La secrétaire à la Sécurité intérieure, Kristi Noem, à l'aéroport national Reagan, à Washington - Crédit AP Photo-Mark Schiefelbein

Les États-Unis envisagent d’assouplir les restrictions sur les liquides en cabine

Après l’abolition du retrait des souliers aux contrôles de sécurité, pourra-t-on bientôt emporter une bouteille de vin en cabine?


Déjà ravis de ne plus avoir à retirer leurs chaussures lors du passage aux points de contrôle de la TSA dans les aéroports, les passagers aériens qui passent par les États-Unis pourraient bientôt recevoir une autre bonne nouvelle : des changements concernant la quantité de liquide autorisée en cabine.

La Secrétaire à la sécurité intérieure, Kristi Noem, a déclaré mercredi, lors d’une conférence, qu’elle remettait en question « tout ce que fait la TSA » et a évoqué de possibles modifications concernant la quantité de liquides que les voyageurs peuvent emporter dans leurs bagages à main.

« Je me pose des questions sur les liquides, dit-elle. Il se pourrait donc que la prochaine grande annonce concerne la taille autorisée de leurs contenants. Nous avons mis en place, au sein de la TSA, un processus de contrôle en plusieurs couches qui nous permet de modifier certaines de nos procédures de sécurité, tout en garantissant le même niveau de sûreté. »

La Secrétaire n’a cependant donné aucun détail sur la nature exacte de ces changements ni sur le délai de leur mise en œuvre.

 

De 100 ml à…?

Selon la réglementation actuelle de la Transportation Security Administration (TSA), les passagers peuvent transporter des liquides dans des contenants de voyage d’une capacité maximale de 3,4 onces (100 millilitres) chacun, à condition qu’ils soient placés dans un sac plastique refermable d’un litre.

Les contenants plus volumineux doivent être placés en soute, à l’exception de certains produits comme les médicaments ou le lait pour bébé.

Le 8 juillet, Kristy Noem a annoncé que les voyageurs n’étaient plus tenus de retirer leurs chaussures lors du contrôle de sécurité, après qu’un programme pilote a démontré que la TSA disposait désormais des équipements nécessaires pour garantir la sûreté des aéroports et des avions tout en permettant aux passagers de garder leurs chaussures.

Cette règle était en vigueur depuis 2006, quelques années après la tentative ratée de Richard Reid, surnommé le « shoe bomber », de faire exploser un vol entre Paris et Miami en 2001.

Les restrictions sur les liquides avaient été instaurées à la suite d’un complot déjoué en 2006, dans lequel des explosifs liquides dissimulés dans des bagages à main devaient être utilisés pour attaquer plusieurs avions.

 

Des scènes en voie de disparition?

Depuis l’instauration de ces règles, les contrôles de la TSA sont devenus le théâtre de scènes familières : voyageurs buvant rapidement leur bouteille d’eau, fouillant leurs valises pour jeter un tube de gel coiffant trop gros ou abandonnant pots de confiture et bouteilles de café qui ne respectent pas les limites autorisées.

Ces règles ont aussi entraîné d’interminables débats — voire des disputes — sur ce qui est considéré comme un liquide. Yaourt? Beurre d’arachide? Confitures? Tous ces produits sont actuellement limités à des contenants de 100 ml ou moins, comme précisé sur la longue liste disponible sur le site de la TSA intitulée « Que puis-je apporter ? »

Kristy Noem a enfin présenté sa vision de l’avenir du voyage en avion lors de cette conférence. « L’aéroport de demain, celui que j’imagine, c’est un lieu où vous entrez avec votre bagage cabine, où vous passez dans un scanneur et où vous vous rendez directement à votre avion, le tout en une minute », conclut-elle.