Selon l’ACTA, les programmes d’aide du gouvernement sont utiles, mais pas suffisants!

19 octobre 2020 — L’ACTA se prononce en faveur des récents changements apportés aux programmes d’aide financière du gouvernement fédéral, mais affirme qu’une aide supplémentaire est nécessaire. L’ACTA a eu des interactions quotidiennes avec le gouvernement fédéral, et a passé des mois à faire pression pour obtenir un soutien financier pour l’industrie du voyage au détail, dans le contexte de la pandémie de COVID-19.

Au début de ce mois, le gouvernement canadien a annoncé une révision du programme d’allègement des loyers et une extension du programme de subventions salariales.

Bien que ces changements soient les bienvenus, l’aide n’est pas au niveau requis pour aider le secteur du voyage au détail, déclare la présidente de l’ACTA, Wendy Paradis.

“Nous sommes heureux de constater que certaines de nos recommandations ont été entendues”, a déclaré Mme Paradis. “Toutefois, notre travail se poursuivra car il ne suffit pas de sauver le secteur du voyage tant que les restrictions de voyage restent en place”.

Au Québec aussi les pressions se poursuivent pour une aide sectorielle.

“Je continue les discussions et pressions ici au Québec au niveau provincial, pour une aide sectorielle pour les agences de voyages,etc. avec les différents ministères et le bureau du premier ministre Legault.

ACTA continuera ses pressions et discussions au niveau fédéral aussi. ACTA discute à tous les jours avec le gouvernement fédéral et nous ne lâcherons pas tant qu’une aide sectorielle, pour les agences n’auras pas été donné .” précise Manon Martel, directrice ACTA Québec.

Voici un aperçu des programmes et des changements :

Subvention salariale d’urgence du Canada (SSUC)

La SSUC a été prolongée jusqu’en juin 2021. Il existe maintenant une échelle mobile en vigueur jusqu’au 19 décembre 2020. L’ACTA note que “pour l’instant, le gouvernement n’a pas fourni d’informations supplémentaires sur ce que seront les taux après le 19 décembre jusqu’en juin 2021”. L’ACTA déclare qu’elle continuera à faire pression pour obtenir une subvention salariale minimale de 85 %.

Subvention d’urgence du Canada pour le loyer (SUCL)

ndlr : elle remplace l’AUCLC

L’ACTA se dit “très heureuse” que le gouvernement fédéral ait écouté et ait mis la subvention au loyer directement à la disposition des locataires – la prolongeant jusqu’en juin 2021. La SUCL couvrira jusqu’à 65 % des loyers ou des intérêts hypothécaires pour les entreprises dont les revenus ont baissé de 70 % ou plus

Le gouvernement a également annoncé un complément de 25 % à la SUCL pour les organisations temporairement fermées par une ordonnance de santé publique obligatoire, en plus de la subvention de 65 %.

L’ACTA continue de dire que les agences de voyage gouvernementales devraient également être éligibles à ce supplément car, bien qu’elles ne soient pas soumises à des ordonnances de santé publique, elles sont littéralement fermées depuis mars en raison de la fermeture obligatoire des frontières, des conseils aux voyageurs et des quarantaines de 14 jours, qui restent actuellement en vigueur. L’ACTA a également demandé que le programme soit disponible rétroactivement.

Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes (CUEC)

Le gouvernement fédéral étend le CUEC pour permettre aux entreprises d’accéder à un prêt sans intérêt de 20 000 dollars en plus du prêt CUEC initial de 40 000 dollars. La moitié de ce financement supplémentaire serait remboursable si elle était remboursée avant le 31 décembre 2022. La date limite pour le CUEC est reportée au 31 décembre 2020.

Fonds d’aide et de relance régionale (FARR)

Le gouvernement a annoncé un montant supplémentaire de 600 millions de dollars pour soutenir les entreprises par le biais du FARR. Le Fonds a été créé pour être administré par les agences de développement régional (ADR) du Canada. Il est destiné aux petites et moyennes entreprises.

Prestation canadienne de la relance économique (PCRE)

La nouvelle PCRE offre 500 $ par semaine pendant un maximum de 26 semaines aux travailleurs qui ont cessé de travailler ou dont le revenu d’emploi ou de travail indépendant a été réduit d’au moins 50 % en raison de la COVID-19 et qui ne sont pas admissibles à l’assurance-emploi (AE).

L’ARC (Agence du revenu du Canada) offre un processus de demande simple pour la PCRE par le biais de son portail “Mon dossier“, qui a ouvert le 12 octobre 2020 et qui comprend de nouvelles fonctionnalités :

  • des périodes d’admissibilité plus courtes, soit deux semaines
  • des périodes de rétroactivité, ce qui signifie que les personnes devront faire une demande après la fin de la période de deux semaines
  • un prélèvement à la source de 10 % de l’impôt
  • un délai de 3 à 5 jours pour le dépôt direct, et un délai de 10 à 12 jours pour les chèques envoyés par la poste.

Source : ACTA