Invitée au festival Cinémania de Montréal, la principauté d’Andorre et son office de tourisme en ont profité pour faire valoir les atouts de ce micropays, qui cache de nombreux joyaux au cœur des Pyrénées. 

Qui connaît la principauté d’Andorre? Il faut reconnaître que ce petit pays d’Europe, situé entre l’Espagne et la France, est encore peu connu au Canada, et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle ce micropays participe au festival Cinémania, à Montréal, depuis déjà 3 ans.

Or, cette année, Andorre a choisi d’y mettre davantage en valeur ses paysages et ses atouts touristiques, en envoyant à Montréal une délégation d’Andorre Tourisme, qui en a profité pour rencontrer différents intervenants du secteur touristique, lors d’un petit-déjeuner et d’une présentation spéciale du film « Andorre, patrimoine de l’UNESCO ».

Pilotée par Enric Torres Arauz, directeur d’Andorre Tourisme, cette délégation réunissait également l’ambassadeur d’Andorre pour les États-Unis et le Canada, Joan Forner, ainsi que Soraya Valls et Sandra Porta, respectivement directrice principale de projets et technicienne au département des projets et événements pour Andorre Tourisme.

©Nathalie De Grandmont

Un petit pays tout en hauteur

D’entrée de jeu, Enric Torres Arauz s’amuse à dire que « son pays [de 468 km carrés] n’est guère plus grand que la superficie de Montréal ».

Cependant, il s’empresse de préciser que 90 % de son territoire se trouve en hauteur, c’est-à-dire au cœur des Pyrénées. Et d’ajouter : « Les montagnes font vraiment partie de notre ADN. Dès que vous arrivez, vous êtes dans les montagnes !»

©Andorre Tourisme

D’ailleurs, l’un des slogans d’Andorre Tourisme invite les visiteurs à « élever leur expérience », tandis qu’un autre clame fièrement « qu’à Andorre, la vie commence à plus de 1000 mètres d’altitude! »  De fait, bien qu’elle soit loin du point culminant du pays (2942 mètres), même la capitale de l’Andorre, Andorre-la-Vieille, se trouve à plus de 1000 mètres d’altitude, ce qui en fait la plus haute d’Europe.

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4,2 millions de touristes pour une destination sportive

Évidemment, comme l’expliquent Enric Torres Arauz et sa collègue Soraya Valls, toutes ces montagnes ont fait d’Andorre un véritable paradis pour les amoureux de la nature et des activités de plein air et ce, qu’elle que soit la saison.

« Même s’il n’y a que 85 000 habitants, nous avons accueilli 9,5 millions de visiteurs d’un jour l’an dernier, dont 4,2 millions de touristes [qui y ont séjourné au moins une nuit] », commente le directeur d’Andorre Tourisme.

« Nous sommes une importante destination sportive », renchérit-t-il. Et pour appuyer ses propos, il cite en exemple la randonnée, les eaux thermales, le cyclisme sur route et le vélo de montagne, sans oublier le ski et les 300 kilomètres de pistes skiables, « ce qui fait qu’il y a plus de pistes de ski que de routes à Andorre! », ajoute-t-il en riant.

Sur une note plus sérieuse, il estime que ces atouts ont tout pour séduire les Canadiens « qui, nous le savons, ont un attachement particulier pour la nature. » Dans la foulée, il s’empresse de préciser qu’Andorre se trouve à seulement deux heures et demie de route des aéroports de Toulouse et de Barcelone, qui sont tous deux desservis par plusieurs vols en provenance du Canada.

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Plein air et hébergement au pied des pistes

L’été, les visiteurs peuvent choisir de s’installer dans des stations de plein air comme La Massana, qui possède aussi une grande richesse culturelle, religieuse et architecturale.

En hiver, toutes les montagnes et les vallées d’Andorre – où vit la majorité des habitants – deviennent des plaques tournantes pour les sports d’hiver, avec en tête de peloton des stations comme Grandvalira, qui revendique fièrement d’être le plus grand domaine skiable au sud de l’Europe. « Et partout, nous avons une vaste gamme d’hébergements : des 3, 4 et 5 étoiles, au pied des pistes », confirme Enric Torres Arauz.

D’autres joyaux, reconnus par l’UNESCO

Outre ses paysages, qui ont de quoi attirer (presque) toute l’attention, Andorre possède aussi une histoire, un important héritage culturel et des traditions assez uniques.

Malgré sa petite taille, Andorre ne possède pas moins de cinq inscriptions au patrimoine de l’humanité et une réserve de biosphère, dont la vallée du Madriu-Perafita-Claror, les fêtes du solstice d’été dans les Pyrénées (Falles) et la vallée d’Ordino, qui sont tous les trois en vedette dans le film « Andorre, patrimoine de l’UNESCO ». Réalisé par une équipe de National Geographic, ce film a aussi été présenté dans le cadre du festival Cinémania, la semaine dernière.

©Andorre Tourisme

Après avoir visité Andorre à plusieurs reprises, Guilhem Caillard, le directeur directeur général et artistique de ce festival, s’avoue lui-même convaincu des atouts andorrans. « Il s’agit d’un pays dont les frontières n’ont jamais bougé depuis l’époque de Charlemagne (plus de 500 ans), une coprinicipauté qui a un système politique très particulier, une population accueillante et beaucoup à offrir. »

De leur côté, Enric Torres Arauz et sa collègue Soraya Valls, d’Andorre Tourisme, n’hésitent pas à rappeler que, par-dessus tout, Andorre a su préserver son patrimoine architectural (dont ses maisons de montagne traditionnelles), plus de nombreuses autres traditions liées aux activités agricoles, telles que la transhumance des vaches et des chevaux, par exemple.

©Andorre Tourisme

Un lien avec le Québec et le Cirque du Soleil 

En terminant, tant l’ambassadeur d’Andorre au Canada, Joan Forner, que l’équipe d’Andorre Tourisme, sont particulièrement fiers de rappeler que leur pays possède de nombreux liens avec le Québec et ce, depuis déjà 13 ans.

« En effet, bien que peu de gens le sachent ici, Andorre est l’un des plus vieux partenaires du Cirque du Soleil », explique Enric Torres Arauz. Chaque année depuis 13 ans, le Cirque du Soleil produit pour Andorre un spectacle exclusif, qui est tour à tour inspiré par la culture, les traditions, les fêtes, le sport et différents atouts du pays.

« Et ce spectacle n’est présenté qu’à Andorre », de conclure le directeur avec enthousiasme, comme s’il souhaitait offrir aux visiteurs canadiens une autre bonne raison de partir à la découverte de ce petit joyau caché, au cœur des Pyrénées.