Présentation par le Comité du Tourisme des îles de la Guadeloupe et Région Guadeloupe ©Ariane Arpin-Delorme

Les îles de Guadeloupe, terres de cinéma, de culture et de partage

Au-delà du tourisme, l’île Papillon et ses voisines inspirent de plus en plus de réalisateurs, touchés par ses décors grandeur nature, son ambiance chaleureuse et sa lumière unique.


Hier matin, la Cinémathèque québécoise mettait à l’honneur les îles de Guadeloupe, dans le cadre de la 31e édition du festival Cinémania – le plus important festival de films francophones en Amérique du Nord. À cette occasion, les couleurs, le savoir-faire artistique et la richesse culturelle de l’archipel ont pu être magnifiés sur grand écran.

Au programme : projection d’un film, panel de discussion et présentations par quatre acteurs du Comité du Tourisme des Îles de Guadeloupe (CTIG) et du Conseil régional de Région Guadeloupe, collectivité territoriale soutenant les associations locales. Tous venaient mettre de l’avant les nombreux atouts culturels de ces îles.

 

Cinéma et culture, un duo gagnant

« Depuis 2016, Région Guadeloupe espère que le cinéma local deviendra la pierre angulaire de la culture guadeloupéenne », dit Jean-Claude Nelson, vice-président du Conseil régional de Guadeloupe et président de la Commission culture et audiovisuel.

« Nous avons donc mis en place trois fonds pour soutenir l’industrie cinématographique, poursuit-il. Afin de pousser la démarche plus loin, nous collaborons maintenant avec la chaîne Canal Plus pour financer davantage de documentaires, de films de fiction et de dessins animés. »

Jusqu’à présent, trois longs métrages de cinéma dits « identitaires » ont ainsi été financés : Magma, de Cyprien Vial; Fanon, de Jean-Claude Barny; et Zion, de Nelson Foix. Présenté hier à la Cinémathèque, ce dernier offre un regard sensible sur la Guadeloupe d’aujourd’hui, où le cinéaste révèle toute la puissance cinématographique des traditions et de la culture antillaises.

« Si Zion existe aujourd’hui, c’est peut-être parce que nous avions initialement financé son court métrage préambule, Timoun Aw », avance Jean-Claude Nelson.

 

Une visibilité à l’international

À ce jour, de nombreuses productions s’exportent du pays et incitent à l’échange tout en servant de point de repère pour demeurer au même niveau qualitatif qu’ailleurs.

« L’industrie guadeloupéenne du cinéma n’a rien à envier à celle des autres pays quant à la qualité de la main-d’œuvre et de la créativité, croit Jean-Claude Nelson. Qui est mieux placé que nous pour nous raconter et nous réinventer? Car si on laisse les autres prendre cette initiative, ils ne peuvent le faire qu’à leur manière. Nous souhaitons donc absolument apporter notre pierre à l’édifice. »

Le partenariat entre la Région Guadeloupe, les îles de Guadeloupe et le festival Cinémania s’inscrit dans cette même dynamique de rayonnement et d’échange, en rapprochant les territoires et en célébrant leurs liens culturels. Une deuxième collaboration est déjà en pourparlers.

Jean-Claude Nelson, vice-président du Conseil régional de Guadeloupe et président de la Commission culture et audiovisuel ©Ariane Arpin-Delorme

 

Un joyau francophone en plein essor

Manuela Nirhou-Berville, responsable culture et patrimoine au CTIG, a par la suite donné un avant-goût d’évasion en présentant quelques atouts de l’île aux Belles Eaux.

Manuela Nirhou-Berville, responsable culture et patrimoine ©Ariane Arpin-Delorme

« Par la valorisation des festivals de films locaux ainsi que grâce à notre première collaboration d’envergure avec un festival cinématographique comme Cinémania, nous espérons entre autres générer des flux de tourisme et démontrer que les îles de Guadeloupe forment aussi une terre de tournage et de festivals, dit elle. Aujourd’hui, nous sommes sûrs d’affirmer que les îles de Guadeloupe détiennent les infrastructures pour accueillir les tournages et loger leurs équipes ».