Morgins village © JB Bieuville

Ski en Suisse : Les Portes du Soleil (3)

Pays skiable incontournable, la Suisse regorge de possibilités de glisse aussi grandioses qu’épatantes, que ce soit sur les pistes, à l’hôtel ou à table. L’hiver dernier, nous y avons testé trois domaines skiables parmi les plus remarquables, dont Les Portes du Soleil.


Aménagé à cheval sur la Savoie (France) et le Valais (Suisse), « le plus grand domaine skiable transfrontalier au monde » regroupe 12 stations offrant 600 km de glisse, répartis en 308 pistes desservies par 209 remontées mécaniques, et il se parcourt dans son entièreté avec l’achat d’un seul billet.

© litescapemedia

Un skieur expérimenté peut ainsi partir d’une extrémité du domaine (comme Les Crosets ou Champéry, en Suisse) pour en rallier une autre (par exemple Les Gets, en France, d’où on voit le mont Blanc) avant de revenir au point de départ et ce, en une journée de « ski-safari » bien remplie.

 

Dans le Valais

Du côté helvète, dans la Région Dents du Midi, quatre villages-stations (et une station voisine, Torgon) se distinguent. D’abord Champoussin (1580-2150 m), un domaine au doux dénivelé et aux larges pistes, permet aux débutants de se familiariser avec l’art du ski ou de la planche.

Vallon de They Morgins © litescapemedia

 

Non loin de là, le village de Morgins (1350-2000 m) borde la frontière franco-suisse et relie le pays des Helvètes à la vallée d’Abondance, en France. De taille modeste, il compte de belles pistes de ski de forêt, dont un joli parcours de descente de vélo de montagne, skiable en hiver.

Au cœur du secteur suisse, la station Les Crosets (1670-2277 m) est située au croisement des pistes des domaines suisses. On y trouve autant de pistes pour pratiquer le carving que pour skier en famille ou pour profiter du parc à neige.

Champery © JB Bieuville

 

Enfin, le mignon village de Champéry (1037-2146 m) demeure la principale porte d’entrée suisse des Portes du Soleil, avec son téléphérique qui relie la gare de train au domaine skiable en 5 minutes.

Tous ces villages ont comme toile de fond les Dents Blanches, de splendides pics qui culminent à 2860 m, et surtout les Dents du Midi, un grandiose massif aux sommets crénelés qui se déploient jusqu’à 3257 m. Le pendant suisse – la Région Dents du Midi – est de taille plus modeste que son vis-à-vis français, mais il demeure aussi moins fréquenté.

 

De tout pour tous les goûts

Si le domaine suisse est particulièrement bien entretenu, certaines pistes sont laissées à elles-mêmes, dont le fameux Mur suisse, où les bosses font jusqu’à 2 mètres sur une façade à 40 degrés. Pour sa part, la piste de Ripaille, à Champéry, offre de jolis points de vue sur les Dents du Midi, sur 10 km. Pour le reste, le domaine skiable offre de beaux défis hors-pistes, mais l’essentiel des lieux est généralement accessible à tous.

© Ruedi-Flueck

Certaines montagnettes (petites constructions de bois) ont par ailleurs été converties en mignons restos d’altitude, où on peut s’offrir un chocolat chaud ou une fondue au fromage avec un verre de génépi, une eau-de-vie locale à base d’herbes de montagne.

 

Du ski de village

Contrairement aux grandes stations qui se déploient autour de villages plus ou moins touristiques et créés par et pour le ski, le domaine skiable des Portes du Soleil compte plusieurs vrais petits villages où le ski n’est qu’une composante de l’économie locale. Il y a donc une vie en dehors de la glisse, et l’impression d’authenticité, de proximité avec l’habitant et d’accès simple à la vie locale est très forte.

Lindarets © Gary Lawrence

À Morgins, on ne dénombre que deux hôtels et quelques (très bons) petits restos; à Avoriaz, l’architecture de ce village-concept piétonnier unique fait corps avec l’environnement et est traversé par les pistes; enfin, la station des Gets est réputée chic, celle de Châtel est polyvalente et la Chapelle d’Abondance est réputée pour ses bonnes tables. Comme quoi il y a toujours de quoi faire aux Portes du Soleil, qu’on apprécie le ski… ou l’après-ski.

Avoriaz © Nico Rosset

 


À savoir

Y aller

Air Canada dessert Genève en vol direct et sans escale, cinq fois par semaine durant la saison hivernale, depuis Montréal; Swiss fait de même quotidiennement sur Zürich.

On peut quitter Montréal et arriver au coeur des Portes du Soleil sans prendre une seule voiture. L’aéroport est relié à la gare de trains et après une correspondance à Aigle, on gagne Champéry en 1 h 30, où le train s’arrête devant le téléphérique menant au sommet du domaine skiable.

 

Se loger 

À Morgins, l’hôtel Helvetia propose des chambres simples mais propres et neuves. Accès aux sauna, bains à vapeur et à remous. À 5 minutes de marche du télésiège et des restos du village.

© litescapemedia

Aux Crosets, le Freeride Hostel offre des lits en dortoir, au pied des pentes alors qu’à Champéry, le Petit Baroudeur fait de même pour environ, à côté du départ du téléphérique.

Plusieurs forfaits 7 nuits d’hébergement/6 jours de ski sont également disponibles.

 

À boire et à manger

On compte pas moins de 90 restos et cantines d’altitude, aux Portes du Soleil. Parmi eux, il ne faut sous aucun prétexte manquer le Village des Chèvres, côté français, un petit hameau des Lindarets où s’alignent de charmants établissements comme Le Chaudron.

Côté suisse, il faut s’arrêter à l’ultrapittoresque Chez Yoyo et Jibi, aux Crosets, pour une croûte jambon-fromage (sorte de croque-monsieur).

À Morgins, Ze’Bar de la microbrasserie 7 Peaks offre plusieurs bières pression sur place. Près des remontées, le restaurant Di.vins ne paie pas de mine mais ses fondues sont délectables, tout comme ses plats en général.

Non loin de là, les pizzas de T-Là Pizzeria sont délectables, mais la carte compte d’autres délices (tortellinis, risottos, etc.)  


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L’auteur était l’invité de Suisse Tourisme, de la Région Dents du Midi et de la Région Valais Matterhorn.