3 juin 2021 – Après avoir analysé les recherches et les informations sur les réservations des compagnies aériennes et des hôtels, Amadeus a découvert quatre tendances clés qui vont « donner un nouveau souffle aux voyages ».

L’analyse des données, qui a été menée du 26 avril au 11 mai 2021, concernait les recherches de départs de juin à août. Le rapport révèle que la confiance des voyageurs est en hausse, avec une augmentation de +60% des réservations nettes depuis le début de l’année.

« Si 2020 a été l’année où la liberté de voyager a été mise de côté, cet été verra le début d’une reprise progressive dans certaines parties du monde », peut-on lire dans le rapport. « Compte tenu des circonstances extrêmement différentes entre les continents, il est clair que la reprise sera variée et fragmentée. Mais malgré toutes les incertitudes, nous restons optimistes quant à l’avenir à long terme des voyages. »

Voici les quatre grandes tendances décrites dans le rapport :

VOYAGE BULLE

Certains hôtels se présentent comme des « complexes bulles », permettant aux clients de voyager en groupe et de profiter de vacances ensemble, à condition que le test de COVID-19 soit négatif. Par exemple, Amadeus a constaté une augmentation de 66 % des recherches du monde entier pour des voyages de deux semaines aux Maldives, qui abritent des centaines de complexes insulaires isolés, par rapport à la même période en 2019.

Les agences de voyages jouent également un rôle clé dans la demande de forfaits des clients. Les données d’Amadeus montrent une légère augmentation des forfaits de voyages, en ligne et hors ligne, en particulier pour les personnes voyageant en famille ou en groupe, avec des enfants.

Dans un contexte d’incertitude permanente, la croissance des « voyages bulles » a des répercussions importantes sur les passeports de santé. Une étude récente d’Amadeus a révélé que plus de 90 % des voyageurs seraient à l’aise avec l’utilisation d’un passeport de santé numérique pour leurs futurs voyages.

TÉLÉTRAVAIL EN VOYAGE

« Le concept de travailler à distance depuis un café ou un bar de plage n’est pas nouveau, mais l’année dernière a démocratisé ce rêve », explique Amadeus.

Les escapades rapides dans les Caraïbes – une destination populaire pour le télétravail en voyage – ont chuté par rapport à 2019, avec des recherches pour des séjours d’une journée en baisse de 79 %, tandis que les séjours plus longs de plus de 14 jours ont augmenté de 43 %. À l’échelle mondiale, Amadeus a constaté une augmentation de 41 % du nombre de recherches pour des séjours de 30 jours, bien que les chiffres varient considérablement suivant les régions.

Aux États-Unis, par exemple, la hausse a été plus modérée, avec une augmentation de 2 % pour les séjours de plus de 14 jours. En France et en Espagne, en revanche, Amadeus a constaté une augmentation de 75 % et 52 %, respectivement, des recherches pour des séjours de 30 jours.

« Nous ne pouvons que voir cette tendance s’étendre, à mesure que les pays sortent des périodes de fermeture et que les travailleurs fatigués libèrent leur souhait de s’éloigner pour prendre une bouffée d’air frais », explique Amadeus.

VOYAGE PLAISIR

Les données d’Amadeus montrent que certains des voyages les plus réservés tendent clairement vers les petits plaisirs. En tête du classement, les habitants de Paris et de Los Angeles se dirigent en grand nombre vers les stations balnéaires haut de gamme.

Les voyageurs français préfèrent les paradis caribéens de la Martinique et de la Guadeloupe, tandis que leurs cousins américains se dirigent vers Cancun, le Mexique et Hawaï. Viennent ensuite les Moscovites, qui se rendent en masse sur les plages ensoleillées de la mer Noire.

Il est intéressant de noter que Cancún, au Mexique, est passée de la liste des 50 destinations les plus recherchées à la quatrième place mondiale, éclipsant les destinations habituellement les plus recherchées mais aux restrictions frontalières strictes, telles que Paris et Bangkok.

« La frustration d’être confiné chez soi pendant la pandémie est telle que certains ont inventé le terme de “voyage de vengeance” pour résumer ce phénomène », explique Amadeus. « Nous préférons l’appeler “voyage plaisir” car tous les signes indiquent que les voyageurs profitent au maximum de leur voyage. »

VOYAGE CONSCIENT

Les données d’Amadeus indiquent que les gens font des recherches sur leurs voyages 27 % plus tôt qu’avant, par rapport à la même période en 2019. Cela montre que les voyageurs réfléchissent beaucoup à la planification de leur prochain voyage – en termes de sécurité ainsi que de conscience environnementale et sociale de leurs choix. Amadeus appelle cela le voyage conscient.

Les données montrent également une augmentation à trois chiffres des achats d’assurance voyage sur les réservations précédant l’été. Cela indique que les voyageurs sont plus soucieux de leur sécurité lorsqu’ils voyagent. Les compagnies aériennes et les aéroports ont répondu à ce « grand réveil de la sécurité » en proposant davantage de technologies sans contact et d’options d’enregistrement hors site.

Pour ce qui est de la conscience environnementale et sociale, l’étude d’Amadeus montre qu’un tiers des milléniaux aimerait disposer de plus d’options de voyage durable et de moyens de réduire leurs émissions de carbone en voyage. Il en va de même pour tous les âges et tous les marchés mondiaux, un sur quatre partageant cet engagement en faveur du voyage conscient.

Au début de cette année, les associations du secteur du voyage ont proposé un plan visant à atteindre des émissions nettes de dioxyde de carbone (CO2) nulles d’ici 2050 pour l’aviation européenne. Les gouvernements font également leur part du travail en proposant des incitations pour encourager les voyages plus écologiques, comme des réductions sur les tarifs ferroviaires. La compagnie ferroviaire espagnole Renfe, détenue par le gouvernement, en est un exemple. Elle a récemment annoncé qu’elle allait baisser ses tarifs pour l’été. Par ailleurs, l’Union européenne a fait de 2021 l’Année européenne du rail.

Source : Groupe Travelweek/Profession Voyages

Traduction : Emmanuelle Bouvet