Suzanne Acton-Gervais, de l’ACTA : défendre les intérêts de l’industrie

Présente lors de la récente Conférence annuelle de l’ACTA en Espagne, notre collaboratrice en a profité pour échanger avec la nouvelle présidente de l’Association.


« Cette semaine vous est consacrée, il s’agit de croissance, à la fois professionnelle et personnelle », a déclaré la présidente de l’ACTA, Suzanne Acton-Gervais, aux 100 conseillers en voyages qui participaient à la Conférence internationale sur les destinations de l’ACTA à Castilla y León, en Espagne, le mois dernier.

Quatre mois après son entrée en fonction à la tête de l’ACTA, Suzanne Acton-Gervais a déjà sillonné le Canada (et même l’Atlantique) pour écouter et apprendre lors des récents sommets de l’ACTA à Toronto, Vancouver et Montréal, ainsi que durant la conférence en Espagne.

Elle y a réitéré l’un des principaux avantages de l’adhésion à l’Association : mettre en valeur la force du collectif des conseillers en voyages. « Avoir l’occasion de rencontrer en personne notre équipe et nos membres a été extrêmement enrichissant », a-t-elle confié.

 

Une équipe agrandie

En septembre, l’ACTA a élargi son équipe avec l’arrivée de Yacine Bimich au poste de directeur des services aux membres bilingue, afin de stimuler la croissance de l’adhésion au Québec.

Après avoir œuvré plus de 30 ans dans le secteur de l’aviation canadienne, notamment chez Air Canada et plus récemment au National Airlines Council of Canada, Suzanne Acton-Gervais affirme comprendre l’industrie du voyage sous plusieurs angles et se dit déterminée à poursuivre le rôle essentiel de l’ACTA : représenter les conseillers en voyages sur la scène nationale.

« Nous voulons défendre, éduquer, promouvoir et nous connecter avec vous pour favoriser votre succès », a-t-elle déclaré aux conseillers et aux partenaires de l’industrie lors de la première journée de la conférence internationale.

 

Les Canadiens voyagent plus loin et plus longtemps

Lors d’un entretien pendant la conférence de l’ACTA en Espagne, Suzanne Acton-Gervais a dressé un portrait du secteur. Selon elle, les membres de l’ACTA constatent une croissance modérée à l’approche de 2026, attribuable au fait que « les Canadiens voyagent plus loin et pour de plus longues périodes ».

Elle souligne aussi la nécessité d’avoir une voix unifiée pour représenter les 21 000 membres et les 6 000 conseillers indépendants du pays.

« La défense des intérêts est un pilier central du mandat de l’ACTA et la principale raison pour laquelle les membres nous rejoignent, » explique la présidente, qui détaille plusieurs des dossiers prioritaires de l’Association auprès du gouvernement.

 

Cinq grands enjeux 

  • Élimination des barrières provinciales empêchant la réciprocité de la reconnaissance des accréditations et la vente d’assurances voyage par les conseillers en voyages;
  • Impact géopolitique sur les conseillers en raison de l’évolution des relations économiques entre les États-Unis et le Canaa. Par exemple, les conseillers dont les ventes reposent sur Disney ou les croisières au départ de ports américains et qui subissent une baisse d’activité devraient pouvoir bénéficier de programmes de reconversion ou de soutien;
  • Renforcement de la résilience frontalière, notamment par l’expansion du programme Trusted Traveler pour les Canadiens, afin de faciliter les vérifications gouvernementales;
  • Abolition des frais proposés par l’Office des transports du Canada, soit 790 $ par plainte réglée, que la compagnie aérienne soit fautive ou non — une mesure que l’ACTA juge défavorable à la connectivité régionale et susceptible de décourager les transporteurs étrangers d’opérer au Canada;
  • Si des transporteurs étrangers étaient autorisés à offrir des vols intérieurs au Canada, les conseillers en voyages devraient percevoir une commission sur ces ventes.

 

Moderniser les législations provinciales

De retour en Ontario, Suzanne Acton-Gervais a rencontré plusieurs acteurs canadiens de l’industrie ainsi que le conseil d’administration de l’ACTA.

« Chaque message que nous portons vise à garantir un traitement équitable des conseillers en voyages », a expliqué Suzanne Acton-Gervais. Elle a réitéré la nécessité d’un dialogue avec tous les gouvernements provinciaux afin de réduire la bureaucratie et moderniser la réglementation, puisque ces derniers sont les régulateurs du secteur.

Suzanne Acton-Gervais ajoute que les échanges et le partage de connaissances lors de ces événements sont inestimables, tant pour permettre aux membres d’améliorer leurs pratiques que pour offrir à l’ACTA une écoute directe de sa base.