©Jean-Sébastien Esposito, Comité martiniquais du tourisme

Martinique : la France sous les tropiques, même en été

Destination soleil prisée par les Canadiens en général, et par les Québécois en particulier, l’ile de la Martinique est sublime en toutes saisons. Notre collaboratrice rentre tout juste d’un séjour sur place, et voici ce qui a retenu son attention.


Des plages de rêve, une nature exubérante, des hébergements de charme et une cuisine française revisitée par les épices locales : la Martinique a tout pour séduire les voyageurs les plus exigeants.

Ajoutons à ça l’accueil du peuple martiniquais – connu pour sa jovialité – et la langue française pratiquée sur l’île, et vous avez une destination de premier choix pour les Québécois.

Baie du Trésor vue depuis le phare de la Caravelle. ©Jean-Sébastien Esposito, Comité martiniquais du tourisme

Si le tourisme atteint son pic en hiver, en été, il est plus abordable : il est moins coûteux de voyager durant cette période et on peut en moyenne faire des économies de 30 à 40 % globalement, de la fin avril à la mi-octobre.

Avec trois vols directs par semaine offerts par Air Canada en basse saison (et un vol hebdomadaire en juillet), la capitale insulaire, Fort-de-France, est facilement accessible en à peine 4 h 30 de vol depuis Montréal.

 

Une nature luxuriante

Baignant au cœur de la mer des Antilles, cette île volcanique est marquée par un relief accidenté, ce qui offre des vues à couper le souffle, notamment le long du rivage.

D’ailleurs, c’est l’ensemble de l’île qui a été classé réserve de biosphère par l’UNESCO en 2021. Deux ans plus tard, la montagne Pelée, le point culminant au nord de l’île (1397 m), ainsi que les pitons du Carbet, ont été inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO.

 

Road trip insulaire

Le Club Med Les Boucaniers, situé sur la Pointe du Marin, à Sainte-Anne, est souvent la porte d’entrée des touristes qui visitent la Martinique pour la première fois.

Ses installations balnéaires, ses plages de sable fin et son parc hôtelier de 400 chambres avec vue sur l’océan, dont plusieurs suites, en font un complexe tout-inclus de grand confort. Sans compter que ses restaurants sont à la hauteur de l’excellente réputation du Club Med avec une gastronomie à la fois diversifiée et savoureuse.

Éblouis par ses fabuleux paysages et son accueil impeccable, les touristes optent souvent, par la suite, pour une découverte autonome de l’« île aux fleurs », notamment en road trip. Avec ses 80 km de longueur, ses 39 km de largeur et ses routes irréprochables, l’île antillaise se prête parfaitement à l’exploration en voiture : il faut compter environ 60 $/jour en basse saison pour un véhicule de location. Attention cependant : les modèles sont très largement offerts avec conduite manuelle.

 

 

Cap sur la capitale

À Fort-de-France, on visite le fort Saint-Louis, imposante construction défensive d’où on décroche une vue spectaculaire sur la baie et sur la mer des Antilles. Et pourquoi ne pas découvrir les rues étroites de la ville en voiturette de golf avec l’un des guides de l’entreprise Cyclo’Comm? Avec eux, on visite ses bâtiments historiques, dont la mairie qui fut longtemps aux mains du poète et politicien Aimé Césaire, et la cathédrale Saint-Louis, construite en 1893 par Pierre-Henri Picq, un architecte disciple de Gustave Eiffel.

Puis, un arrêt s’impose au Patio 19, tout à la fois café, espace de cotravail et cabinet d’architecture, logés dans une ancienne maison sur la jolie rue piétonne Garnier Pagès. Enfin, on fait un tour au marché local pour se procurer fruits tropicaux, pâtisseries maison et épices locales.

 

Des plages à l’infini

L’idéal : longer la côte nord-ouest et multiplier les arrêts à la plage Vétiver, à Case Pilote, à Bellefontaine, charmant village de pêcheurs, et à l’Anse à Marigot pour embrasser l’océan du regard sur son banc des amoureux.

Baie de Saint-Pierre avec la montagne Pelée en arrière-plan, dans les nuages ©Jean-Sébastien Esposito, Comité martiniquais du tourisme

On enchaîne avec les plages du Carbet, de Grande-Anse et d’Anse Couleuvre avant de parvenir, en moins de deux heures, à Saint-Pierre, la ville nichée sous l’imposante montagne Pelée. L’éruption de ce volcan toujours actif et surveillé de près a décimé, en 1902, les 30 000 habitants de cette ancienne capitale de l’ile, nichée à ses pieds.

Baie des flamands ©Jean-Sébastien Esposito, Comité martiniquais du tourisme

Haut-lieu de la randonnée pédestre, le pic de la montagne Pelée est accessible en 4 heures de marche solide pour atteindre le Chinois, ainsi nommé en référence à la forme de chapeau chinois du sommet, depuis Le Prêcheur. Sa plage de sable gris, résurgence de roche volcanique, n’est qu’à quelques mètres de la Villa Saint-Pierre, un petit hôtel de huit chambres planté entre mer et montagne. Son service sympathique, sa cuisine familiale et sa terrasse panoramique séduisent les voyageurs épris d’authenticité.

 

Du rhum et de l’excellence

En 1996, le rhum martiniquais a obtenu le prestigieux label européen AOC (Appellation d’origine contrôlée), récompensant ainsi la qualité optimale de ses rhums agricoles, produits à partir du jus de canne à sucre pur.

Les visiteurs sont invités à faire des dégustations comme à la distillerie Depaz, l’une des plus prestigieuses du genre, avec ses rhums blancs pleins d’arômes et ses rhums vieux, comme le Grande réserve XO, vanillé et boisé, récompensé sur les plus grands podiums. Ou encore à la distillerie Baie des Trésors, magnifique domaine de Tartane créé en 1828, où la visite prend des allures de plongée dans l’histoire.

Les 14 distilleries de la Martinique – et leur production artisanale d’excellence – font de l’île le chef-lieu mondial du rhum avec des élixirs qui passent de 36 mois à 20 ans en fût de chêne. De quoi donner le goût d’y revenir pour constater leur évolution, d’année en année…

 

Des arrêts qui s’imposent

  • La Savane aux esclaves : depuis 25 ans, Gilbert Larose, alias Ti Gilbé, construit ce musée à ciel ouvert, reproduction de cases d’esclaves sur une plantation, puis d’un village après l’abolition de l’esclavage en 1848. À visiter absolument.
  • Le restaurant North Beach, à Sainte-Marie, pour déguster son thon mi-cuit pêché sur place et magnifiquement apprêté, et ses acras de morue croustillants. Réservation nécessaire.
  • L’excellente cuisine créole du restaurant Le Moulin à cannes, situé dans la distillerie Depaz.
  • Le Monde des épices : incontournable au Lamentin.

 

La Martinique durant l’été, pourquoi pas?

La savane des esclaves avec Gilbert Larose ( en rouge, fondateur du lieu) ©Jean-Sébastien Esposito, Comité martiniquais du tourisme

  • La Martinique est accessible en tout temps, toute l’année. Deux compagnies aériennes la relient à Montréal : Air Transat (de début novembre à mi-juin) et Air Canada (toute l’année). En haute saison, la Martinique est desservie jusqu’à 9 fois par semaine. 
  • Nombreux sont les avantages de voyager en Martinique durant l’été : les prix peuvent diminuer jusqu’à 50 %, qu’il s’agisse des vols, des hébergements aussi bien en villa qu’à l’hôtel, des locations de voiture, sans oublier les loisirs : tout est très avantageux. De plus, cette période est riche culturellement (concerts, festivals, etc.) et invite à la découverte.
  • En cette saison plus chaude, on peut profiter des plaisirs de l’eau en se baignant dans les nombreuses rivières et cascades, ou partir en randonnée dans les forêts tropicales et les sentiers littoraux. Du nord au sud, les plages sont variées en terme de taille, de couleur des sables, de plans d’eau et d’activités nautiques. C’est aussi un excellent moment pour visiter les musées répartis un peu partout dans l’île. 
  • Enfin, peu importe la saison, de plus en plus de voyageurs choisissent la Martinique pour le télétravail. Pour répondre à la demande, la destination dispose d’un grand nombre de villas, d’appartements et de résidences de tourisme – et même de voiliers – qui se prêtent aussi bien à la location longue durée qu’aux séjours plus courts.
  • À cet égard, il faut savoir que la majorité des hébergements disposent d’Internet à très haut débit grâce à la fibre optique, bien développée en Martinique. Un visiteur longue durée peut choisir de scinder son séjour en deux entre le nord et le sud, et profiter d’ambiances totalement différentes grâce à la variété d’hébergements répartis sur l’ensemble de l’île. Il est ainsi tout à fait possible de télétravailler à 10 mètres de la plage… puis de passer le reste de son séjour à la campagne.

 

Info : martinique.org/fr