent sur le Royaume-Uni, l’un des plus grands marchés internationaux pour les États-Unis et un élément clé du marché transatlantique, en particulier pour les voyages d’affaires, le WTTC déclare que « l’accès aux États-Unis restera effectivement interdit à la majorité des Britanniques – et à plusieurs millions d’autres personnes dans le monde – qui sont vaccinés avec le vaccin AstraZeneca. »
La non-approbation du CDC continuera à faire baisser sérieusement la demande des consommateurs et à empêcher toute relance significative des voyages transatlantiques du Royaume-Uni vers les États-Unis, avec de graves répercussions sur l’ensemble du secteur du voyage et du tourisme des deux côtés de l’Atlantique.
Selon les analyses de voyages et de données citées par le WTTC, les vols Royaume-Uni-États-Unis prévus pour la dernière semaine d’août sont en baisse de 73 % par rapport à la même période en 2019, avant la pandémie.
Et le nombre total de places disponibles sur cette période est passé d’un maximum de 287 000 en 2019 à seulement 78 000 en 2021.
Virginia Messina, première vice-présidente du WTTC, déclare : « Il est crucial que les autorités américaines avancent afin d’approuver officiellement le vaccin AstraZeneca de toute urgence afin de permettre la mobilité transfrontalière et le retour des voyages transatlantiques entre le Royaume-Uni et les États-Unis ».
« S’ils ne donnent pas le feu vert, les États-Unis resteront fermés à la grande majorité des visiteurs britanniques et aux millions de personnes dans le monde ayant reçu le vaccin AstraZeneca », ajoute-t-elle.
« Les compagnies aériennes, les croisiéristes, les tour-opérateurs, les hôtels et toute l’infrastructure du voyage et du tourisme, qui dépend des voyages transatlantiques, seront donc en grande difficulté dans un avenir proche. »
« Ni l’économie américaine, ni l’économie britannique ne peuvent se permettre de laisser perdurer ce “vide vaccinal” un jour de plus, et chaque jour qui passe, et où les voyages transatlantiques restent interdits, laisse le secteur du voyage et du tourisme s’enfoncer encore plus dans le rouge. »
Elle avertit que la procédure d’approbation actuelle des CDC pourrait prendre des mois avant de donner le feu vert à AstraZeneca.
Les États-Unis sont la troisième destination la plus populaire pour les voyageurs dans le monde, selon le WTTC, et sans l’approbation du vaccin AstraZeneca, le pays pourrait se fermer à des millions de voyageurs entrants.
Le WTTC note que cette semaine, la ville de New York a ajouté l’AstraZeneca à sa liste de vaccins acceptés pour entrer dans de nombreux sites publics.
Le WTTC dit s’attendre à ce que d’autres États américains suivent l’exemple de New York et demande au gouvernement américain d’inclure tous les vaccins approuvés par l’OMS et la FDA.
Le WTTC est également « de plus en plus préoccupé » par le fait que la complexité des exigences en matière de vaccins accroît les obstacles à la mobilité et aux voyages transfrontaliers. L’Autriche a récemment annoncé une date d’expiration de 270 jours pour le certificat du vaccin contre la COVID-19.
Source : Groupe Travelweek/Profession Voyages